Sahara Occidental : Le Maroc maintient son blocus politico-médiatique

Le Maroc ne veut pas de témoin gênant de ses pratiques expansionnistes et de sa violation des droits de l’homme au Sahara occidental. Au moment où la réalité de la situation dans les territoires sahraouis est marquée par une recrudescence de répression et d’exaction du régime marocain, une grande militante de défense des droits de l’homme en fera les frais à travers une interpellation à El Ayoun.
Michelle Ducaster, présidente de l’Association française de solidarité Asie-France (Afaspa), a été interpellée à l’aéroport d’El Ayoun occupée par les forces marocaines qui l’ont contrainte à se rendre à Agadir, rapportait jeudi l’agence de presse sahraouie SPS. J’ai été interpellée sans mandat judiciaire à l’aéroport d’El Ayoun dans la nuit de mercredi à jeudi et mise de force dans un taxi en direction de la ville marocaine d’Agadir», a déclaré, dans une déclaration écrite, la militante française des droits de l’homme. Elle a affirmé aussi avoir été « empêchée de contacter le consulat de France ou des défenseurs des droits de l’homme».
Le régime expansionniste de Rabat impose un blocus politico-médiatique des territoires occupés du Sahara occidental depuis son occupation en 1975, et ce, pour passer sous silence ses exactions contre les civils sahraouis et le pillage de leurs ressources naturelles. ONG, journalistes et organismes de défense des droits de l’homme sont interdits de se rendre dans les territoires occupés. Des pratiques maintes fois condamnées par la communauté internationale, les ONG de défense des droits de l’homme et toutes les résolutions onusiennes.
Lesquelles résolutions réaffirment le droit indivisible du peuple sahraoui à l’autodétermination et à l’indépendance, en conformité avec le droit et la légalité internationaux, comme le stipule la résolution 1514 de 1960. Mais le Maroc poursuit sa politique enfiévrée de répression, de colonisation et du fait accompli en procédant au refoulement périodique de délégations, institutions internationales, députés étrangers, journalistes et militants d’ONG des droits de l’homme.
Un appel urgent à l’ONU
Le gouvernement de la République arabe sahraouie démocratique (RASD) a qualifié, hier, l’interpellation de Michelle Ducaster d’acte « inqualifiable», qui s’ajoute à une longue liste de refus de séjour et d’expulsions de délégations d’ONG, de parlementaires et de journalistes.
La RASD a lancé un appel urgent à l’ONU et aux organisations de défense des droits de l’homme pour exiger du gouvernement marocain de mettre fin à sa politique de répression et d’isolement et de lever immédiatement et sans conditions l’interdiction de visite aux délégations étrangères dans les territoires sahraouis occupés.
Un appel qui intervient au lendemain de l’interdiction, par la police marocaine, de l’accès à la ville d’El Ayoun occupée pour Michelle Ducaster. Voulant se rendre dans les territoires occupés pour s’enquérir de la situation des droits de l’homme, la militante a été interpellée à l’aéroport d’El Ayoun par les autorités marocaines qui voulaient la contraindre à retourner à Paris, explique la même source sahraouie. Après cette interpellation, la présidente de l’Afaspa a souligné qu’ »elle ne quittera pas l’aéroport d’El Ayoun, où elle observe un sit-in, tant qu’elle n’a pas obtenu une explication à base juridique qui empêche sa visite au Sahara occidental», précise le communiqué.
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