Discours de Mohamed VI : Le Polisario dénonce une volonté de poursuivre l’occupation

Le gouvernement de la RASD et le Front Polisario ont fortement condamné le discours prononcé par le roi du Maroc, Mohammed VI, à l’occasion de la fête du Trône. Ce dernier a en effet affirmé que « la question du Sahara (…) est la cause de tous les Marocains. C’est une responsabilité qui nous engage tous ». Il a ainsi réitéré son « attachement à l’initiative de conférer à nos provinces du Sud un statut d’autonomie » dans le cadre d’une régionalisation avancée qu’il projetait de lancer depuis 2006.
Ce discours traduit, selon les dirigeants du Front Polisario, « une volonté de poursuivre l’occupation illégale du Sahara occidental et la violation de la légalité internationale ».
Un communiqué du gouvernement de la RASD a en effet estimé que « le roi du Maroc a encore répété les expressions de l’intransigeance et de la politique de fuite en avant concernant la question du Sahara occidental dans une tentative flagrante d’échapper de l’accord qui a été signé par son père, Hassan II, avec la partie sahraouie sous la supervision de l’Organisation des Nations unies et de l’Unité africaine en 1991 ». 
Dans le communiqué, la partie sahraouie a regretté « le refus du roi du Maroc et de son gouvernement de coopérer positivement avec l’ONU et l’UA pour parvenir à une paix juste et définitive entre le royaume du Maroc et la République sahraouie sur la base de l’application du plan de règlement de 1991 signé par les deux parties et approuvé à l’unanimité par le Conseil de sécurité et l’Assemblée générale de l’ONU et l’Unité africaine ».
Les dirigeants sahraouis ont également dénoncé que le Maroc soit « devenu une source d’instabilité dans la région du nord-ouest de l’Afrique par son occupation d’une partie de la RASD et le non-respect des frontières, ainsi que la production et l’exportation de drogues envers les pays voisins et du Sahel africain à travers les réseaux du crime organisé ».
Le statu quo dans le dossier sahraoui risque donc de perdurer, en dépit des exhortations des deux parties par le Conseil de sécurité dans sa dernière résolution du mois d’avril d’aller vers des négociations plus substantielles.
Y.M.
http://www.jeune-independant.net/article216.html

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