Maroc: Les relations avec Israël au grand jour

Alors quofficiellement les autorités marocaines ont toujours démenti lexistence de relations entre leur pays et Israël, les faits viennent une nouvelle fois confirmer le renforcement même du partenariat commercial entre les deux pays. 
Et si du côté marocain, cest motus et bouche cousue sur lampleur des échanges,du côté israélien, on nhésite pas à communiquer à ce sujet, en rendant publics les chiffres liés aux échanges entre les deux pays. Le Bureau central israélien de la statistique vient de publier, en effet, le bilan des échanges commerciaux entre les deux pays pour les cinq premiers mois de lannée en cours. 
Un bilan qui fait ressortir une forte hausse des impor- tations marocaines en prove- nance de lÉtat hébreu. Elles ont atteint 3,2 millions de dol- lars les 5 premiers mois 2014, contre 2,7 millions de dollars durant la même période de 2013, enregistrant près de 18% de croissance. En revanche, les exportations de marchandises marocaines vers Israël se sont littéralement effondrées, puisquelles ont connu une baisse de 81%,pas- sant de 28,3 millions de dollars au cours des cinq premiers mois de 2013 à 5,3 millions de dollars durant la même pério- de de 2014. 
Le Bureau central israélien de la statistique révè- le que le Maroc reste le deuxième client de lÉtat hébreu dans le monde arabe après lÉgypte et cinquième en Afrique après lÉthiopie, lAfrique du Sud,lÉgypte et la Tanzanie. Le Maroc reste, malgré tout, le sixième fournisseur de lÉtat hébreu en Afrique derrière l’Afrique du Sud, qui y a exporté pour 135,2 millions de dollars,sui- vie par le Ghana (environ 78,7 millions de dollars), lÉgypte avec 72,5 millions de dollars, la Tanzanie avec 9 millions de dollars, et la Côte d’Ivoire avec 5,4 millions de dollars.
Lorganisme israélien indique que la baisse enregistrée dans les exportations marocaines vers lÉtat hébreu peut sexpliquer par le fait que beaucoup den- treprises marocaines et israé- liennes recourent à des canaux commerciaux de plus en plus complexes. Le procédé tend à camoufler lampleur des échanges entre les deux pays, dénoncés par une partie de la classe politique et de lopinion publique marocaine. 
La gêne née de la diffusion des statistiques des échanges par les autorités israéliennes a poussé les sociétés dimport-export marocaines et israéliennes à afficher plus de discrétion dans leurs transactions. Cest sans aucun doute cela qui a fait «chuter» les exportations des entreprises marocaines vers Israël au mois de mai dernier, puisque, officiellement, elles ne dépassent pas 1,1 million de dollars contre pas moins de 20,6 millions de dollars en mai 2013.

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