PJD, du compagnonnage avec la tyrannie, à lenfer de la compromission

Fin de non recevoir
Comme il fallait sy attendre, la justice espagnole a débouté le Maroc, dans sa plainte contre El Pais, pour sa publication de la vidéo intitulée « Maroc, Royaume de la corruption et du despotisme ».
On se souvient quentre le déclenchement de ce quil est désormais convenu dappeler « laffaire Ali Anouzla », le 17 septembre 2013 et la plainte du Maroc, le 20 décembre 2013, déposée au titre du deuxième paragraphe de larticle 579.1 du code pénal espagnol, relatif au délit dapologie du terrorisme, il se sera écoulé plus de trois mois. Un sombre trimestre au cours duquel le Maroc a essuyé la campagne de critiques la plus violente et la plus sévère, depuis laccession au trône de Mohammed VI. Plus de cinquante organisations et associations avaient alors dénoncé larrestation du journaliste et sétaient solidarisées avec lui, suite à son inculpation pour les crimes dassistance à une entreprise terroriste, de fourniture de logistique à la perpétration dactes terroristes et dapologie dactes de terrorisme.
Le pays ne sen est toujours pas remis, au vu des dénonciations qui continuent de pleuvoir, à ce jour, comme celles récentes émanant duWashington Post, du New-York Times et du The Economist.
Le journaliste lui, y a dabord gagné en notoriété internationale, comme nombre de ses confrères qui lont précédé dans la tragédie. Il a ensuite été honoré, en même temps quAboubakr Jamaï, le Directeur de la publication francophone de Lakome, du Prix « Leader pour la Démocratie » décerné par lONG américaine « Project on Middle East Democracy  » (POMED)
Le régime marocain aura donc pris le temps de la réflexion, avant de passer à laction devant les tribunaux espagnols. Rabat aurait mieux fait de sabstenir tout court, la justice espagnole étant très peu encline à la compromission avec les dictatures, comme le régime de Mohammed VI, dont le monde entier connaît à présent, la sordide réalité et les travers, sinon les crimes.
Ironie du sort, une seule personne tire son épingle du jeu, lavocat du Maroc, José Luiz Sanz Arribas, qui, sans le moindre effet de manche se sera vu gratifié dune avance dun million de dirhams sur les trois promis en guise dhonoraires. Le tout facturé au contribuable marocain, bien entendu. Mais, nallez surtout pas espérer de nos responsables qui se sont tant fourvoyés, de sen tenir là, lorsquils sont rappelés à lordre par les réalités des démocraties, avec lesquelles ils sont appelés à traiter. Aux dernières nouvelles, le Maroc aurait fait appel de la décision de la justice espagnole. Les misérables barbus ayant décidé de boire le calice jusquà la lie. Perseverare diabolicum est !!!!!
A lorigine de cette misérable plainte, il y a les déclarations indignes des responsables du PJD, avec à leur tête le chef du gouvernement, son ministre de la justice et celui de la communication. Dans leur acharnement vengeur à enfoncer Ali Anouzla et alors que laffaire navait même pas encore été examinée par un juge dinstruction, le trio sétait fait menaçant et avait promis de sen prendre à tous ceux qui sétaient fait lécho de la vidéo de propagande, dont le quotidien espagnol. Vaste programme. Des dizaines dautres journaux et sites Internet et des centaines de milliers dinternautes, à travers le monde en avaient fait de même. Difficile de se dédire après ça, sans perdre le peu de crédit qui reste encore au PJD, dautant que nombreux étaient ceux qui ne manquaient pas de rappeler régulièrement et avec force sarcasmes sur les réseaux sociaux et dans la rue, sa promesse à Benkirane. En plus dy laisser du crédit, les islamistes de Sa Majesté auront, une fois de plus, fait perdre la face au pays, la justice espagnole nayant même pas accepté dentrer en matière.
La diarrhée verbale à tout bout de champ
En politique, il faut savoir se taire ou à tout le moins ne sexprimer quà bon escient. Au PJD, où lon ignore tout de la politique, de lintelligence, de la retenue ou encore du bon sens, on ne sait tout simplement pas se taire. On a la diarrhée verbale facile. La logorrhée irrépressible. De celle qui vient aux désSuvrés. Car au parti, on se trouve fort désSuvré, vidé de toute substance par le diabolique Makhzen. Alors, lorsquon a tout perdu, il vous reste la langue, pour donner le change et faire illusion. Bien pendue, et bien fourchue, particulièrement lorsquil sagit de vouer aux gémonies, les contestataires des méthodes du régime ou de simples citoyens révoltés par leurs conditions de vies. Mais un organe bien taiseux, lorsquil sagit de sen prendre aux corrompus et aux salauds.
Surtout laisser somnoler Pharaon
Alors tels des mégères, Benkirane et ses acolytes font dans le commérage. Pour rien. Pour le fun. Pour épater la galerie. Ou simplement pour exister. On glose, on plaisante, on expectore des glaires douteux, on ricane de tout, y compris des sujets les plus graves. Un jour, sur le suicide dun diplômé chômeur, fatigué de sa condition de misérable. Le lendemain sur les détenus politiques dont on nie jusquà lexistence, alors que plus de trois cents dentre eux hantent les geôles du Makhzen et y subissent les affres de la torture. On sattaque aux sujets les plus futiles, ceux qui ne prêtent pas à conséquence, les « petits murets », comme les surnomment le marocain, ceux qui ne risquent pas dempêcher Pharaon de somnoler, comme laffaire Danone, curieusement devenue sujet dactualité brûlante, depuis que Mohammed VI sest dessaisi de ses parts dans la compagnie. Le Chef du gouvernement, fidèle à sa légendaire propension à lépanchement sen est même pris aux femmes actives, les accusant, en termes à peine voilés, de participer du délitement de la vie de la famille.
Et lorsque les sujets se font plus sérieux et les questions plus embarrassantes, lhomme botte en touche et fait appel au Créateur ou plutôt aux calendes grecques. La démocratie ? « In chaa Allah », en 2891, question de tempo ! La lutte contre la corruption ? « Bi haouli Allah », en 2672, il faut savoir laisser du temps au temps !
On ne peut sempêcher de compatir avec le militant de base qui rêvait du Paradis du Pouvoir pour son parti et qui vit lenfer à voir les élites de ce dernier se compromettre allègrement avec la dictature du Makhzen.
Les idiots utiles de la dictature
Laffaire El Païs confirme ce que lon suspectait déjà. On aurait du se méfier de ce parti qui arbore en guise darmoiries cette lanterne antédiluvienne, instrument du passé. Il na pas une once de lumière à dispenser à ses propres troupes. A fortiori au reste du monde. Il est devenu, en quelques mois, lidiot utile de la dictature marocaine. Ces islamistes-là, dont on se doutait quils ne valaient pas tripette
, avant leur investiture, en sont à « compagnonner » avec la tyrannie, lui prêtant aide et assistance, dans les moindres de ses coups fourrés ou complots. Mieux que nimporte quelle juridiction, cest lHistoire qui se chargera un jour, de rendre justice aux marocains et de faire renaître à la lumière, la Mère Patrie.
https://salahelayoubi.wordpress.com/2014/06/25/pjd-du-compagnonnage-avec-la-tyrannie-a-lenfer-de-la-compromission/

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