Avril : le mois qui sème la panique au Maroc

En avril, le Conseil de Sécurité débattra sur la question du Sahara Occidental et les violations des droits de l’homme par le Maroc dans ce territoire.

Conformément cette date approche, les autorités marocaines multiplient les épouvantails.



Un complot tissé de fils blancs
Au moment où les villes sahraouies occupées par le colonisateur marocain s’enflamment pour revendiquer l’indépendance du peuple sahraoui ; au moment où à El-
Ayoun occupée les manifestants prennent à témoin des parlementaires britanniques sur la féroce répression qui les frappe au quotidien, le Maroc, encore une fois, fait dans la plus basse des provocations à l’égard de l’Algérie accusant l’ANP d’avoir tiré à balles réelles sur un poste frontalier marocain. 
Le Maroc, on le sait, et ses communicants formés à l’école de la désinformation et de l’intox excellent dans la diversion. Si incidents il y a aux frontières, ils sont le fait des trafiquants marocains, en tout genre, qui violent les frontières algériennes tous les jours que Dieu fait pour inonder l’Algérie de tonnes de drogues et de produits aussi dangereux que les pistolets Tazer, dont se servent les délinquants à Oran pour s’en prendre aux forces de l’ordre. En contrepartie, des quantités importantes d’essence et de carburants sont transférées au Maroc pour secourir l’économie marocaine, sous perfusion.
Le Maroc que les institutions internationales n’hésitent pas à classer comme un narco-État pense avoir trouvé le bon moyen pour déstabiliser l’Algérie que certains de ses relais politiques en Algérie ont tenté de déstabiliser les services de sécurité. Ce politique qui a été jusqu’à préconiser un abandon des Palestiniens par l’Algérie et qui s’interrogeait, lors d’un de ses passages à Londres, sur la nécessité du soutien au peuple sahraoui, faisait, ainsi, sciemment le jeu du Maroc et répétait une leçon bien apprise. Celle-là même des tenants du «Qui-tue-Qui», entretenus par le Palais royal avec un agenda qui a toujours cours et en fonction des effets recherchés, tant en Algérie qu’a l’international, pour paralyser la diplomatie algérienne. C’est précisément le cas, aujourd’hui, à deux mois d’une échéance importante : l’élection présidentielle, que le Maroc veut polluer en soufflant le chaud et le froid, et en faisant monter au créneau ses partisans, et ils sont nombreux dans le secteur de l’économie informelle et de la prédation et qui, sous prétexte d’unité maghrébine, se précipitent à Marrakech pour pleurer sur le manque à gagner, alors qu’ils sont soutenus, sans trop exagérer à bout de bras, par des mesures très favorables en Algérie. D’ailleurs, ne les voit-on pas, une fois fortune faite en Algérie, se précipiter à l’étranger pour jouer les capitaines d’industrie et se poser en sauveur d’entreprises sinistrées par la voracité de l’ultra-libéralisme. L’autre
échéance est le renouvellement, en avril prochain, du mandat de la Minurso, par le Conseil de sécurité. Cette fois-ci, et affolé par la campagne internationale en cours pour forcer le Conseil de sécurité à étendre le mandat de la Minurso à la protection des droits
de l’Homme, le Maroc panique. D’autant que cette campagne internationale incluant une collecte mondiale de signatures se déroule simultanément dans plusieurs capitales européennes. 
Hier à Paris, Kerry Kennedy et la star du cinéma mondial, Javier Bardem, avec à leur côté la pasionaria sahraouie, Aminatou Haïder, ont à nouveau alerté sur la férocité de la répression marocaine contre de pacifiques manifestants au Sahara occidental, exigeant leur droit. Cette manifestation dans la capitale française, qui reste le plus ferme soutien du Maroc dans son aventure coloniale, est d’autant plus remarquable qu’elle se tient dans le cadre de la semaine anticoloniale, pour rappeler à la France ses aventures coloniales et lors qu’elle est rattrapée par l’Histoire et les révélations sur les ravages et les retombées des essais nucléaires français au Sahara. Dans quelques jours, à Londres, des parlementaires britanniques témoigneront sur la réalité du fait national sahraoui et sur leur volonté de libérer leur pays. Tout comme ils apporteront leurs précieux témoignages sur le terrible vécu des Sahraouis sous occupation marocaine.
Enfin, et comme le Makhzen ne fait rien au hasard, la énième provocation à l’égard de l’Algérie intervient au moment où le monarque marocain, que la presse marocaine jamais avare des superlatifs ridicules qualifie de «Roi de l’Afrique», entame une tournée au Mali et en Afrique de l’Ouest pour jouer les sous-traitants et proposer à défaut de coopération économique, dont il n’a pas les moyens, ses forces de répression comme en Centrafrique.
Mokhtar Bendib
Le Courrier d’Algérie, 19/02/2014

A cause du veto de la France au Conseil de Sécurité, la MINURSO (mission de l’ONU au Sahara Occidental) ne peut rapporter sur la situation des droits de l’homme dans cette dernière colonie africaine.
En vue de mettre fin à cette anomalie, nous vous prions de bien vouloir signer cette pétition adressée à Ban Ki-moon pour demander l’élargissement du mandat de la MINURSO pour la surveillance des droits de l’homme : 

https://secure.avaaz.org/fr/petition/Ban_Kimoon_Elargir_les_competences_de_la_MINURSO_pour_la_supervision_du_respect_des_dr/?copy

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