Plaidoyer pour l’avenir du Sahara occidental

Désormais, Washington considère que la proposition marocaine d’autonomie du Sahara occidental  » ne peut pas servir de base à des négociations pour une solution à la décolonisation de ce territoire « . Désormais, aussi pour la Maison-Blanche, le problème du Sahara occidental n’oppose pas l’Algérie au Maroc.  » Les seuls belligérants du conflit sont le Maroc et le Front Polisario « , a déclaré récemment l’ambassadeur des Etats-Unis au Maroc, Samuel Kaplan, balayant de fait toute médisance de Rabat contre Alger. 

Maintenant, il est clair que la plus grande puissance du monde semble avoir pris conscience de la nécessité de décoloniser le Sahara occidental, en référence aux multiples résolutions du Conseil de sécurité de l’ONU et que les deux belligérants ne sont autres que les Sahraouis et les Marocains, et les Algériens ne sont que des observateurs impartiaux. 
En effet, pour les autorités algériennes, dont le pays est membre de l’Assemblée générale des Nations Unies, de l’Union africaine, du mouvement des Pays non-alignés, de l’UMA, il ne peut y avoir de solution à cette question que par la voie de la négociation. La fin d’une guerre ou d’un conflit ne peut être conclue qu’autour d’une table de négociation. Il se peut dans ces conditions qu’il n’est même pas besoin de recourir à un référendum si le Maroc et le Front Polisario négocient cette décolonisation selon le droit du peuple sahraoui à recouvrir son territoire, c’est-à-dire un retrait conscient de l’occupation marocaine. 
La diplomatie algérienne, préoccupée de voir s’instaurer à ses frontières un conflit vieux de plus de quatre décennies, fournit un effort soutenu en vue de la cessation de cette belligérance entre le Maroc et la RASD, et l’abolition de ce diktat dans la vie du Grand Maghreb Arabe. L’Algérie reste solidaire de la lutte du peuple sahraoui, pour la défense de la liberté et l’indépendance nationale, en vue de l’affirmation de son droit sacré de choisir lui-même la voie de son développement, sans aucune ingérence étrangère. Il ne faut pas que Washington, l’Union africaine et les Nations unies soient en retrait de ce processus. 
A ce propos, la résolution adoptée, au mois de novembre 1980, par l’Assemblée générale des Nations unies avait appelé à la négociation entre les deux parties. Une résolution qui demande instamment au Maroc et au Front Polisario, représentant du peuple sahraoui, d’engager des négociations directes en vue d’aboutir à un règlement définitif de la question du Sahara occidental mais en vain, la balle est toujours dans le camp du Palais royal. 
La réalisation d’une solution négociée sur les bases des principes du droit international serait en pleine concordance avec les intérêts des peuples maghrébins et de la paix en général. Selon l’opinion de l’Etat algérien, il est impérativement nécessaire que ce conflit entre le Maroc et la RASD soit résolu par la voie politique, par des négociations pacifiques. C’est ainsi que l’on pourra liquider ce foyer de tension qui empoisonne toute la région, que l’on pourra faire face au terrorisme et que l’on pourra défendre la paix et la sécurité dans la région.
B. C.
Le Maghreb, 21 avril 2013

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