Le Maroc, un allié qui n’est pas fiable

L’élargissement des prérrogatives de la MINURSO en vue de veiller sur le respect des droits de l’homme au Sahara Occidental est une initiative qui exprime la volonté du Conseil de sécurité d’en finir avec un statu quo qui a perduré depuis le cessez-le-feu en 1991. 
Le Maroc s’oppose à ce que l’ONU corrige une anomalie frappant sa mission au Sahara Occidental. Convaincu qu’il était intouchable, le Maroc s’est permis tous les excès. 
Si les rapports de Ban Ki-moon et de son Envoyé Spécial ont clairement précisé qu’ils n’ont pas le moyen d’apporter des statistiques sur le nombre des sahraouis pro-marocains et pro-indépendentistes, l’initiative américaine créera les conditions de liberté d’expression qui permettra de s’en faire une idée assez précise.
Le Maroc contrarié par cette mesure démocratique qui permettra de faire un référendum populaire sans urnes a violemment réagi trahissant les véritables raisons de son alliance avec les puissances internationales.
Se cachant derrière le soutien du peuple marocain, les autorités marocaines tentent d’organiser une « marche millionnaire » qui passera devant l’ambassade USA à Rabat.
De peur de subir un grave revers au cas où il n’y aurait pas de mobilisation, les autorités marocaines tentent de mobiliser les marocains par le réseau social Facebook et en distribuant des billets de 200 Dirhams.
Entretemps, les voix libres se lèvent contre les errements de la diplomatie marocaine. Ils rappellent que le Maroc aurait pu s’épargner cette situation en respectant ses engagements envers la communauté internationale en matière de libertés et des droits de l’homme. Ils dénoncent la culture de la fabrication du « consensus » via un torrent de condamnations et de dénonciation au lieu de s’interroger sur l’origine de la situation dans laquelle se trouve le Maroc.

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