Wikileaks : Pour les USA, le plan d’autonomie est une « solution parmi d’autres »

Selon un câble diplomatique envoyé de Rabat en date du 11 février, « les Etats-Unis soutiennent le plan d’autonomie marocain pour le Sahara Occidental comme une solution parmi d’autres » et « il est important pour Washington de ne pas préjuger les travaux de l’Envoyé personnel du Secrétaire Général de l’ONU ». 
C’est ce qu’a indiqué la secrétaire adjointe pour les affaires du Proche Orient, Janet Sanderson au ministres des affaires étrangères marocain dans une rencontre à Rabat tenue le 22 janvier 2010.
Dans cette réunion, Sanderson était accompagnée de l’ambassadeur américain au Maroc, Samuel Kaplan. Du côté de Fassi-Fahri, il y avait le chef d’état-major Nasser BOURITA, le Directeur de la Division des Amériques Yazourh Fouad et le directeur du Bureau US Abderrahmin Rahhaly.
Le câble signale que Fassi-Fihri a « vite détourné » la conversation pour aborder le sujet du Sahara Occidental pour s’en prendre « largement » à l’Algérie.
Il a rappelé que Ross avait un double mandat : relancer les pourparlers sur le conflit du Sahara et trouver les moyens d’améliorer les relations entre l’Algérie et le Maroc, et il a demandé que les USA fassent pression sur Ross et l’Algérie à ce sujet. Sanderson a promis d’explorer la façon dont les Etats-Unis pourraient soutenir cette partie du mandat de Ross.
Finalement, Fihri a réïtéré le souhait profond du Maroc d’avoir un soutient plus fort au plan d’autonomie marocain. Il a reconnu qu’il y avait d’autres options pour résoudre le conflit du Sahara, mais a précisé que celle du Maroc est la seule à être »crédible et sérieuse ».
La réponse au long exposé de Fassi Fihri a été d’affirmer que la secrétaire d’Etat Clinton a chargé le Département de focaliser davantage sur les pays du Maghreb. À cet égard, la clé du progrès dans tous les domaines est la résolution du conflit du Sahara, et les Etats-Unis sont très préoccupé par les retards pris dans le processus de l’ONU. «Nous craignons que plus le processus stagne, plus il continuera d’empoisonner les relations algéro-marocaines».
« L’analyse pessimiste de Fassi Fihri sur le processus de l’ONU et sa diatribe de 25 minutes contre l’Algérie reflètent la profonde, mais compréhensible, frustration du gouvernement marocain face à ce qu’il perçoit comme un manque de soutien américain claire au plan d’autonomie du Maroc. Plus difficile pour nous à comprendre – et donc plus difficile d’y répondre – sont les allégations véhémentes du gouvernement marocain sur le rôle des services de renseignements algériens au Sahara occidental et son étonnement continu sur notre réaction négative à l’affaire Haidar », conclue le câble.

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