Étrange semble être l’attitude de Laurent Fabius, ministre français des Affaires étrangères depuis qu’il s’est mis à mettre en pratique ce qui s’apparente à une nouvelle diplomatie de la petite dénonciation. Cibles favorites à en avoir fait les frais: l’Algérie et la Russie.
Arborant un éternel rictus, M. Fabius a révélé que l’Algérie a donné son feu vert à un survol sans conditions particulières de son territoire par les Rafale partis guerroyer contre un ennemi imaginaire au Mali. Grincement de dent et silence radio à Alger où la majorité de l’opinion continue de rager. Au point où on a du conseiller aux avions français qui doivent se faire ravitailler en vol à cinq reprises successives de longer les confins frontaliers avec le Maroc ou la Mauritanie sous peine de se faire abattre par erreur ou plus probablement par insubordination…
Moins de quinze jours après la sortie algérienne, M. Fabius récidive. Avec la Russie de Poutine cette fois, en annonçant, l’éternel sourire aux lèvres, que Moscou a proposé à la France de lui assurer une assistance logistique pour le transport des troupes. Hilarité au Kremlin où l’on sait que toute la logistique de l’armée française est actuellement assurée par les Etats-Unis.
Ces confidences sont intéressantes dans la mesure où elles nous éclairent sur certaines priorités hierarchisées du chef de la diplomatie française. Mais aura t-il assez de courage politique pour divulguer aux français d’abord puis au reste du monde l’identité réelle, la qualité, le rôle, la mission et les raisons de la présence de Florence Cassez au Mexique? Pourra t-il expliquer qui est derrière la violence au Mexique et quel est l’intérêt d’une poignée de pays à voire perdurer la violence dans ce pays émergeant? Laurent Fabius nous dira t-il un peu plus sur la tentative ratée d’une version française de Fast and Furious? Pourquoi a t-on eu besoin d’infiltrer par erreur un gang mexicain paumé et tenté de manipuler son chef? Non, l’affaire Florence Cassez que l’arrogance de Sarkozy n’a pu faire libérer, est déjà close avec un Happy end digne des meilleurs films.
Et si, par un malheureux hasard, tout le monde commençait à divulguer des petites vérités par ci, par là, à propos de l’affaire Cassez par exemple qu’aussi bien Moscou qu’Alger tout comme d’autres capitales connaissent assez bien les dessous?
Dans l’attente d’autres petites confidences entre amis qui se veulent tout le bien du monde, Fabius est en passe de devenir le théoricien de la diplomatie des petites dénonciations.
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