Après les accusations du Maroc, l’Algérie et l’ONU réitèrent leur soutien à l’ambassadeur Ross

Le secrétaire général de l’Onu, Ban Ki-moon, a réitéré son soutien à l’envoyé spécial des Nations Unies pour le Sahara Occidental, Christopher Ross, auquel le Maroc a retiré sa confiance jeudi, arguant des présumées “méthodes déséquilibrées et partiales” employées dans le travail de l’intéressé.
À l’unisson, “l’Algérie a toujours soutenu les efforts inlassables menés par l’Ambassadeur Christopher Ross pour accompagner les deux parties, le Maroc et le Front Polisario, dans la recherche d’une solution politique juste, durable et mutuellement acceptable qui pourvoie à l’autodétermination du peuple du Sahara occidental”, a déclaré le porte-parole du ministère algérien des affaires étrangères, Amar Belani.
Dans un récent rapport, les Nations Unies avaient accusé Rabat d’entraver les activités de la mission locale (Minurso) et de porter préjudice à sa neutralité. M. Ban avait même sollicité devant le Conseil de sécurité le déploiement de 15 nouveaux observateurs militaires.
La population du Sahara Occidental, militairement occupé par le Maroc depuis 1975, revendique la tenue d’un référendum sur son autodétermination en vertu d’une Résolution de l’Onu datant de 1991, alors que Rabat ne se montre enclin à accorder à la région qu’un statut d’autonomie administrative.
Interrogé jeudi par la MISNA, le porte-parole du Polisario en Italie, Omar Minh, a déclaré que “de par sa décision, le Maroc prend une énorme responsabilité en sapant les négociations en cours”. Selon Minh, l’initiative de Rabat découlerait d’une campagne diplomatique dernièrement entreprise en France et aux États-Unis, “probablement pour empêcher la poursuite des colloques”.
Dans un communiqué paru ce vendredi, le Polisario a quant à lui qualifié d’”infondée” et d’”arbitraire” la décision du Maroc, qui “veut s’arroger, sans vergogne, le droit de dicter au Secrétaire général de l’Onu le contenu de ses rapports au Conseil de sécurité et de décider de la conduite que doit suivre son envoyé personnel au Sahara occidental”.
MISNA, 18/05/2012

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