Sahara Occidental, Le mandat de la Minurso prolongé d’une année

Le mandat de la mission des Nations Unies pour le Sahara Occidental a été prolongé d’une année. C’est le résultat d’une nouvelle résolution du Conseil de sécurité qui s’est réuni mardi, à l’occasion. La résolution 2204 (2012) souligne, selon l’APS, que le Conseil de sécurité «appelle les parties (Front Polisario et Maroc) à poursuivre les négociations sous les auspices du Secrétaire général de l’ONU, sans conditions préalables et de bonne foi, en vue de parvenir à une solution juste, durable et mutuellement acceptable qui permette l’autodétermination du peuple du Sahara occidental dans le contexte d’accords conformes avec les buts et principes de la Charte des Nations Unies». Il a aussi exhorté les Etats membres de l’ONU «à apporter un concours approprié à ces négociations», tout en les invitant à apporter leur contribution pour «financer le dispositif des mesures de confiance qui permettent les visites entre les membres de familles séparées, ainsi que pour d’autres mesures de confiance convenues entre les deux parties». 
En outre, l’organe de décision de l’ONU a demandé aux deux parties en conflit de «continuer à faire preuve de volonté politique et de travailler dans une atmosphère propice au dialogue afin d’entrer dans une phase plus intensive et substantielle des négociations, assurant ainsi la mise en œuvre des résolutions précédentes du Conseil de sécurité et le succès des négociations par la poursuite de leurs discussions». Aussi, il a salué «l’engagement des parties à poursuivre le processus des négociations informelles en vue de la préparation d’un 5ème round de négociations formelles». A ce propos, il a souligné que «le réalisme et l’esprit de compromis par les deux parties sont essentielles pour réaliser des progrès dans les négociations». 
La résolution a également souligné «qu’il est important d’améliorer la situation des Droits de l’Homme au Sahara occidental et dans les camps de réfugiés de Tindouf». Elle met en avant la nécessité de mettre en place des «mesures indépendantes et crédibles» pour surveiller le respect de ces droits. Sur ce point, le Conseil de sécurité affirme non seulement son «soutien pour l’engagement du Secrétaire général de l’ONU et son Envoyé personnel Christopher Ross à trouver une solution à la question du Sahara occidental», mais il appelle aussi à «l’intensification du rythme des réunions (entre les deux parties au conflit) et au renforcement de leurs contacts». 
Cette nouvelle résolution semble satisfaire les deux parties en conflit. Ainsi, «le Front Polisario exprime sa reconnaissance aux membres du Conseil qui, malgré les intrigues et subterfuges de certains, sont restés attachés au respect de la légalité internationale en reprenant dans leur résolution la substance du dernier rapport du Secrétaire général de l’ONU», a souligné M. Ahmed Boukhari, représentant du Polisario à l’ONU dans une déclaration. Pour lui, le Conseil «continue à réitérer, comme d’ailleurs l’Assemblée générale de l’ONU, son soutien au droit du peuple sahraoui à l’autodétermination et à réaffirmer que l’objectif des négociations entre les parties est de parvenir à une solution qui garantit ce droit inaliénable». 
De son côté, le Maroc s’est dit «satisfait» de cette résolution. «Cette résolution, qui renouvelle le mandat de la MINURSO jusqu’au 30 avril 2013, consolide les paramètres de la solution politique, conforte le processus de négociations comme voie unique de règlement (…) et apporte des clarifications essentielles concernant la dimension humaine de ce différend régional», indique un communiqué du ministère marocain des Affaires étrangères, repris par l’AFP. La mission des Nations Unies pour le Sahara occidental est composée de militaires et de civils. Elle est chargée, depuis 1991, de veiller à l’application du cessez-le-feu entre le Maroc et le Sahara Occidental en attendant un référendum d’autodétermination. Une solution que le Maroc rejette pour l’instant. Rabat propose une «large autonomie». Une option rejetée par les Sahraouis qui renvoient les Marocains à la légalité internationale.
Akli Ouali/agences
Le Carrefour d’Algérie, 01/05/2012

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