Tags : Guerre d’Algérie, FLN, ALN, 1er Novembre 1954, Sahara Occidental,colonialisme, guerre de libération, Espagne, crimes de guerre,
1er Novembre — Jour de la Révolution Algérienne
Le 1er novembre 1954, un groupe organisé d’Algériens a annoncé l’existence du Front de Libération Nationale (FLN) et de sa branche armée, l’Armée de Libération Nationale (ALN).
Ce n’étaient ni des idéalistes isolés, ni des intellectuels de salon, mais des paysans, des religieux, des étudiants, des commerçants, des bergers, des artisans, des soldats démobilisés.
Le pays était soumis depuis 132 ans à une colonisation de peuplement française au cours de laquelle des millions d’hectares furent confisqués pour l’établissement des Européens, l’enseignement de l’arabe fut interdit dans les écoles, les institutions religieuses et éducatives traditionnelles furent détruites, les villes étaient ségréguées racialement, et le Code de l’Indigénat considérait l’Algérien comme un « sujet », et non un citoyen.
Il y eut des famines provoquées (comme celle de 1866–1872), des déportations vers la Nouvelle-Calédonie, des fusillades massives et des châtiments collectifs.
La guerre d’indépendance fut brutale : 1,5 million de morts entre 1954 et 1962, et jusqu’à 5 millions sur l’ensemble de la période coloniale.
L’Algérie n’a pas seulement lutté, elle a mis fin à un colonialisme qui se voulait définitif.
L’Algérie a démontré que l’histoire peut être corrigée.
Que l’occupation n’est pas toujours irréversible.
Que la terre peut revenir aux mains de son peuple.
C’est pourquoi l’Algérie est un miroir pour la Palestine et pour tout peuple sous pression, non par la rhétorique, mais par l’expérience réelle du martyre et du retour.
En 1957, la France a déployé des parachutistes pour soumettre la capitale. Furent mis en place : la torture systématique, les disparitions forcées, les exécutions extrajudiciaires, l’usage de « l’interrogatoire par électricité », les camps d’internement de masse.
L’OAS (Organisation de l’Armée Secrète) est également apparue, une organisation terroriste de colons français, responsable d’attentats contre des civils algériens et même des Français partisans de la paix.
Entre 1960 et 1966, la France a réalisé 17 essais nucléaires dans le Sahara algérien (Reggane et In Ekker).
Des milliers de soldats algériens et de travailleurs locaux furent exposés sans protection.
Les niveaux de radioactivité sont toujours présents aujourd’hui dans certaines zones du désert. C’est l’un des crimes coloniaux les moins discutés et les mieux documentés.
Le référendum du 1er juillet 1962 fut catégorique : 99,72 % ont voté pour l’indépendance.
Le 5 juillet, l’Algérie a renaît.
Pendant la guerre, l’Espagne contrôlait le Sahara Occidental et ne pouvait pas ouvertement soutenir des sécessions armées. En 1958, pendant la guerre d’Ifni et du Sahara, l’ALN est entrée depuis le Maroc dans la zone saharienne administrée par l’Espagne. Cela a contraint l’Espagne à une opération militaire conjointe avec la France (Opération « Teide »). Ce fut une guerre frontalière, brève mais rude.
Mais —et c’est ce qui n’est jamais dit—:
-L’Espagne n’a pas défendu le colonialisme français.
-La coopération militaire fut tactique, non idéologique.
-À la fin des années 50 et au début des années 60, l’Espagne a permis des contacts diplomatiques indirects du FLN à Tanger et Casablanca, et n’a pas persécuté les personnalités politiques algériennes en transit.
-De plus, elle a facilité des canaux pour la neutralisation des prisonniers et des blessés, loin des yeux des Français.
-L’Espagne fut l’un des premiers pays européens à reconnaître officiellement l’Algérie après l’indépendance (1962).
-L’Espagne, sous Franco, a rejeté la tutelle française, défendu l’équilibre méditerranéen et accordé de l’importance au lien historique avec le Maghreb.
-Dans les années 70, sous Boumédiène, l’Algérie a nationalisé le pétrole et le gaz (Sonatrach, 1971). L’Espagne a signé les premiers grands accords énergétiques. Une relation d’État à État a été établie, sans vassalité.
-C’était une relation basée sur le respect mutuel et une conscience historique partagée.
Et l’Algérie n’est pas indépendante que dans les discours :
- Elle n’a pas de bases militaires étrangères.
- Elle ne dépend pas de la dette internationale.
- Elle contrôle ses ressources stratégiques.
- Elle développe sa propre industrie militaire.
- Elle n’accepte aucune tutelle.
Le 1er novembre ne célèbre pas une victoire militaire.
Il célèbre la capacité d’un peuple à ne pas accepter l’humiliation.
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Ana Stella | @anaqtella | https://t.me/anaqtella