Le tribunal a considéré comme particulièrement grave que le suspect ait abusé de sa position de loueur pour porter atteinte à la vie privée de ses hôtes venus passer leurs vacances au Maroc.
Tags : Maroc, Airbnb, Marrakech, caméras cachées, touristes américains,
19/07/2025
Un Franco-Marocain a été condamné à Marrakech à cinq ans de prison et à une amende de 500 000 dirhams (environ 47 000 euros) pour avoir secrètement filmé des touristes dans une villa Airbnb de luxe.
Le tribunal a jugé qu’il avait délibérément enregistré les visiteurs à leur insu à l’aide de caméras cachées, y compris dans les salles de bains.
L’affaire a été révélée à la suite de plaintes de touristes et de riverains. Lors d’une perquisition, plusieurs caméras ont été retrouvées, ainsi que des boissons alcoolisées vendues illégalement. Selon le parquet, la villa servait non seulement à la location, mais également à la prostitution et à des « comportements immoraux ». En plus de la peine de prison et de l’amende, la fermeture définitive de la villa a été ordonnée. Toutes les images et les boissons confisquées ont été détruites.
Sept personnes se sont constituées parties civiles, dont six touristes étrangers et un citoyen marocain. Le ministère public a fait appel du jugement rendu le 14 juillet. L’enquête pénale avait débuté le 28 juin.
L’affaire a attiré l’attention internationale après qu’une touriste américaine a publié plusieurs vidéos TikTok sur son séjour dans la villa. Dans ces vidéos devenues virales, elle raconte qu’elle a séjourné fin juin dans la villa avec son compagnon et des amis. En prenant une douche, elle a remarqué soudainement un petit tableau représentant un chien, face à la cabine de douche — un objet qui n’était pas là auparavant. En l’examinant de plus près, elle a vu des boutons et une carte mémoire à l’arrière. Avec une lampe torche, elle a découvert l’objectif d’une caméra cachée.
L’une de ses amies a reconnu un objet similaire dans la salle de bain de sa chambre. Des images de leur premier jour ont montré que ce tableau avait aussi été déplacé. Pendant qu’un ami marocain du groupe portait plainte à la police, les autres se sont cachés. À ce moment-là, le compagnon de l’Américaine a reçu un message du propriétaire disant : « Tout va bien ? », ce qu’ils ont interprété comme un signe qu’il savait ce qui avait été découvert.
Le tribunal a considéré comme particulièrement grave que le suspect ait abusé de sa position de loueur pour porter atteinte à la vie privée de ses hôtes.
#Maroc #Airbnb #Marrakech #tourisme