Tags : Maroc, Sahara Occidental, Algérie, Stan Gaskell, caméraman des extrêmes, Mauritanie,
Un article du Daily Mail retrace le parcours exceptionnel de Stan Gaskell, un jeune caméraman britannique spécialisé dans les expéditions extrêmes, qui a parcouru 39 pays dans des conditions souvent dangereuses pour filmer des aventures humaines hors normes. À seulement 24 ans, il travaille régulièrement jusqu’à 20 heures par jour, vit dans un van baptisé Nelly et accompagne des explorateurs dans certaines des régions les plus isolées et instables du monde.
Originaire du North Yorkshire, Gaskell débute comme caméraman freelance dès l’âge de 16 ans. Sa carrière prend un tournant majeur en mars 2023 avec Project Africa, un projet ambitieux consistant à documenter l’exploit de Russell Cook, surnommé “The Hardest Geezer”, qui tente de devenir le premier homme à courir toute la longueur de l’Afrique, soit environ 10 000 miles. Gaskell accompagne l’équipe pendant 352 jours, traversant le continent du nord au sud.
Bien que le voyage lui permette de filmer des paysages spectaculaires et de découvrir une hospitalité locale marquante, il est aussi confronté à des situations de danger extrême. L’expérience qu’il décrit comme la plus effrayante de sa vie a lieu lors de la traversée du golfe de Guinée, l’une des zones maritimes les plus touchées par la piraterie. Encore affaibli par une crise de paludisme au Cameroun, Gaskell doit faire charger leur van de 4,5 tonnes sur un cargo en bois délabré afin d’éviter une zone de conflit terrestre au Nigeria. Après de longues négociations tendues avec l’équipage, le van est installé de justesse sur le bateau.
Une fois en mer, le navire affronte une violente tempête, tanguant dangereusement jusqu’à 45 degrés, au point qu’une poutre principale se fissure sous leurs yeux. Gaskell et son collègue réalisent alors qu’ils pourraient mourir, sans aucune possibilité d’intervention. Bien qu’ils survivent finalement à la traversée, il s’agit pour lui de l’un des moments où il s’est senti le plus proche de la mort.
Un autre épisode critique se déroule dans le Sahara mauritanien, lorsque leur van tombe en panne dans une zone totalement isolée, sans route, sans téléphone satellite et à des centaines de kilomètres de toute aide. Après une tempête de sable, le moteur cesse définitivement de fonctionner à seulement 12 km d’une base militaire. Accueillis d’abord sous la menace des armes, ils parviennent à se faire aider par les soldats, puis par un mécanicien local incapable de réparer le véhicule durablement. Ironiquement, cette panne les empêche d’entrer au Sahara occidental, où des bombardements marocains visaient alors des véhicules civils — un retard qui leur sauve probablement la vie. Finalement, ce sont des chauffeurs routiers algériens qui les remorquent sur plusieurs centaines de kilomètres, partageant nourriture, récits et hospitalité.
Face à ces situations extrêmes, Gaskell explique avoir développé un état d’esprit d’acceptation du risque : il s’attend constamment à ce que les choses tournent mal et ne réalise souvent la gravité du danger qu’après coup. Pour lui, cette imprévisibilité fait partie intégrante du métier.
Après Project Africa, Gaskell travaille pour Blue Door Productions comme producteur créatif sur Project Limitless, un autre projet d’envergure suivant l’aventurier britannique Mitchell Hutchcraft dans sa tentative de réaliser la plus longue ascension de l’Everest jamais enregistrée. Le tournage s’étale de septembre 2024 à mai 2025, couvre 19 pays, 13 000 km, et dure huit mois dans des conditions éprouvantes.
Parmi tous les pays visités, Gaskell cite l’Algérie comme l’un de ses préférés. Encore peu ouverte au tourisme occidental, elle lui a offert des expériences rares, notamment le franchissement d’un poste-frontière désertique jusque-là réservé au commerce. Il souligne surtout l’hospitalité exceptionnelle des habitants, même dans les régions les plus reculées.
Enfin, l’article se conclut par les conseils de Gaskell aux voyageurs et vidéastes : selon lui, il n’est pas nécessaire de posséder du matériel coûteux pour réaliser une bonne vidéo de voyage. L’essentiel réside dans l’histoire racontée, l’authenticité et les rencontres humaines. Un simple smartphone ou une GoPro suffit ; ce sont les récits et les personnes qui donnent toute leur valeur aux images, bien plus que la qualité visuelle seule.
#Maroc #SaharaOccidental #Algérie #Mauritanie #StanGaskell

