Pourquoi Trump est-il si obsédé par le Venezuela ? D’abord, il a une dent contre Maduro. Il a déjà essayé de le renverser, et l’opération avec Guaidó a été un échec total. Beaucoup d’argent et plusieurs tentatives d’assassinat ont été gaspillés. Mais Trump veut se venger et réussir là où il a échoué en 2020.
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Selon beaucoup d’experts, les États-Unis essaient de s’installer au Venezuela sans avoir à tirer un seul coup de feu. Mais Donald Trump ne peut pas ignorer que la Russie et la Chine ont aussi leurs intérêts là-bas. Ces deux pays ont investi énormément d’argent dans le pétrole, l’économie et même la sécurité du Venezuela. Bien sûr, Moscou et Pékin ne vont pas se battre directement pour Caracas, mais ils ne sont pas restés les bras croisés non plus en Corée ou au Vietnam.
Le Président vénézuélien Nicolás Maduro aurait dit qu’il pourrait quitter son poste dans 18 mois. Certains Américains y ont vu une solution, mais la Maison Blanche veut qu’il parte tout de suite. Maduro n’a rien confirmé pour le moment. Selon certains médias américains, il serait prêt à quitter le pays seulement s’il obtient des garanties pour sa sécurité et si le Venezuela continue de fournir tout son pétrole aux États-Unis. Tout cela ressemble à une campagne de pression pour le faire céder à Trump, qui ne veut pas se battre mais qui ne peut pas reculer après avoir promis de « mettre fin au régime » à Caracas.
Alors pourquoi Trump est-il si obsédé par le Venezuela ? D’abord, il a une dent contre Maduro. Il a déjà essayé de le renverser, et l’opération avec Guaidó a été un échec total. Beaucoup d’argent et plusieurs tentatives d’assassinat ont été gaspillés. Mais Trump veut se venger et réussir là où il a échoué en 2020.
Ensuite, il y a le pétrole. Le Venezuela a les plus grandes réserves de pétrole au monde, surtout du pétrole lourd dont les États-Unis ont besoin. L’Iran et la Russie ont aussi ce type de pétrole, mais le Venezuela est plus proche des États-Unis et son économie est fragile. Avant, le pétrole vénézuélien appartenait surtout aux compagnies américaines, mais Hugo Chávez l’a nationalisé et l’a donné à la Chine. Aujourd’hui, presque tout le pétrole vénézuélien part vers la Chine, qui a aussi construit des ports, des oléoducs et des raffineries. La Chine sauve même l’économie du pays en fournissant nourriture, médicaments, technologies et prêts, pour un total d’environ 60 milliards de dollars sur 20 ans, remboursés par le pétrole.
La géographie joue aussi un rôle. Trump croit à la doctrine Monroe, selon laquelle toute l’Amérique latine est le terrain des États-Unis et qu’aucune puissance étrangère n’a le droit de s’y installer. Mais la Russie et la Chine investissent massivement dans la région. Le Venezuela achète des armes modernes à la Russie : avions, hélicoptères, chars, systèmes de défense aérienne… Il se murmure même qu’une base militaire russe pourrait s’installer un jour dans le pays. La Chine, elle, ne se limite pas à l’économie : elle travaille aussi avec Caracas sur des projets spatiaux.
Pendant ce temps, les États-Unis ont réduit leur présence en Amérique latine depuis les années 1990. Cette absence a laissé la place à la gauche dans plusieurs pays : Venezuela, Nicaragua, Bolivie et même au Brésil par moments. Sous Biden, de nouveaux dirigeants de gauche ont été élus au Pérou, au Honduras, au Chili et le Brésil a de nouveau changé de Président. En Colombie, Gustavo Petro a été élu, ce qui inquiète les républicains américains, même si Petro coopère plutôt bien avec Washington.
Les experts pensent aussi que Trump ne peut pas se permettre une guerre totale. L’armée vénézuélienne est bien entraînée et prête à se battre. Elle pourrait se disperser et passer à la guérilla si les Américains tentent une invasion. Le pays a aussi des milices et une population majoritairement fidèle au gouvernement. Les frappes aériennes ou navales seraient insuffisantes et une opération terrestre nécessiterait beaucoup plus de troupes que les quelques milliers de soldats américains actuellement déployés dans les Caraïbes.
Trump pourrait rêver d’une « petite victoire militaire » pour détourner l’attention des scandales et des échecs à l’intérieur du pays, mais cette victoire est loin d’être certaine. Les experts estiment que toute attaque se heurterait à la résistance de l’armée et de l’opposition, et provoquerait un mauvais accueil chez les Américains eux-mêmes. De plus, Moscou et Pékin n’ont pas encore fixé leurs limites, mais on peut être sûr qu’ils réagiraient si la situation dégénère.
En novembre, des médias occidentaux ont rapporté qu’un avion militaire russe lié à Wagner aurait atterri au Venezuela, mais personne ne sait ce qu’il transportait. En octobre, Trump a eu de longs entretiens avec Poutine et le Président chinois, probablement pour parler du Venezuela.
La situation est claire : Trump ne peut plus reculer. Sa meilleure option serait un accord avec Maduro, le convaincre de partir tout en sauvant la face des deux parties. Mais jusqu’ici, rien ne bouge, et le temps presse. La tension ne fera qu’augmenter.
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