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Qandyl Mohamed – Blogueur, activiste marocain indépendant des droits humains et politique
Cette fois, le monde n’a eu besoin ni d’un nouveau rapport de l’ONU, ni d’une intervention au Conseil de sécurité, ni d’une déclaration du Conseil des droits de l’homme pour voir la vérité mise à nu. Il n’a eu besoin que d’une seule carte publiée par la Confédération Africaine de Football (CAF) – une carte simple, silencieuse, sans tapage… et pourtant, elle a suffi à faire voler en éclats les récits du palais royal depuis leurs racines. Le Maroc est apparu tel que reconnu par la légitimité internationale : sans le Sahara occidental. C’est là que la prétendue « Grande Conquête » s’est effondrée d’un seul coup, se transformant en une plaisanterie géographique de mauvais goût.
La CAF n’a rien fait de plus que respecter le droit international, mais ce respect seul a été une gifle dévastatrice sur le visage d’un système qui a construit sa légitimité factice pendant des décennies sur la tromperie visuelle… des cartes scolaires fabriquées, des bulletins météo politiques, des affiches touristiques empoisonnées, et des chaînes médiatiques agissant comme des ateliers de falsification de cartes… tout cela s’est effondré devant une seule carte officielle qui a dit au Makhzen : le Sahara occidental n’est pas à vous, et il ne sera pas à vous sur les cartes de la légitimité internationale, peu importe le volume de votre machine de propagande.
La résolution 2797 que le Makhzen a tenté de présenter comme un « acquis diplomatique historique » a soudain révélé sa vraie nature… une feuille de vigne couvrant une nudité politique. Alors que le palais vend des victoires illusoires au peuple, les Nations Unies et l’Union Africaine continuent de classer le Sahara occidental comme un territoire en voie de décolonisation, c’est-à-dire sans souveraineté, sans « marocanité », sans « retour », sans « conquête », seulement une occupation coloniale gérée par la propagande.
La lourde ironie, c’est que ce scandale n’a pas eu lieu à New York ou à Addis-Abeba, mais sur le sol marocain lui-même ; au cœur du domaine contrôlé par le Makhzen, sous les caméras de ses médias payés, en présence du palais, des ministres de son régime fragile et de ses conseillers, et devant son appareil sécuritaire sous toutes ses couleurs, la carte qui les a tous exposés est apparue, pourtant personne n’a osé s’objecter, aucun communiqué de clarification n’a été publié, et nous n’avons entendu aucun aboiement des organes de presse à sa solde.
Soudain, le Makhzen a découvert qu’il était impuissant face à un ballon de football… mais c’est un football qui respecte le droit international plus que ne le fait le palais royal et ses suppôts. C’est là que réside le point central : le Makhzen n’est pas seulement un système politique, mais une usine à mensonges organisée, produisant des cartes comme il produit des communiqués, recyclant des slogans comme il recycle des visages… pourtant tout ce théâtre s’effondre lorsqu’il est confronté à un seul document hors de son contrôle. Une seule carte a suffi à montrer que la « souveraineté » dont il se vante n’est qu’une couche de peinture politique sur une occupation que personne ne reconnaît.
Les porte-voix médiatiques du Makhzen, vivant des miettes du palais, se sont retrouvés exposés à leur tour. Pendant des années, ils ont saturé les ondes de discours patriotiques, attaqué chaque voix qui rappelait la légitimité internationale, et traité de traître quiconque parlait du Sahara occidental comme d’un territoire en décolonisation. Aujourd’hui, une seule carte a fait que toutes ces gorges ont l’air de haut-parleurs cassés hurlant dans une salle vide.
La CAF n’a pas annoncé une position politique, mais elle a annoncé la vérité… et c’est là le scandale ultime : la vérité seule suffit à faire tomber un système bâti sur la falsification.
La Confédération Africaine de Football n’a pas eu besoin d’un discours enflammé ou d’une déclaration agressive ; elle s’est simplement appuyée sur une carte dessinée selon le droit international, et toute la structure de propagande du Makhzen s’est effondrée.
La leçon est à la fois rude et simple : vous pouvez acheter des reconnaissances, faire pression sur les gouvernements, financer des campagnes et museler les voix, mais vous ne pouvez pas changer le droit international, ni redessiner la géographie sur les cartes de la légitimité internationale.
Le Sahara occidental restera un territoire en voie de décolonisation, et le Makhzen restera un système qui vit de la falsification de la réalité, quels que soient les masques qu’il change.
Cette fois, le football n’a pas marqué un but dans les filets d’une équipe, mais dans les filets d’un récit royal-makhzénien complet… un but clean, hors-jeu inexistant, arbitre corrompu absent ; un but nommé vérité.
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