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Le Maroc impliqué dans le scandale Epstein par ses relations avec la famille Clinton

clinton epstein au maroc

Une série de photos figurant dans l’un des albums, à partir de la page 30, intitulé « Mariage du roi du Maroc », montre Epstein et sa compagne Ghislaine Maxwell au Maroc, précisément lors d’événements liés au mariage royal, accompagnés par l’ancien président américain Bill Clinton.

Des photos rares, documentant la présence de l’homme d’affaires américain décédé Jeffrey Epstein au mariage du souverain marocain en 2002, ont ravivé la polémique et suscité de nombreuses interrogations sur la nature de la relation entre le « trafiquant de mineures » et Mohammed VI.

Les photos ont été publiées par le ministère américain de la Justice vendredi dernier et largement relayées sur les réseaux sociaux. Cela a relancé les recherches sur les circonstances de l’apparition d’Epstein lors d’un événement officiel au Maroc, alors que son nom demeure associé à l’un des dossiers les plus sensibles au niveau mondial.

Une série de photos figurant dans l’un des albums, à partir de la page 30, intitulé « Mariage du roi du Maroc », montre Epstein et sa compagne Ghislaine Maxwell au Maroc, précisément lors d’événements liés au mariage royal, accompagnés par l’ancien président américain Bill Clinton.

Plusieurs sources ayant travaillé auparavant en étroite collaboration avec Clinton ont confirmé à CNN que ce dernier avait invité Epstein et Maxwell en tant qu’invités personnels à un dîner privé organisé en l’honneur du mariage du roi. Ce dîner faisait partie d’une réception tenue au palais royal le 13 juillet 2002, après une grande cérémonie publique organisée la veille.

À l’époque de ce voyage, Epstein n’avait fait l’objet d’aucune accusation pénale liée à des crimes sexuels. Il n’a été arrêté pour la première fois qu’en 2006, et Bill Clinton n’a jamais été accusé d’aucun acte répréhensible en lien avec Epstein.

Les registres de vol de l’avion privé d’Epstein montrent qu’il a quitté le Maroc pour New York dans la nuit de la réception, et Bill Clinton figurait parmi les passagers enregistrés à bord. Par ailleurs, les registres de l’aviation et d’autres documents indiquent qu’Epstein s’est rendu au Maroc à plusieurs reprises, notamment lors d’une escale à Rabat en 2017, ainsi qu’à l’occasion d’une précédente visite du prince Andrew à Tanger et à Rabat, à l’invitation d’Epstein.

Une photo obtenue auparavant par CNN et publiée pour la première fois par le New York Post montre Clinton, Epstein et Maxwell lors d’une réception plus restreinte réservée aux personnalités de premier plan et aux proches du roi, selon plusieurs sources.

Les relations de la famille Clinton avec le Maroc

La présence de Bill Clinton dans le mariage du roi Mohammed VI s’explique par l’excellence des relations entre la famille royale alaouite et les Clinton. Relation qui a débuté immédiatement après l’explosion de l’affaire Lewinsky en 1998 lorsque le roi Hassan II a invité Hillary Clinton à se rendre au Maroc pour la consoler des infidélités de son mari. La presse américaine a fait écho de cette escapade presque privée, relatant avec délectation son crapahutage dans l’Atlas, son extase devant la beauté des paysages du grand sud marocain, ses pérégrinations dans les villages berbères et ses chevauchées à dos de dromadaire sur les célèbres dunes de Merzouga aux confins du Sahara. Selon Le Washington Post, c’était au Maroc où elle s’était découvert une âme de diplomate. Hillary et sa fille Chelsea, à l’époque agée de 19 ans, avaient été «les hôtes du palais à une longue soirée de réjouissances» avant de retrouver «[leur] suite confortable de la Mamounia à Marrakech» rapportait le Post.

Le Maroc parmi les donateur de la Fondation Clinton

La Fondation Clinton compte parmi ses heureux donateurs le roi du Maroc. Longtemps tenus secrets, ces liens ont été rendus publics lorsque Hillary a été choisie par Barack Obama pour diriger sa diplomatie.
Des fuites de documents diplomatiques marocains prouvent que le gouvernement marocain s’est rapproché de Hillary Clinton et tissé une relation de coopération avec l’ancienne secrétaire d’Etat, et orchestré le recours à des consultants, des groupes de réflexion et autres «validateurs tiers» pour influencer la politique américaine et Clinton en particulier sur le dossier du Sahara Occidental.

La Fondation Clinton est accuse d’être engagée dans un système de « paiement pour jouer », dans lequel les donateurs, dont beaucoup sont des gouvernements étrangers, versaient de l’argent à l’organisme de bienfaisance en échange de l’accès à Bill ou Hillary Clinton, ou pire, un traitement bénéfique de la part du Département d’État.

Des e-mails révélés par WikiLeaks suggèrent que c’est précisément ce qui s’est passé lorsque le roi du Maroc a accepté d’accueillir un sommet de la Clinton Global Initiative et de donner 12 millions de dollars, mais seulement si Hillary Clinton assistait à la réunion de mai 2015. Le roi a personnellement engagé environ 12 millions de dollars à la fois pour la dotation et pour soutenir la réunion.

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