La lettre souligne également que le MAK provoquerait des troubles à l’ordre public, alimenterait des tensions identitaires au sein de la diaspora algérienne en France et représenterait une menace sécuritaire. Ces agissements seraient perçus comme une atteinte à la cohésion nationale et au vivre-ensemble.
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La Fédération Franco-Algérienne de Consolidation et du Renouveau (FFA) adresse une lettre ouverte au Président de la République française, constituant également une pétition, pour demander la dissolution en France du Mouvement pour l’Autodétermination de la Kabylie (MAK).
Les signataires estiment que les activités du MAK sont incompatibles avec les principes de l’État de droit, car ce mouvement, qualifié de terroriste par les autorités algériennes et porteur d’un projet sécessionniste, agirait librement depuis la France pour porter atteinte à l’unité et à la souveraineté de l’Algérie. Ils jugent que l’invocation du droit à l’autodétermination est abusive, non démocratique et contraire au droit international, et dénoncent l’implication supposée d’acteurs politiques français et étrangers dans ces actions.
La lettre souligne également que le MAK provoquerait des troubles à l’ordre public, alimenterait des tensions identitaires au sein de la diaspora algérienne en France et représenterait une menace sécuritaire. Ces agissements seraient perçus comme une atteinte à la cohésion nationale et au vivre-ensemble.
Les auteurs alertent enfin sur les conséquences négatives de cette situation pour les relations diplomatiques franco-algériennes et saluent certaines interdictions préfectorales déjà prises, appelant à leur généralisation.
Au nom de ce qu’ils présentent comme la position majoritaire des Franco-Algériens, les signataires demandent au Président de la République d’engager la procédure de dissolution du MAK, de mettre fin à toute complaisance institutionnelle envers les initiatives séparatistes et de protéger la cohésion nationale, tout en réaffirmant leur attachement aux libertés publiques et à l’État de droit.
TEXTE INTEGRAL DE LA LETTRE
Monsieur le Président de la République Emmanuel Macron 55 Rue du Faubourg Saint-Honoré, 75008 Paris
Paris, le 14 décembre 2025
Lettre ouverte au Président de la République
Objet : Pétition pour la dissolution du Mouvement pour l’Autodétermination de la Kabylie (MAK) en France
Monsieur le Président de la République,
La Fédération Franco-Algérienne de Consolidation et du Renouveau (ci-après « FFA »), et plus généralement, Nous, enfants partagés entre les deux nations, citoyennes et citoyens français, Franco-Algériens, responsables associatifs et membres de la société civile attachés au respect du droit, à la paix civile et à la cohésion des peuples, vous adressons la présente lettre ouverte, qui a également vocation à constituer une pétition citoyenne, afin d’attirer solennellement votre attention sur la situation créée par les activités du Mouvement pour l’Autodétermination de la Kabylie (MAK) sur le territoire français et d’en demander la dissolution.
- Une situation incompatible avec les principes de l’État de droit
Il n’est ni normal ni acceptable qu’une organisation considérée comme terroriste par les autorités algériennes, et poursuivant ouvertement un objectif de sécession territoriale, puisse agir librement depuis la France, y tenir des réunions publiques, y structurer des relais politiques et y organiser des campagnes visant à porter atteinte à l’unité et à la souveraineté d’un État étranger reconnu par la communauté internationale, dont naturellement la France.
La France, État souverain fondé sur le droit, le respect des engagements internationaux et le principe de non-ingérence, ne peut tolérer durablement que son territoire serve de base arrière à des actions visant à la déstabilisation d’un autre État de droit, d’autant que cette déstabilisation est notamment orchestrée par d’autres entités étrangères.
Les velléités d’auto-proclamation sécessionniste du MAK, sans fondement constitutionnel, sans consultation démocratique et en dehors de tout cadre juridique reconnu, constituent une violation manifeste des principes du droit international.
Le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes ne saurait être invoqué de manière unilatérale par un groupe minoritaire, sans mandat populaire et contre la volonté d’une immense majorité, en contradiction avec la souveraineté d’un État existant. Une telle instrumentalisation de ce principe fondamental en détourne le sens et en affaiblit la portée universelle.
Cette démarche est d’autant plus grave qu’elle implique, directement des élus de la République française, qui ont cru pouvoir participer ou apporter leur caution à une entreprise de déstabilisation étrangère, en contradiction totale avec les obligations de responsabilité, de loyauté institutionnelle et de respect des intérêts fondamentaux de la Nation qui s’imposent à eux.
Elle est également nourrie par des acteurs politiques étrangers, issus notamment de pays n’entretenant aucune relation diplomatique avec l’Algérie et poursuivant des stratégies assumées de déstabilisation régionale, ce qui confère à ces agissements une dimension géopolitique particulièrement préoccupante.
- Des troubles graves à l’ordre public et une atteinte à la cohésion nationale
Les activités du MAK sont à l’origine de troubles avérés à l’ordre public, tant en France qu’en Algérie. Elles attisent les tensions, nourrissent des discours de haine et portent atteinte à la cohésion d’une communauté algérienne en France pourtant profondément diverse, plurielle et attachée au vivre-ensemble. Il est en outre désormais documenté que ce mouvement organise des entraînements armés à l’étranger en vue d’une potentielle confrontation sécessionniste, et en fait une préoccupation de sécurité publique tant en France qu’en Algérie.
Ces agissements insultent et blessent de nombreux Franco-Algériens – unis dans leurs identités plurielles – et de citoyens issus de toutes les régions d’Algérie qui ne se reconnaissent nullement dans cette entreprise séparatiste et se sentent profondément meurtris par une instrumentalisation identitaire agressive, excluante et violente.
L’Algérie est une nation multiculturelle, multilingue et historiquement pluraliste, mais elle est juridiquement et politiquement une et indivisible. La richesse de sa diversité culturelle ne saurait justifier une fragmentation politique imposée par un mouvement non représentatif, agissant en rupture avec la réalité sociale et historique du pays.
- Une menace directe pour les relations franco-algériennes
Dans un contexte de relations diplomatiques particulièrement sensibles entre la France et l’Algérie, le laisser-faire des autorités françaises face à des actes visant directement l’intégrité territoriale algérienne ne peut qu’aggraver une relation déjà fragilisée.
A cet égard, il importe de saluer la décision de la Préfecture des Yvelines, donc de l’Etat, d’interdire le rassemblement du MAK sur le territoire des Yvelines. Cette décision doit désormais être généralisée.
Tolérer, sur le sol français, les activités d’une organisation qualifiée de terroriste par l’Algérie — ou, à tout le moins, susceptible au regard du droit français de participer à des troubles graves à l’ordre public et de nuire aux intérêts fondamentaux des relations internationales — revient à compromettre durablement les efforts de dialogue, de réconciliation et de coopération entre nos deux pays. Cette coopération est d’autant plus importante qu’elle se manifeste actuellement de manière encore plus prégnante dans ses aspects techniques (coopération sécuritaire, lutte anti-terroriste, renseignements, etc.).
Une telle complaisance risque de rendre vains les efforts de toutes celles et ceux, en France comme en Algérie, qui œuvrent de bonne foi à la construction de ponts durables entre les peuples.
- La voix majoritaire des Franco-Algériens
La présence de la FFA sur l’ensemble du territoire français, notre contact quotidien avec les citoyens concernés et le tissu associatif nous permettent d’affirmer avec force que l’immense majorité des Franco-Algériens rejette ces dérives séparatistes.
Nombreux sont ceux qui expriment un profond sentiment d’injustice et d’abandon face à ce qu’ils perçoivent comme une tolérance institutionnelle à l’égard de discours et d’actes qui fracturent les familles, les quartiers et les liens sociaux, au lieu de les apaiser.
Nous sommes cependant certains que vous aurez à cœur de faire montre de votre attachement à lutter contre le séparatisme sous toutes ses formes. En conséquence, nous vous demandons respectueusement et solennellement :
D’engager sans délai la procédure de dissolution du Mouvement pour l’Autodétermination de la Kabylie (MAK) en France, qui porte atteinte à l’ordre public, à l’unité nationale et aux intérêts fondamentaux de la Nation ;
De mettre un terme à toute forme de complaisance politique ou institutionnelle à l’égard d’initiatives séparatistes illégales, non représentatives et déstabilisatrices ;
De protéger la cohésion nationale sur le territoire français, en refusant toute instrumentalisation identitaire et communautaire à des fins politiques étrangères.
Nous réaffirmons notre attachement aux libertés publiques, au pluralisme culturel et au dialogue démocratique dans le cadre de l’État de droit. Mais nous refusons que ces principes fondamentaux soient détournés pour justifier des entreprises séparatistes illégitimes, dangereuses et porteuses de divisions durables.
Nous refusons également que toutes les forces hostiles au rapprochement et à l’apaisement des relations franco-algériennes continuent de semer les graines de la discorde contre les intérêts de la France, que nous chérissons et protégeons, et les intérêts bilatéraux en général.
Pour le respect du droit, de l’intégrité territoriale des États, de la paix civile et de la fraternité entre les peuples.
Dans l’attente de votre retour, nous vous prions de bien vouloir agréer, Monsieur le Président de la République, l’expression de nos salutations les plus respectueuses et dévouées.
FEDERATION FRANCO-ALGERIENNE DE CONSOLIDATION ET DU RENOUVEAU Association régie par la loi du 1er juillet 1901 et le décret du 16 août 1901 (France) 8, sente Léonard de Vinci, 93000 Bobigny (France) ffa.asso@outlook.com
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