Tags : Maroc, Algérie, Arabie Saoudite, Sahara Occidental, Front Polisario, guerre électronique, guerre médiatique, désinformation,
Par : Mohamed Kadri, Journaliste algérien spécialisé dans les affaires politiques nationales et internationales.
À l’ère des guerres numériques, les batailles ne se déroulent plus seulement sur le terrain ; elles ont migré vers l’espace cybernétique où les mensonges et les faux comptes sont utilisés comme armes pour désintégrer les relations et semer la discorde entre les peuples.
Une nouvelle fonctionnalité récemment lancée par la plateforme « X » a révélé l’ampleur des campagnes systématiques ciblant l’Algérie, en particulier celles qui cherchent à détruire ses relations avec ses frères arabes, au premier rang desquels le Royaume d’Arabie Saoudite.
Ces campagnes, dont la majorité émane du Maroc, soulèvent de profondes questions sur les raisons réelles qui poussent Rabat à employer des « mouches électroniques » (trolls/bots) pour semer la division entre les nations arabes.
La Révélation Numérique Met Fin à l’Ère de la Dissimulation
Le 22 novembre 2025, la plateforme « X » a lancé la fonctionnalité « À propos du profil », qui a provoqué un séisme dans le monde de la guerre électronique.
Pour la première fois, les utilisateurs ont pu consulter des informations précises sur les comptes : date de création, emplacement géographique d’origine, nombre de changements de nom d’utilisateur et le modèle d’activité réel par opposition à l’activité automatisée.
Cette transparence numérique a révélé en quelques heures l’ampleur des campagnes systématiques ciblant l’Algérie depuis des années, qui sont gérées par des réseaux organisés opérant depuis des pays et des zones spécifiques, principalement le Maroc.
L’un des scandales les plus notables révélés par la nouvelle fonctionnalité est le compte « Bandar Al-Tamimi », qui a insulté les Algériens pendant des années en toutes occasions, se faisant passer pour un « Saoudien », avant que la nouvelle fonctionnalité ne révèle sa véritable identité : il est Marocain.
Ce modèle n’est pas une exception ; il reflète un large éventail de faux comptes usurpant diverses identités arabes pour semer la discorde et la division entre les peuples, alors qu’ils sont en fait gérés depuis des centres uniques à Rabat.
Un Avertissement Diplomatique Précoce
Deux ans avant cette révélation numérique, l’ambassadeur saoudien en Algérie, Dr. Abdullah bin Nasser Al-Bassiri, avait lancé un avertissement clair contre les tentatives de semer la discorde entre les deux peuples frères.
Dans ses déclarations, l’ambassadeur a souligné que certaines personnes avec des identifiants fantômes et anonymes publient diverses nouvelles ou sujets afin de semer la discorde et la division entre les peuples frères saoudien et algérien, affirmant que de telles tentatives désespérées d’attiser les tensions, quelle que soit la nationalité de leurs auteurs, n’expriment en aucun cas les sentiments sincères et bien établis entre les Saoudiens et les Algériens.
Les déclarations de l’ambassadeur saoudien à Alger ont servi d’alarme précoce pour ce que la fonctionnalité « X » a révélé plus tard, car les données numériques ont confirmé que l’axe géographique le plus actif dans le discours anti-algérien est centré au Maroc, en plus de l’entité sioniste, de la France et des Émirats.
Cette alliance non déclarée reflète une stratégie intégrée visant à encercler l’Algérie au niveau régional et à affaiblir ses relations avec son environnement arabe.
La Profondeur des Relations Algéro-Saoudiennes : Une Menace Stratégique pour le Maroc
Le Royaume d’Arabie Saoudite jouit d’un statut particulier en tant que Terre des Deux Saintes Mosquées et Qibla des Musulmans, ce qui lui confère une grande influence religieuse et civilisationnelle.
Ce statut a fait que la relation avec l’Arabie Saoudite est considérée comme une profondeur stratégique pour tout État arabe ou islamique.
Pour l’Algérie, le Royaume saoudien a contribué à soutenir la Révolution algérienne dans les forums internationaux, où la lettre du Prince Faisal bin Abdulaziz en 1955 fut la première demande écrite pour l’inscription de la question algérienne au Conseil de sécurité.
Ce soutien historique a établi des fondations solides pour une relation stratégique qui a duré des décennies.
L’Algérie et le Royaume d’Arabie Saoudite entretiennent des relations pleines de liens de fraternité, d’amitié et de respect mutuel, avec des déterminants stables et fermes qui ont résisté aux périodes de refroidissement relatif.
La manifestation la plus évidente de cette cohésion fut la visite historique du Roi Fahd bin Abdulaziz en Algérie en 1987, dans le cadre de ses efforts pour réunir les frères arabes.
De même, la première visite du Président Tebboune après son arrivée au pouvoir fut au Royaume d’Arabie Saoudite.
La Coordination Stratégique dans l’Énergie et l’Économie
La coordination élevée et historique entre les deux parties est évidente dans les groupes « OPEP » et « OPEP + » et sa préservation face aux fortes pressions sur le marché mondial de l’énergie.
Cette coordination confère aux deux pays un poids stratégique sur le marché mondial de l’énergie, ce qui dérange le Maroc qui ne possède pas cette influence énergétique.
Ces dernières années, les relations économiques ont connu un développement notable.
Les échanges commerciaux entre les deux pays ont atteint environ 3,4 milliards de dollars au cours de la période allant de 2018 à 2022, avec la signature de plus de 30 accords couvrant les domaines de l’économie, du commerce et de la culture. L’Arabie Saoudite souhaite prendre pied en Afrique du Nord en élargissant ses investissements et n’a pas trouvé de meilleur endroit pour investir que l’Algérie.
Convergence des Visions Stratégiques
La Vision saoudienne 2030 et la vision algérienne de diversification économique en dehors du secteur des hydrocarbures se rencontrent sur de nombreux points, ce qui est un facteur de soutien puissant pour la construction de relations économiques solides entre les deux pays.
Ce rapprochement des visions signifie que la relation entre les deux pays n’est pas circonstancielle, mais stratégique à long terme, ce qui constitue une menace réelle pour le Maroc qui cherche l’hégémonie régionale en Afrique du Nord.
Pourquoi Rabat Craint-elle les Relations Algéro-Saoudiennes ?
Ce que la nouvelle fonctionnalité de la plateforme (X) a révélé nous amène à poser une question centrale : pourquoi Rabat investit-elle tous ces efforts pour démanteler spécifiquement les relations algéro-saoudiennes ? Et que perd le Royaume du Maroc avec le renforcement de ces relations ?
Pour répondre à cette question, le journal électronique « Algeria Now » a rencontré le Dr. Rachid Ben Aïssa, professeur de sciences politiques et de relations internationales, qui a tenté de désamorcer de nombreuses mines que Rabat place avec ses trolls électroniques sur la route Algérie-Rabat.
La Peur de l’Encerclement Diplomatique
Le Dr. Ben Aïssa déclare : « Le Maroc est conscient que les relations solides de l’Algérie avec l’Arabie Saoudite lui confèrent une profondeur stratégique dans le monde arabe qui ne peut être contrée. L’Arabie Saoudite n’est pas seulement un État arabe, c’est le cœur battant du monde islamique et elle possède une influence politique et économique colossale. Lorsque l’Arabie Saoudite se tient aux côtés de l’Algérie, cela signifie que Rabat fait face à une alliance stratégique qui menace ses intérêts régionaux. »
Il ajoute : « Le Maroc cherche depuis des années à isoler l’Algérie diplomatiquement, et le démantèlement de ses relations avec les grands pays est une partie essentielle de cette stratégie. Mais l’Arabie Saoudite représente un défi particulier car sa relation avec l’Algérie est profonde, historique et enracinée, et ne peut être facilement ébranlée. C’est de là que vient le recours à la guerre électronique pour semer le doute et la discorde entre les deux peuples. »
Pertes Stratégiques du Maroc dues aux Relations Algéro-Saoudiennes
Le Dr. Ben Aïssa identifie plusieurs pertes stratégiques subies par Rabat suite au renforcement des relations entre l’Algérie et l’Arabie Saoudite :
- Premièrement : Perte de l’Avantage du Golfe en Afrique du Nord« Le Maroc aspirait à être la seule porte d’entrée du Golfe vers l’Afrique du Nord, » dit Ben Aïssa. « Mais lorsque l’Arabie Saoudite construit des relations stratégiques solides avec l’Algérie, cela signifie que le Maroc n’est plus le seul acteur dans la région. L’Algérie, avec sa position géographique stratégique, ses richesses énergétiques et son influence régionale, représente un partenaire plus important pour l’Arabie Saoudite à long terme. »
- Deuxièmement : Affaiblissement de l’Influence Marocaine dans la Question du Sahara OccidentalLe professeur de sciences politiques souligne que « l’Arabie Saoudite a un grand poids dans le monde arabe et islamique, et sa position sur toute question affecte les positions d’autres pays. Lorsque l’Arabie Saoudite maintient la neutralité dans la question du Sahara Occidental, cela affaiblit la position marocaine au niveau international. » Il ajoute : « Le Maroc essaie toujours d’amener l’Arabie Saoudite à soutenir sa position ouvertement et entièrement, mais les relations algéro-saoudiennes solides rendent Riyad plus prudente dans l’adoption de positions partiales. »
- Troisièmement : Menace pour les Intérêts ÉconomiquesIl y a un malaise évident chez certains pays arabes concernant le développement de la relation entre les deux pays, d’autant plus que ces pays ne portent secrètement ni l’Algérie ni l’Arabie Saoudite dans leur cœur, selon les observateurs. Le Dr. Ben Aïssa dit : « Les investissements saoudiens massifs en Algérie signifient un flux de capitaux qui aurait pu aller au Maroc. La concurrence économique pour les investissements du Golfe est féroce, et le Maroc considère que chaque dollar qui va à l’Algérie est une perte directe pour lui. »
La Dimension Sioniste : Une Équation Complexe
Depuis l’annonce par le Maroc de la normalisation de ses relations avec l’entité sioniste en décembre 2020 en échange de la reconnaissance par les États-Unis de sa prétendue souveraineté sur le Sahara Occidental, l’équation régionale a pris un nouveau tournant. Ben Aïssa déclare : « La normalisation maroco-sioniste a engendré une nouvelle alliance stratégique dans la région, et l’Algérie, avec sa position ferme sur la cause palestinienne et son rejet de la normalisation, est devenue une menace pour cet axe. »
Le président américain Donald Trump a annoncé en décembre 2020 que le Maroc et l’Entité s’étaient mis d’accord pour normaliser leurs relations par médiation américaine, en échange de la reconnaissance par Washington de la souveraineté du Maroc sur le Sahara Occidental. Cet accord n’était pas seulement diplomatique, il impliquait une coopération sécuritaire et de renseignement étendue.
Le Dr. Ben Aïssa explique : « Le Maroc veut que l’Arabie Saoudite rejoigne l’axe de la normalisation, ou du moins qu’elle comprenne cette orientation. Mais les relations saoudo-algériennes solides rendent Riyad plus attachée à la position arabe traditionnelle de soutien à la cause palestinienne. Cela dérange à la fois le Maroc et Israël, car ils veulent élargir le cercle de la normalisation pour inclure de grands pays comme l’Arabie Saoudite. »
La Stratégie Marocaine : Démanteler les Relations par la Guerre Électronique
- Usurpation des Identités SaoudiennesL’une des méthodes les plus dangereuses de cette guerre électronique est l’usurpation des identités saoudiennes pour nuire à l’Algérie. Des centaines de comptes prétendant être saoudiens se sont avérés être marocains, gérés depuis Rabat, Tanger ou Casablanca. Cette méthode vise deux objectifs : Premièrement, nuire à l’Algérie en prétendant que les Saoudiens l’attaquent. Deuxièmement, semer le doute dans l’esprit des Algériens envers leurs frères en Arabie Saoudite.Le Dr. Ben Aïssa dit : « Lorsque le citoyen algérien voit des comptes portant des noms saoudiens attaquer son pays, le but est de créer un sentiment d’hostilité envers l’Arabie Saoudite. Et inversement, ces comptes tentent de présenter l’Algérie comme hostile à l’Arabie Saoudite. Cette stratégie psychologique est minutieusement étudiée, et elle cible les relations populaires avant les relations officielles. »
- Ciblage de Dossiers SensiblesLes faux comptes marocains se concentrent sur des dossiers sensibles susceptibles de provoquer des controverses entre les deux pays, tels que les positions de l’Algérie et de l’Arabie Saoudite sur diverses questions régionales. L’objectif est de montrer de prétendues contradictions entre les deux pays pour semer le doute sur la solidité de leur relation.
- Le Calendrier ÉtudiéLe Dr. Ben Aïssa observe que « les campagnes électroniques s’intensifient à des moments précis, surtout lors de l’annonce de nouveaux accords entre l’Algérie et l’Arabie Saoudite, ou lors de visites officielles de haut niveau. L’objectif est de perturber ces réalisations diplomatiques et de les vider de leur substance. »
L’Égypte : Une Équation Différente, Mais des Objectifs Similaires
Si l’Arabie Saoudite représente la profondeur stratégique de l’Algérie dans le monde arabe et islamique, l’Égypte représente la profondeur historique et politique dans la région arabe. Les relations algéro-égyptiennes sont anciennes et remontent à l’ère de la lutte commune contre le colonialisme, et elles partagent des positions identiques sur la plupart des questions régionales.
Pourquoi Rabat Cible-t-elle les Relations Algéro-Égyptiennes ?
Le Dr. Rachid Ben Aïssa déclare : « L’Égypte est un État pivot dans la région, avec une grande influence politique et médiatique. Lorsque l’Égypte se tient aux côtés de l’Algérie sur une question quelconque, cela confère à la position algérienne une forte légitimité arabe. Le Maroc souhaite neutraliser l’Égypte ou du moins l’empêcher de s’aligner complètement sur l’Algérie. »
Les différences dans le cas égyptien sont les suivantes :
- Concurrence pour le Rôle Régional L’Algérie et le Maroc sont en concurrence pour le rôle régional en Afrique et dans le monde arabe. Le renforcement des relations algéro-égyptiennes signifie la formation d’un axe fort entre les deux plus grands pays d’Afrique du Nord, ce qui marginalise le rôle régional du Maroc.
- Le Dossier Libyen L’Algérie et l’Égypte ont une coordination étroite sur le dossier libyen, qui est un dossier stratégique concernant la sécurité de toute la région. Le Maroc essaie d’avoir un rôle en Libye, mais la coordination égypto-algérienne limite son influence.
- La Cause Palestinienne L’Égypte et l’Algérie ont des positions avancées dans le soutien à la cause palestinienne, ce qui contraste avec le ralliement complet du Maroc à l’entité sioniste. Plus les relations égypto-algériennes se renforcent, plus la pression augmente sur le Maroc en raison de sa normalisation.
- Influence en Afrique Le Maroc et l’Algérie ont des stratégies concurrentes en Afrique. Lorsque l’Égypte soutient les positions algériennes sur les questions africaines, cela affaiblit la position marocaine, en particulier dans la question du Sahara Occidental, où les pays africains jouent un rôle central.
Méthodes Différentes pour le Même Objectif
Le Dr. Rachid Ben Aïssa indique que « les campagnes électroniques marocaines contre les relations égypto-algériennes utilisent des méthodes légèrement différentes de celles utilisées avec l’Arabie Saoudite. Avec l’Égypte, l’accent est mis sur la tentative de montrer des contradictions illusoires entre les deux pays sur des dossiers régionaux tels que la Libye ou le Barrage de la Renaissance, ou sur la tentative de susciter d’anciennes sensibilités historiques. »
La Réaction Saoudienne : Clarté de la Position et Solidité de la Relation
L’Arabie Saoudite a toujours refusé de se laisser entraîner par ces tentatives. L’ambassadeur saoudien en Algérie a considéré que les relations entre les deux pays sont exemplaires, distinguées et en évolution constante et notable, et qu’elles sont plus solides aujourd’hui qu’elles ne l’étaient hier. Cette affirmation diplomatique claire reflète un rejet saoudien explicite des tentatives de démantèlement.
Le soutien mutuel se manifeste dans les forums internationaux, à l’image du soutien de l’Algérie à la candidature du Royaume pour l’organisation de l’exposition « Expo 2030 » ainsi qu’à l’accueil de la Coupe du Monde de football en 2034, et du soutien de l’Arabie Saoudite à l’adhésion non permanente de l’Algérie au Conseil de Sécurité. Cet échange de soutien reflète la profondeur de la relation stratégique entre les deux pays.
Répercussions : Menace pour la Sécurité Régionale et Arabe
L’expert en sciences politiques avertit dans son entretien avec « Algeria Now » que « cette guerre électronique ne menace pas seulement les relations bilatérales, mais touche à la sécurité régionale et arabe dans son ensemble. Lorsque les médias sociaux sont utilisés pour désintégrer les relations entre les grands États arabes, nous sommes confrontés à une véritable menace stratégique ».
À une époque où la région arabe fait face à des défis majeurs, des conflits régionaux aux interventions étrangères, semer la discorde entre les États arabes sert des agendas externes plus qu’il ne sert de véritables intérêts nationaux.
Le Maroc, par son alliance avec l’entité sioniste et son utilisation de la guerre électronique contre ses frères arabes, se place dans une position difficile face à l’histoire.
La Vérité qu’on ne Peut Cacher
La vérité est désormais nue, et les masques sont tombés. Les trolls électroniques mercenaires qui ont œuvré dans l’ombre pendant des années sont aujourd’hui exposés au monde entier.
Les relations algéro-saoudiennes, avec leur profondeur historique, leur diversité stratégique et leur développement constant, sont trop fortes pour être ébranlées par des faux comptes ou des campagnes de désinformation systématiques.
Le Maroc est confronté aujourd’hui à un choix décisif : soit continuer la stratégie d’isolement et de démantèlement dont l’échec est avéré, soit choisir la voie de la coopération et de l’intégration régionale qui sert l’intérêt de tous les peuples de la région.
Les relations algéro-saoudiennes ne sont dirigées contre personne ; elles sont un modèle de coopération arabe constructive qui peut inclure tous les pays, y compris le Maroc, s’il choisit la bonne voie.
La question qui se pose maintenant est : Rabat réalisera-t-elle que l’avenir de la région exige la coopération et non le conflit, l’unité et non la division ? Ou persistera-t-elle dans un pari raté sur le démantèlement de relations bâties sur des décennies de respect mutuel et d’intérêts communs ?
Seule l’histoire le dira, mais ce qui est certain, c’est que les relations algéro-saoudiennes resteront insensibles aux appels à la division et à la désunion, comme l’a affirmé l’ambassadeur saoudien il y a deux ans, et comme les faits l’ont prouvé au fil des décennies.
Source : Algérie maintenant, 25/11/2025
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