Le Maroc souhaite acquérir des F-35 pour contrecarrer les Su-57 de l'Algérie.
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Les négociations militaires et aéronautiques entre le Maroc et les États-Unis s’intensifient. Rabat discute depuis plusieurs mois avec Washington de l’acquisition d’avions de combat de dernière génération, dont le F-35 de Lockheed Martin. Bien qu’encore préliminaires, ces échanges sont suivis de près par l’Africom, soucieux de maintenir l’équilibre militaire régional, notamment vis-à-vis de l’Algérie, qui doit recevoir prochainement des chasseurs russes Su-57. Israël, dont l’accord est nécessaire pour toute vente de F-35 à un pays tiers, a donné son feu vert, dans le contexte apaisé des accords d’Abraham.
En parallèle, le contrat de 25 F-16 Block 70/72, approuvé dès 2019 mais retardé dans sa mise en œuvre, fait l’objet d’un suivi étroit. Deux hauts responsables militaires marocains ont récemment rencontré leurs homologues américains afin d’accélérer les livraisons et d’avancer sur un projet d’usine de maintenance et de fabrication de pièces au Maroc. Cette dynamique s’est concrétisée mi-octobre avec le lancement des travaux d’un centre de maintenance aéronautique à Benslimane, porté par Lockheed Martin, Sabena Engineering et MedZ.
Sur le volet civil, Boeing a discrètement sécurisé une commande avec Royal Air Maroc, mais le versement d’une caution par Rabat a été retardé pour obtenir une signature du contrat en présence d’une personnalité politique américaine de haut niveau. Le Maroc espère accueillir, à l’occasion des commémorations de novembre, le vice-président J.D. Vance ou le secrétaire d’État Marco Rubio, soutien actif de Boeing.
Si une telle visite se confirme, Lockheed Martin pourrait en sortir grand gagnant. Outre les dossiers F-35 et F-16, le constructeur est en compétition pour un contrat de transporteurs C-130, face au brésilien Embraer. Plusieurs accords, civils et militaires, représentant plusieurs dizaines de milliards de dollars, pourraient alors être annoncés — un volume comparable aux engagements signés entre Rabat et Paris lors de la visite d’Emmanuel Macron en 2024.
Source : Africa Intelligence, 21/10/2025
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