Selon le livre « Israel and the Maghreb » de l'auteur Michael Laskier, un Juif américain d'origine marocaine, Hassan II a autorisé le Mossad à ouvrir un bureau au Maroc, et l'armée israélienne a, en coordination avec le général marocain Mohamed Oufkir, formé des soldats et des officiers marocains. L'armée israélienne a également apporté son soutien à son homologue marocain pendant la Guerre des Sables contre l'Algérie. La coordination sécuritaire maroco-israélienne sera révélée au grand jour après l'implication du Mossad dans l'enlèvement et l'assassinat de l'opposant marocain Mehdi Ben Barka, qui avait exprimé son rejet de la guerre contre l'Algérie.
Tags : Palestine, Maroc, Algérie, Maghreb, Gaza, Accords d’Abraham, normalisation avec Israël,
Par Souleymane Raïssouni
Moins d’un an après l’accord de normalisation entre le Maroc et Israël en décembre 2020, le ministre israélien des Affaires étrangères, Yaïr Lapid, s’est rendu au Maroc et a fait une déclaration qui fut la goutte d’eau qui a fait déborder le vase des relations maroco-algériennes. Lors d’une conférence de presse à Casablanca, le 12 août 2021, il a déclaré qu’« Israël et le Maroc partagent des inquiétudes concernant le rôle de l’Algérie dans la région, d’autant plus qu’elle est devenue plus liée à l’Iran. De plus, l’Algérie mène une campagne contre l’acceptation d’Israël comme membre observateur de l’Union africaine. »
La réponse de l’Algérie est intervenue 12 jours plus tard, tranchante et radicale, avec l’annonce de la rupture des relations avec le Maroc. Dans sa déclaration datée du 24 août 2021, le ministre algérien des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra, est revenu sur l’histoire pour justifier la rupture, affirmant : « Il convient de rappeler que la déclaration conjointe algéro-marocaine du 16 mai 1988, qui constitue la base et le fondement de la reprise des relations diplomatiques entre les deux pays, a été élaborée dans une perspective ambitieuse et responsable, en incorporant quatre critères importants qui ont rendu possible la normalisation des relations entre les deux pays.
Ces quatre engagements découlant de la déclaration conjointe algéro-marocaine se résument comme suit : (…) Contribuer au renforcement du consensus arabe sur la cause palestinienne sacrée, en consacrant les droits nationaux du peuple palestinien, notamment son droit à établir son État et à libérer tous les territoires arabes occupés, y compris la Ville Sainte de Jérusalem. »
Le ministre algérien des Affaires étrangères a ensuite commenté la déclaration de son homologue israélien depuis le Maroc : « Il est clair, aujourd’hui, que le Royaume du Maroc a abandonné de manière dangereuse et systématique, totalement ou partiellement, les engagements fondamentaux qui constituent la base principale et le socle de référence sur lesquels repose le processus de normalisation des relations entre les deux pays.
Le Royaume du Maroc a fait de son territoire national une base arrière et un fer de lance pour la planification, l’organisation et le soutien d’une série d’agressions graves et systématiques contre l’Algérie. Le dernier de ces actes d’hostilité est représenté par les accusations fallacieuses et les menaces implicites proférées par le ministre israélien des Affaires étrangères lors de sa visite officielle au Maroc, en présence de son homologue marocain, qui était manifestement le principal instigateur de telles déclarations injustifiées. »
Il a ajouté : « Il convient de noter qu’aucun membre du gouvernement israélien n’a été entendu depuis 1948 proférer des jugements ou adresser personnellement des messages agressifs depuis le territoire d’un État arabe contre un autre État arabe voisin. Cela est contraire à toutes les normes et accords algéro-marocains. Ce phénomène témoigne d’une hostilité extrême et d’une précipitation irréfléchie, sans aucune contrainte ni limite. »
Le ministre algérien des Affaires étrangères a poursuivi : « Au niveau de la sécurité régionale, le fait que les autorités marocaines accordent une tête de pont à une puissance militaire étrangère dans la région du Maghreb et incitent son représentant à faire de fausses déclarations malveillantes contre un État voisin constitue un acte dangereux et irresponsable qui viole les dispositions de l’article 5 du Traité de fraternité, de bon voisinage et de coopération conclu entre l’Algérie et le Maroc, en plus d’être totalement incompatible avec les engagements pris en vertu de la déclaration conjointe susmentionnée. »
Le ministre algérien a continué : « Le scandale, non moins grave que le précédent, concernant le programme « Pegasus » a révélé, sans aucun doute, les vastes opérations d’espionnage dont ont été victimes des citoyens et des responsables algériens de la part des services de renseignement marocains utilisant cette technologie israélienne. »
C’est ainsi que la normalisation entre le Maroc et Israël a conduit à la rupture des relations entre les deux pays voisins, suivie de campagnes d’accusations et de menaces mutuelles, et d’une guerre froide susceptible, selon les observateurs, de s’intensifier et de se transformer en une véritable guerre à tout moment. D’autant plus que la course aux armements entre les deux pays s’est accélérée ces dernières années, et que le budget de la défense des deux voisins rivaux est le plus élevé de la région, au détriment du développement dont les indicateurs reculent et créent une situation sociale fragile dans les deux pays.
L’Algérie est le pays qui dépense le plus pour l’achat d’armes sur le continent africain ; le site espagnol spécialisé dans les affaires militaires et stratégiques Descifrando la guerra prévoit que son budget de la défense pour 2025 atteindra environ 24,27 milliards d’euros, soit une augmentation de 10% par rapport à l’année précédente. Le Maroc la talonne, ayant alloué environ 12,3 milliards d’euros aux dépenses d’armement, soit une augmentation de 7,25% par rapport à 2024.
La Palestine unit le Grand Maghreb
Ce que beaucoup ignorent, c’est que la relation des pays du Grand Maghreb avec la cause palestinienne a précédé celle de nombreux pays du Moyen-Orient. Il suffit de rappeler que Mohamed Ezzedine Al-Qassam (1883-1935), chef de la révolution palestinienne, s’est inspiré des tactiques de guérilla du chef de la révolution du Rif au Maroc, le prince Mohamed Ben Abdelkrim El Khattabi (1882-1963).
Le poète palestinien Ibrahim Touqan est également l’auteur de l’hymne révolutionnaire qu’El Khattabi a adopté comme hymne officiel de la « République du Rif » dans le nord du Maroc. Après l’exil de Mohamed Ben Abdelkrim El Khattabi par la France à l’île de La Réunion, puis son installation en Égypte, il déclarera le jihad en Palestine en novembre 1947. El Khattabi enverra même des bataillons de volontaires pour résister aux Britanniques en Palestine occupée, sous la direction du colonel marocain Al-Hachimi At-Toud, parmi lesquels se trouvaient cinq mille volontaires du Grand Maghreb.
El Khattabi fera plus tard de ce bloc de volontaires la base de l’Armée de libération du Maghreb Arabe, la branche militaire du « Comité de libération du Maghreb Arabe » qu’il annoncera le 5 janvier 1948. Le prince Mohamed Ben Abdelkrim El Khattabi a fait du bloc de volontaires pour le jihad en Palestine le noyau fondateur de l’Armée de libération du Maghreb Arabe, après avoir établi le Bureau du Maghreb Arabe, puis le Comité de libération du Maghreb Arabe qu’il a présidé lui-même en décembre 1947, et dont le leader tunisien Habib Bourguiba a pris la fonction de secrétaire général en janvier 1948.
Si la cause palestinienne a contribué, en 1947, à la construction du premier noyau de l’unité maghrébine, deux leaders maghrébins, Habib Bourguiba et Hassan II, rompront rapidement avec les liens qu’El Khattabi avait établis entre la libération de la Palestine et la libération des pays du Grand Maghreb. Ils chercheront à solliciter l’aide des Israéliens pour libérer leurs pays respectifs. Les contacts tuniso-israéliens ont commencé dès le 25 juin 1952 lors de la rencontre à New York entre Bahi Ladgham, dirigeant du Néo-Destour, et le représentant d’Israël aux Nations Unies, où l’émissaire tunisien a sollicité le soutien israélien à la demande d’indépendance tunisienne. Le même mois et la même année, Bourguiba a appelé, dans une interview accordée au journal français « Le Monde », à la nécessité pour les parties arabes de parvenir à un règlement politique avec Israël.
Au Maroc, le prince héritier Hassan (futur roi Hassan II) s’est engagé précocement dans des relations secrètes avec les Israéliens, culminant avec sa rencontre en 1960 avec une délégation israélienne à Rabat pour discuter de la question de l’émigration des Juifs marocains vers Israël. C’était un objectif qu’Israël poursuivait depuis 1956, mais qui s’était heurté au refus des gouvernements marocains, en particulier celui d’Abdallah Ibrahim (décembre 1958 – mai 1960), qui s’opposait à l’émigration des Juifs pour deux raisons. Premièrement, conformément à la position arabe rejetant l’émigration des Juifs arabes vers Israël.
Deuxièmement, par souci de préserver les capitaux juifs dans le cycle économique marocain, surtout dans cette phase précoce de l’indépendance. Le Palais renversera ce gouvernement en mai 1960, et le roi Mohammed V et son prince héritier Hassan dirigeront le gouvernement, ce dernier établissant des relations secrètes et publiques avec Israël qui ne se limiteront pas à l’émigration des Juifs vers Israël.
Contrairement au Maroc et à la Tunisie, le Front de Libération Nationale (FLN) en Algérie a refusé de mendier l’aide d’Israël pour l’indépendance du pays, ou d’engager un dialogue avec l’entité israélienne. Malgré la déclaration de Ferhat Abbas (dirigeant du FLN et premier président du Gouvernement Provisoire de la République Algérienne) lors de son discours aux Nations Unies en 1957, selon laquelle la révolution algérienne ne s’opposait pas à l’émigration des Juifs algériens vers Israël, la révolution algérienne n’a pas suivi cette voie. Elle n’a pas hésité, en 1958, à exécuter des Israéliens qu’elle avait surpris en train de préparer une opération d’émigration des Juifs vers Israël. Quelques semaines avant l’indépendance de l’Algérie en juillet 1962, la révolution algérienne n’a pas non plus hésité à exécuter d’autres Israéliens découverts impliqués dans une opération massive d’émigration des Juifs de la ville de Ghardaïa.
Quant à la Libye et à la Mauritanie, leur rôle dans la phase de la lutte pour l’indépendance a connu des trajectoires différentes de celles du Maroc, de l’Algérie et de la Tunisie. L’émigration des Juifs de Libye vers Israël a été supervisée par l’administration britannique qui a gouverné Tripoli de 1942 jusqu’à l’indépendance de la Libye en 1951, après l’expulsion des armées italiennes et allemandes par les Alliés. La Mauritanie, elle, a vu son représentant, Ahmed Ould Babbana, s’opposer à la résolution de partition et voter contre elle au Parlement français à l’été 1948. De même, Moktar Ould Daddah, le premier président mauritanien, a eu des positions en faveur de la cause palestinienne.
La Palestine divise le Grand Maghreb
En février 1961, le roi du Maroc, Mohammed V, respecté par les mouvements de libération du Maroc, de l’Algérie et de la Tunisie, est décédé. Il fut remplacé par Hassan II, qui avait déjà approfondi ses relations avec Israël en tant que prince héritier. En juillet 1962, l’Algérie a obtenu son indépendance. En octobre 1963, la Guerre des Sables a éclaté entre le Maroc et l’Algérie à cause des frontières.
Selon le livre « Israel and the Maghreb » de l’auteur Michael Laskier, un Juif américain d’origine marocaine, Hassan II a autorisé le Mossad à ouvrir un bureau au Maroc, et l’armée israélienne a, en coordination avec le général marocain Mohamed Oufkir, formé des soldats et des officiers marocains. L’armée israélienne a également apporté son soutien à son homologue marocain pendant la Guerre des Sables contre l’Algérie. La coordination sécuritaire maroco-israélienne sera révélée au grand jour après l’implication du Mossad dans l’enlèvement et l’assassinat de l’opposant marocain Mehdi Ben Barka, qui avait exprimé son rejet de la guerre contre l’Algérie.
Depuis 1963, les relations maroco-algériennes sont entrées dans un état de guerre froide, entrecoupée de guerres et d’accrochages militaires, qui perdure jusqu’à aujourd’hui, les relations diplomatiques étant rompues depuis août 2021 et les frontières fermées depuis août 1994.
En septembre 1969, le colonel Mouammar Kadhafi a mené un coup d’État contre le roi Idriss Senoussi en Libye, et s’est rangé dès le début dans l’axe nationaliste socialiste dirigé par le président égyptien Gamal Abdel Nasser. Cela l’a conduit à être un allié de l’Algérie et un adversaire de la Tunisie et du Maroc, qui ont renforcé leurs liens avec le bloc occidental, en particulier la France et les États-Unis. En juin 1977, après que le président égyptien Anouar Sadate a annoncé son refus de poursuivre l’idée d’une union avec la Libye, pour laquelle Kadhafi était enthousiaste (Sadate préparait alors sa visite en Israël et la signature des Accords de paix de Camp David), Kadhafi a ordonné à environ un quart de million d’Égyptiens travaillant en Libye de quitter le pays.
En contrepartie, il a appelé les Libyens à une marche qu’il a appelée la « Marche vers le Caire », afin de faire tomber les frontières qu’il considérait comme entravant le réveil des peuples arabes et une cause fondamentale de leur désunion. Le 21 juillet 1977, des accrochages armés ont éclaté entre les armées libyenne et égyptienne à la frontière entre les deux pays, rapidement suivis par des frappes aériennes égyptiennes sur la base aérienne libyenne Gamal Abdel Nasser, causant des pertes humaines et matérielles des deux côtés. Après quatre jours de confrontations militaires, la situation a été apaisée grâce à des médiations arabes et américaines.
En janvier 1974, Kadhafi a de nouveau cherché une autre union avec la Tunisie sous le nom de « République Arabe Islamique », qui a également échoué. Kadhafi est alors passé du plus grand leader arabe aspirant à l’unité au plus grand déstabilisateur de la région, finançant et armant les opposants de gauche et islamistes du président Bourguiba. Kadhafi est même allé jusqu’à tenter de déclencher une révolution en Tunisie et de tenter d’assassiner le président tunisien Habib Bourguiba en janvier 1980.
Kadhafi a également contribué, à partir de mai 1973, à la fondation, à la formation et à l’armement du Front Polisario, qui revendique l’indépendance du Sahara Occidental vis-à-vis du Maroc. Il a également cherché à renverser le régime de Hassan II à plusieurs reprises. Cependant, à partir de 1983, il s’est retrouvé dans un isolement régional, en raison de son implication dans des conflits régionaux, notamment son intervention au Tchad et en Tunisie, et le refroidissement de sa relation avec l’Algérie dû à la tentative d’impliquer cette dernière dans la déstabilisation de la Tunisie. Cela le poussera à changer de cap, subitement, vers le Maroc. Ce rapprochement, entamé en 1983, sera couronné en août 1984 par la signature du Traité d’Oujda entre Kadhafi et Hassan II, et la fondation de l’« Union arabo-africaine », qui a suscité de grands espoirs pour apaiser et développer les relations entre les régimes marocain et libyen, et pour servir de point de départ à la création d’une union maghrébine. Mais la question palestinienne est intervenue à nouveau pour tuer cette union deux ans après sa création.
Après que la presse internationale a révélé la tenue d’un sommet secret entre le roi Hassan II et le Premier ministre israélien Shimon Peres, en août 1986 à Ifrane, au Maroc, Mouammar Kadhafi a dissous l’Union arabo-africaine, sur laquelle le Maroc comptait pour retirer la reconnaissance et le soutien de la Libye au Polisario. En contrepartie, les relations libyo-algériennes, qui traversaient une période de froid, se sont réchauffées la même année.
Kadhafi a rencontré Chadli Bendjedid à Aïn Amenas, et ils ont publié une déclaration soulignant « la nécessité de satisfaire le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination et à l’indépendance, une étape nécessaire à la construction du Maghreb Arabe ». Kadhafi et le président syrien Hafez el-Assad ont publié une autre déclaration, qualifiant Hassan II de traître. Kadhafi est même revenu à la planification de l’assassinat de Hassan II, en coordination avec Sabri Khalil al-Banna, connu sous le nom d’Abou Nidal, fondateur du Fatah-Conseil Révolutionnaire, sous prétexte de la trahison du roi du Maroc envers la Palestine et de son alliance avec Israël.
La révélation de la rencontre secrète entre le roi du Maroc et le Premier ministre d’Israël a également eu un impact négatif sur la relation du Maroc avec l’Organisation de Libération de la Palestine (OLP) et son chef, Yasser Arafat. Ce dernier a vu dans la rencontre entre Hassan II et Shimon Peres une tentative du roi du Maroc de trouver une solution à la question du Sahara en sacrifiant la cause palestinienne. C’est pourquoi, huit mois après cette rencontre, Yasser Arafat a tenté de frapper Hassan II là où ça fait mal, en recevant et en étreignant Mohamed Abdelaziz, le chef du Front Polisario, lors de la session du Conseil national palestinien, en avril 1987 à Alger. Cela a mis Hassan II hors de lui ; sa colère l’a conduit à menacer de profaner par l’impureté toute maison de Marocain défendant les Palestiniens.
La cause palestinienne, et la nature des positions des pays du Grand Maghreb à l’égard d’Israël, est restée un facteur déterminant et un guide des alliances de ces pays tout au long de la période de la Guerre froide. Alors que tout le monde pensait que l’effondrement du bloc de l’Est dirigé par l’Union soviétique, l’avènement du nouvel ordre mondial, les accords de paix qui ont suivi entre Palestiniens et Israéliens, notamment les Accords d’Oslo, ainsi que la brève rencontre entre l’ancien président algérien Abdelaziz Bouteflika et le Premier ministre israélien Ehud Barak en marge des funérailles du roi Hassan II en juillet 1999 (qui a donné lieu à des interprétations en faveur de la normalisation des relations entre l’Algérie et Tel Aviv), rien n’a influencé l’Algérie pour changer sa position envers Israël. Au contraire, elle changera plus tard sa position envers le Maroc et déclarera la rupture diplomatique avec lui, en raison de sa normalisation avec Israël. Cette rupture est toujours en vigueur aujourd’hui.
En conclusion, la cause palestinienne et le conflit israélo-arabe sont restés, depuis avant l’indépendance des pays du Maghreb et jusqu’à nos jours, un facteur déterminant et influençant le développement et la détérioration des relations diplomatiques entre les États maghrébins. Tous s’accordent à dire que leur désunion et leur incapacité à construire une union politique et économique affectent négativement le développement de leurs peuples.
Les régimes au pouvoir dans les cinq pays maghrébins ont prouvé leur échec à mener à bien un dialogue qui ne soit pas alourdi par les ombres du passé, ses conflits et ses affluents idéologiques. Un dialogue sociétal-civil, entre les intellectuels de ces pays et leurs élites civiles indépendantes du pouvoir, y compris les intellectuels sahraouis, pourrait-il combler le fossé et établir un dialogue fédérateur, tourné vers l’avenir ? C’est l’espoir, et c’est possible.
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