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Le fiasco du Maroc à l’élection du vice-président de la Commission de l’Union africaine à Addis-Abeba en 2025 n’est pas un simple accident : c’est le révélateur du vide stratégique et de l’amateurisme qui caractérisent sa politique africaine. Derrière les coups médiatiques, les selfies diplomatiques et les accords tonitruants, il n’y a rien qui tienne sur le long terme. Le royaume croit que séduire suffit là où la constance et l’ancrage institutionnel sont indispensables.
À l’inverse, l’Algérie a remporté le vote du vice-président de l’Union africaine haut la main, avec S.E. Selma Malika Haddadi comme titulaire.
Avec plus de 60 ans d’expérience diplomatique africaine, Alger impose son influence par la constance et la crédibilité. Son action s’est bâtie sur : le soutien aux mouvements de libération, l’appui politique et technique, l’assistance militaire et sécuritaire, et une présence durable dans les institutions africaines. Là où Rabat multiplie les coups d’éclat et sème parfois la confusion, Alger agit en silence mais avec efficacité, tissant des alliances solides et durables.
Exemples concrets :
● Mali : Le Maroc, en quête de visibilité, multiplie les initiatives incohérentes, alors qu’Alger joue un rôle clé de médiateur et soutien institutionnel pour stabiliser le pays face aux crises sécuritaires.
● Niger : Rabat tente de placer ses pions à tout-va, sans réelle légitimité, tandis que l’Algérie soutient fermement le gouvernement nigérien dans ses efforts contre les groupes armés, avec une approche stratégique et respectée.
● Mauritanie : Les manœuvres marocaines sont perçues comme du double-jeu, alors que l’Algérie entretient des relations stables, basées sur la coopération sécuritaire et le développement.
● Burkina Faso : Rabat navigue à vue et multiplie les interventions maladroites, alors qu’Alger est un partenaire constant dans la lutte contre le terrorisme et dans le dialogue politique.
● Sahel en général : Là où le Maroc est perçu comme un facteur de perturbation opportuniste, l’Algérie est vue comme un acteur stabilisateur, capable de comprendre les dynamiques locales et de peser dans les décisions régionales.
Le contraste est sans appel : le Maroc brille par le vide de ses spectacles, l’Algérie par la force tranquille de son influence. Rabat s’expose à l’échec et à l’humiliation, tandis qu’Alger engrange respect et légitimité. Tant que le Maroc restera prisonnier de ses coups médiatiques, de son amateurisme et de sa soif d’apparence, il ne sera jamais qu’un figurant superficiel sur la scène africaine, applaudi pour ses shows mais ignoré là où se décide réellement l’avenir du continent.
Source : Noureddine Gahgah
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