Le vote a permis de dégager un consensus international, au sujet du plan de paix Américain, soutenu par treize pays, dont l'Algerie, avec l'abstention des Russes et des Chinois, qui ont, à juste titre, refusé d'utiluser leur véto, pour ne pas compromettre ce processus de paix.
Tags : Algérie, vote au Conseil de Sécurité sur le plan de paix américain en Palestine,
Par Hassen Kacimi
C’est une question que se pose beaucoup d’Algeriens au sujet de le position de l’Algerie qui a voté cette résolution du Conseil de sécurité, portant mise en place d’un plan de paix en Palestine
Comme d’habitude nous avons eu à ce sujet une multitude d’avis divergents, mélangeant, nationalisme arabe, chauvinisme, radicalisme, intégrisme et réalisme.
Dans cet enchevêtrement d’opinions politiques, relayant parfois les propagandes des mouvements intégristes ou d’un nationalisme arabe, etriqué par le temps, par les trahisons ,par les lâchetés, par les compromissions, ayant relegué le monde Arabe au fond des ténèbres, des nations, sans dignité et sans honneur.
Si la cause Palestinienne est devenue, avec le temps, un slogan creux de propagande de dignitaires, en mal de légitimité, celle ci, par là force du mal sioniste et diabolique, nous a explosé dramatiquement sur le visage, depuis deux ans, mettant à nu les mensonges, les hypocrisies et les trahisons d’un monde arabe, lâche, et d’un occident, complice, malveillant, fourbe, coupable et criminel, pour avoir soutenu publiquement le plus grand génocide et crime de guerre et épuration ethnique du peuple Palestinien.
A ce sujet, il faut savoir que les comptes ne sont pas encore soldés et que la justice internationale aura le dernier mot.
Naturellement, au Conseil de Sécurité, on peut voter pour ou contre, et on peut aussi s’abstenir, et dans chacune des postures, les États, membres du Conseil de Sécurité, défendent des intérêts souvent opposés, mais bien connus.
La résolution du Conseil de Sécurité a été votée, après plusieurs amendements, avec la participation active de l’Algérie, devant rendre ce plan de paix, proposé par les Américains, plus équilibré, plus juste et acceptable.
Le vote a permis de dégager un consensus international, au sujet du plan de paix Américain, soutenu par treize pays, dont l’Algerie, avec l’abstention des Russes et des Chinois, qui ont, à juste titre, refusé d’utiluser leur véto, pour ne pas compromettre ce processus de paix.
Nous devons absolument expliquer pourquoi l’Algérie a voté pour ce plan de paix, proposé par les Américains, mais qui a fait l’objet de plusieurs amendements.
Nous devons préciser que l’Algerie n’a pas un pouvoir de véto au sein du Conseil de Sécurité et que son opposition éventuelle à une telle résolution n’est pas de nature à la bloquer.
Mais cela n’est pas une raison valable pour expliquer la position de l’Algerie qui se fonde sur d’autres arguments et sur d’autres enjeux très importants.
Au sein du Conseil de Sécurité, il est important de relever que l’Algerie ne vote pàs uniquement en son nom, et que lors de chaque résolution, elle doit se concerter avec les pays arabes, les pays musulmans, les pays africains, les pays asiatiques, sans oublier les pays membres permanents du Conseil de Sécurité, en vue de construire un consensus le plus large, pour espérer adopter un projet de résolution.
Comme on le voit, au Conseil de Sécurité, les propositions de résolutions sont, dans tous les cas, confrontées à des bras de fer et à des entendements, laissant peu de place aux sentiments et à la bienveillance, et où les coups tordus et les bras arrachés, sont malicieusement exécutés au nom de la légalité internationale.
C’est dans cet environnement malsein, des relations internationales, où l’Algerie navigue en plein tempête, pour se frayer dignement un chemin, en vue d’arriver à bon port.
L’Algerie a voté pour cette résolution, après plusieurs amendements du projet, et Israel a d’emblée affiché son opposition à cette résolution, et c’est à ce niveau que nous devons expliquer la portée de ces deux points de vue divergents.
Ceux qui sont contre ce projet de résolution ne vivent pas à Ghaza, et ils ne risquent pas de subir les affres de ces massacres, s’ils venaient à se prolonger dans le temps.
L’Algerie n’a pas voté contre cette résolution pour instaurer une paix durable à Ghaza et en Cisjordanie.
Votez contre cette résolution, c’est voter contre le processus de paix qui doit laisser la porte ouverte à l’entité sioniste, pour continuer à massacrer impunément les populations civiles Palestiniennes à Ghaza.
L’intérêt fondamental de cette résolution est la reconnaissance de la nécessité de la construction d’un État Palestinien, dans un environnement de paix, qui ne soit plus soumis au bon vouloir de Netanyahou et de sa coalition de criminels.
La reconnaissance de la nécessité de la création d’un État Palestinien, validé par une résolution du Conseil de Sécurité, est un tournant majeur et historique qui a fait évoluer la position américaine sur ce dossier.
Trump connu pour avoir soutenu, sans réserves, Netanyahou, a cedé sous le coup de la trés forte pression de l’opinion publique et de la classe politique américaine, en faveur d’un cessez le feu et de la création d’un État Palestinien.
L’élection d’un président démocrate musulman, à la tête de la mairie de New-York, et un message qui a été capté par Donald Trump et qui ne veut plus continuer à naviguer contre son peuple.
Les conséquences de cette résolution sont nombreuses et elles portent pour l’essentiel, sur :
- La reconnaissance prochaine par le Conseil de Sécurité de l’Etat Palestinien, comme membre à part entière de l’ONU, sans le risque d’un véto Américain;
- L’annulation de la décision de la knesset d’annexer la Cisjordanie;
- L’illégalité des colonies implantées en Cisjordanie et la nécessité de procéder à leur démantèlement;
- L’évacuation de l’armée israélienne de la bande de Ghaza et l’installation d’une force d’interposition de paix internationale;
- L’arrêt définitif des bombardements de Ghaza;
- L’ouverture des frontières pour apporter aide et assistance aux populations civiles Palestiniennes;
- Lancement du processus de constitution de l’Etat Palestinien, par la réunification de la Cisjordanie et de Ghaza, l’adoption d’une constitution, d’une loi électorale, d’une loi sur les partis et le désarmement de Hamas.
- La fin du rêve du grand Israel devant s’étendre du Nil à l’Euphrate.
Tous ces éléments, annonçant la fin du Likoud au pouvoir en Israël, n’a pas de quoi réjouir les faucons de Netanyahou qui ont annoncé leur refus et leur opposition à cette résolution.
Netanyahou isolé, les mains tachées de sang, ne pouvant plus continuer à s’opposer à l’Amérique, à l’Europe et à la communauté internationale, doit se préparer pour aller en prison, pour le restant de ses jours.
Pour le Hamas, qui a prouvé sur le terrain, le courage de la résistance des opprimés, a imposé à la communauté internationale la justesse de la cause, devant faire pression sur l’autorité palestinienne pour ne pas céder au rabais, tant de succès chèrement payés par le peuple Palestinien
Le temps est à l’union des forces politiques Palestiniennes pour s’atteler rapidement à la construction d’un État Palestinien, pour barrer la route à toutes sortes d’opportunistes, en mesure de faire capoter ce processus de paix, en continuant à sacrifier le peuple Palestinien.
De nouvelles élections en Palestine, sans les oligarques du Fateh, doit permettre au peuple Palestinien
de choisir librement leurs nouveaux représentants, devant servir les intérêts exclusifs du peuple Palestinien, loin des interventions et des ingérences étrangères.
Je reviendrai plus tard sur la conférence de presse de monsieur le ministre des affaires Étrangères, monsieur Ahmed Attaf.
#Algérie #ONU #EtatsUnis #Palestine
