Ben Barka a ensuite été emmené aux toilettes, nominalement à des fins de torture, et sa tête a été mise sous l'eau dans un bain.
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Un nouveau livre détaille l’aide du Mossad au Maroc pour tuer l’éminent gauchiste Mehdi Ben Barka à Paris en 1965
L’implication d’Israël dans l’assassinat d’un éminent chef de l’opposition Marocaine a été révélé dans un nouveau livre.
Mehdi Ben Barka, chef exilé de la gauche Union nationale des forces populaires (UNFP), un parti d’opposition au roi du Maroc Hassan II a été kidnappé dans une brasserie sur la rive gauche de Paris le 29 octobre 1965.
Son corps n’a jamais été retrouvé, mais beaucoup ont blâmé l’État marocain, qui l’avait condamné à mort par contumace pour un complot allégé contre le roi, et pour avoir appelé les soldats marocains à refuser de se battre contre l’Algérie dans la guerre du sable de 1963.
L’agence d’espionnage israélienne du Mossad était également soupçonnée depuis longtemps d’être impliquée dans sa disparition, bien que le royaume d’Afrique du Nord et Israël n’aient aucune relation officielle à l’époque, mais peu de détails étaient apparus.
Un nouveau livre à paraître dans France à la fin du mois, intitulé L’Affaire Ben Barka. La fin des secrets (« L’affaire Ben Barka : la fin des secrets »), a fait la lumière sur leurs actions.
livre, écrit par les journalistes Stephen Smith et Ronen Bergman, est basé sur des documents inédits et des rapports d’archives confidentielles. Ils démontrent l’étendue des liens établis à l’époque entre le Mossad et l’appareil de sécurité marocain, ainsi qu’avec le roi lui-même, y compris pour faciliter la départ des Juifs marocains en Israël.
Les auteurs affirment que les services secrets israéliens ont joué un rôle dans la disparition de Ben Barka « du début à la fin ».
D’après le livre, dont des extraits ont été publié par Le Monde mardi, l’opération a été supervisée par Ahmed Dlimi, directeur adjoint de la sécurité marocaine, et Rafi Eitan, une personnalité éminente du renseignement israélien.
Le 2 novembre 1965, un agent du Mossad aurait acheté à Paris des outils et des matériaux corrosifs, notamment des pelles à manche court, une lampe, des tournevis et 15 paquets d’hydroxyde de sodium, qu’il aurait ensuite stockés dans une planque à Saint-Cloud louée par le Mossad. pour Cab 1, une unité de sécurité marocaine.
Suite à son enlèvement, Ben Barka a été détenu par des « Français » à 30 km au sud de Paris.
Le Mossad et Cab 1 se sont rencontrés avant l’assassinat pour finaliser les détails de l’opération.
Les espions israéliens devaient patrouiller la route menant au lieu de détention de Ben Barka et ont également fourni des conseils sur la meilleure façon d’enterrer le corps dans la forêt.
Ils ont noyé Ben Barka dans la baignoire’
Après être arrivé à l’endroit où était détenu le leader de gauche, Dlimi a renvoyé les gardes français, à qui il a fait comprendre que Ben Barka était sur le point d’être introduit clandestinement au Maroc.
Il a alors commencé à l’interroger, masquant ses véritables intentions de le tuer.
Ben Barka a ensuite été emmené aux toilettes, nominalement à des fins de torture, et sa tête a été mise sous l’eau dans un bain.
« Ils l’ont retenu sous l’eau pendant trois minutes », a raconté Dlimi, jusqu’à ce que Ben Barka soit mort.
Il a ensuite pris une photo « pour qu’ils croient chez eux que c’est vraiment fini ».
Plus tard, Dimli a rencontré les agents israéliens pour un « débriefing » formel, au cours duquel ils ont discuté de la méthode utilisée pour tuer Ben Barka, comparant la noyade à l’empoisonnement.
Eitan a déclaré à son homologue marocain qu’une substance toxique transportée à bord d’un avion El Al pour l’opération était arrivée dans la matinée.
À la demande des Israéliens, Dlimi a rendu le poison inutilisé, les clés de la « cachette » utilisée pour stocker les « outils », ainsi que les faux passeports, dont ils n’avaient pas non plus besoin.
Le Maroc et Israël entretiennent des relations secrètes depuis au moins les années 60.
En 2020, les deux pays se sont officiellement reconnus en échange du NOUS reconnaître la souveraineté marocaine sur les occupés Sahara occidental’.
Depuis lors, les échanges commerciaux entre le Maroc et Israël se sont développés Chiffres de la base de données de l’ONU montrant que le royaume a exporté pour 141,55 millions de dollars de marchandises vers Israël en 2024.
C’est aussi devenu un emplacement crucial pour les marchandises militaires transportées vers Israël, y compris les composants des avions F-35, qui ont alimenté les attaques israéliennes contre les Palestiniens de Gaza’.
La reconnaissance d’Israël par le Maroc, ainsi que les informations faisant état d’une augmentation des échanges commerciaux et liens de défense, ont provoqué la colère dans une grande partie du royaume, beaucoup appelant à rompre les liens en raison du génocide d’Israël à Gaza.
Source: MEE
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