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Trump et ses émissaires ont récemment annoncé qu’ils travaillaient à un accord de paix entre le Maroc et l’Algérie.
En apparence, cela peut sembler être une percée diplomatique majeure en Afrique du Nord, mais la réalité est bien plus complexe que ce que le public perçoit.
La tension entre le Maroc et l’Algérie ne se résume pas à la fermeture des frontières, à la rupture diplomatique, ni même à la question du Sahara occidental et du Front Polisario. La véritable racine du conflit réside dans la non-reconnaissance par le Maroc de ses frontières officielles avec l’Algérie et dans ses revendications historiques sur des territoires qui font aujourd’hui partie du territoire algérien. Ce différend frontalier non résolu est le fondement de la méfiance entre les deux pays.
Il est irréaliste de croire que les États-Unis puissent exercer une pression suffisante sur l’Algérie pour qu’elle cède ces territoires, ou convaincre le Maroc d’abandonner ses revendications. Si le Maroc était réellement prêt à renoncer à ces terres, il l’aurait fait depuis longtemps, sans l’intervention de Washington.
L’initiative de Trump en faveur d’un prétendu « accord de paix » semble moins motivée par la volonté de résoudre de véritables différends géopolitiques que par des considérations d’image politique. Il a bâti sa marque politique sur l’opposition aux guerres étrangères déclenchées sous les administrations démocrates — comme celles de Syrie et de Libye sous Obama, ou encore celle d’Ukraine sous Biden. En promouvant des accords de paix symboliques, il espère démontrer qu’il tient sa promesse de ramener la stabilité et la paix dans le monde.
Bien qu’il ne puisse plus se présenter à la présidence, son image de leader républicain conserve un poids certain. Ne pas entretenir cette image nuirait non seulement à sa réputation personnelle, mais affaiblirait également la crédibilité de l’ensemble du Parti républicain.
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