Alors que les défis économiques et sociaux s’aggravent, le Makhzen du Maroc choisit de détourner l’opinion publique interne par une menace extérieure fictive, oubliant que la répression ne fait que renforcer la détermination des peuples à changer.
Etiquettes : Makhzen, Maroc, Génération Z, Genz212, Algérie, « exception marocaine »,
Une fois de plus, les rues du Maroc révèlent le vrai visage d’un régime qui s’est longtemps présenté à l’international comme une “exception” dans un environnement troublé. Les scènes de répression policière brutale contre des manifestants pacifiques sortis réclamer leurs droits légitimes à la dignité et à la justice sociale n’étaient pas un simple événement passager, mais un nouvel épisode dans la série d’une crise structurelle profonde que traverse le Makhzen marocain.
Les images et vidéos documentant les poursuites, les arrestations arbitraires et l’usage excessif de la force contre des jeunes désarmés ne mettent pas seulement à nu la fragilité des discours sur “l’écoute” et “la démocratie”, mais confirment aussi que l’appareil sécuritaire demeure l’épine dorsale d’un régime qui recourt aux matraques chaque fois qu’une voix s’élève pour demander des réformes.
Position du Bloc « Al-Hisn al-Matin »
Dans un communiqué au ton particulièrement ferme, le bloc algérien Al-Hisn al-Matin a estimé que ce qui se passe au Maroc est le résultat naturel de politiques fondées sur la « dualité du discours », en affirmant :
« La contradiction flagrante entre les discours du régime marocain dans les forums internationaux sur les droits de l’homme et les scènes de brutalités infligées à la jeunesse dans les rues met à nu cette duplicité et réduit à néant toute sa propagande. »
Le communiqué a ajouté que « la répression interne n’est que l’autre visage de l’expansionnisme externe », en soulignant que ce que subissent aujourd’hui les manifestants marocains est le prolongement des violations continues contre le peuple sahraoui dans les territoires occupés, en violation flagrante de la légalité internationale et des résolutions de l’ONU.
Exporter les crises comme stratégie de pouvoir
Le bloc a confirmé que le régime marocain continue de suivre une « politique de fuite en avant », en exportant ses crises internes et en créant des inimitiés extérieures, au premier rang desquelles l’hostilité dirigée contre l’Algérie.
Alors que les défis économiques et sociaux s’aggravent, le Makhzen choisit de détourner l’opinion publique interne par une menace extérieure fictive, oubliant que la répression ne fait que renforcer la détermination des peuples à changer.
La jeunesse de la nouvelle génération : la bataille de la conscience numérique
Le communiqué n’a pas manqué de saluer le rôle de la nouvelle génération (Zad 212), qui a prouvé sa présence active sur le terrain de la conscience numérique.
Alors que le Makhzen contrôle plus d’un million de sites et de comptes fictifs destinés à semer la discorde en Algérie par de fausses informations et des images manipulées, la jeunesse algérienne a su transformer les espaces des réseaux sociaux en un front de résistance intellectuelle et médiatique, révélant les vérités, dénonçant les mensonges et brisant le blocus médiatique imposé au peuple marocain et sahraoui à la fois.
L’ancrage de cette génération dans le monde virtuel confirme que la bataille de la conscience est désormais entre les mains des jeunes, et qu’aucun peuple ne peut être vaincu tant que ses enfants restent attachés au message de vérité et de justice.
La fin du mythe de « l’exception »
Le bloc a estimé que les événements récents « imposent à tous de reconsidérer le discours sur l’exception marocaine », un discours dont le régime a tiré profit pendant de longues décennies pour obtenir un soutien occidental et éviter toute véritable reddition de comptes sur le plan des droits humains.
Il a appelé l’opinion publique internationale à « regarder avec objectivité ce qui se passe », affirmant que la force des régimes ne se mesure pas au nombre de leurs blindés, mais à leur capacité d’écouter leurs peuples et de respecter leur volonté.
La région a besoin de démocratie, pas de répression
Enfin, le bloc a conclu son communiqué en soulignant que ce qui se passe dans le Maroc frère ne le concerne pas seul, mais se répercute sur l’ensemble de la région maghrébine.
L’avenir de la région réside dans la complémentarité des peuples et la construction d’un espace démocratique digne de son histoire commune, et non dans l’enracinement de régimes policiers qui ternissent son image aux yeux du monde.
Car les peuples demeurent… et les régimes répressifs sont voués à disparaître.