Les observateurs, notent que cette absence, couplée à 38 défections de cadres policiers, fragilise un Maroc déjà critiqué pour son autoritarisme (120e/180 au classement RSF 2025). Ce vide au sommet risque de transformer les protestations en un mouvement incontrôlable, où la jeunesse, privée de dialogue, pourrait basculer dans la confrontation.
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Le Maroc est en ébullition sociale, et la question qui hante les rues de Rabat, Casablanca et Tanger est simple, lancinante : où est le roi Mohammed VI ?
Face à des manifestations massives – comme celles du mouvement GenZ212 contre la réforme éducative et les services publics défaillants –, le souverain, absent de l’espace public depuis des mois, semble avoir choisi la discrétion. Cette invisibilité, dans un pays où le roi est à la fois chef spirituel et garant de l’unité, alimente les rumeurs et les spéculations, révélant un régime sous pression.
Les manifestations, qui ont mobilisé des milliers de jeunes en septembre, dénoncent non seulement les coupes budgétaires et la précarité, mais aussi un pouvoir perçu comme déconnecté. Le silence du Palais royal, habituellement prompt à réagir via des discours du Trône ou des nominations, est assourdissant. Des sources rapportent que Mohammed VI aurait été transféré en urgence en France après un malaise lors d’une apparition forcée à Casablanca, contre l’avis médical. Bien que non confirmées officiellement, ces rumeurs – amplifiées par l’absence de communiqués – soulignent une santé fragile, évoquant une fracture de l’humérus opérée en décembre 2024 et une convalescence prolongée.
Sur les réseaux sociaux, l’ironie et la colère dominent : « Le roi se cache pendant que le peuple crie ! » s’exclame-t-on, tandis que des hashtags comme #OùEstLeRoi et #GenZ212 explosent. Les observateurs, notent que cette absence, couplée à 38 défections de cadres policiers, fragilise un Makhzen déjà critiqué pour son autoritarisme (120e/180 au classement RSF 2025). Ce vide au sommet risque de transformer les protestations en un mouvement incontrôlable, où la jeunesse, privée de dialogue, pourrait basculer dans la confrontation.
Cette crise n’est pas isolée : elle s’inscrit dans un contexte de tensions régionales, avec le Maroc sous feu pour sa normalisation avec Israël et son silence sur Gaza. L’absence de Mohammed VI, symbole de continuité, laisse un vide que les réformes économiques ou les alliances ne comblent pas. Le roi, ou son entourage, doit réapparaître pour apaiser les esprits. Sinon, ce silence pourrait devenir le prélude à une tempête qui ébranlerait les fondations du royaume.
Le Maroc d’aujourd’hui, le roi qu’il soit présent ou absent, est devenu le symbole d’un conflit plus profond entre appareils qui s’entre-déchirent et un peuple en quête de souffle dans la rue. Avec la persistance de la colère populaire et de la normalisation, le véritable danger ne réside pas seulement dans la santé du roi, mais dans celle de l’État lui-même.
Riad