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Une opération judiciaire franco-tunisienne a conduit ce mardi à l’arrestation de Halima Ben Ali, fille cadette de l’ancien président tunisien Zine El Abidine Ben Ali (1987-2011), à Paris.
Agée de 33 ans, elle a été interpellée à la demande des autorités tunisiennes, qui ont émis une notice rouge d’Interpol, selon une source judiciaire citée par l’AFP.
Cette affaire ravive les souvenirs du Printemps arabe et des scandales de corruption qui avaient précipité la chute du régime Ben Ali.
Halima Ben Ali sera présentée mercredi au parquet général pour la notification de la demande d’arrestation provisoire, puis devant le conseiller délégué pour décider de son placement sous écrou extraditionnel ou sous contrôle judiciaire.
Le motif exact de la demande tunisienne n’a pas été communiqué, mais son avocate a confirmé à l’AFP qu’il s’agit d’une accusation de détournement de fonds publics. « C’est une notice rouge Interpol pour des faits liés à la corruption », a-t-elle précisé.
Zine El Abidine Ben Ali, décédé en 2019 en exil en Arabie saoudite, avait fui la Tunisie le 14 janvier 2011 après 23 ans au pouvoir, suite à une révolte populaire déclenchée par l’immolation d’un vendeur ambulant à Sidi Bouzid.
Accompagné de son épouse Leila Trabelsi et de leur famille, dont Halima, il avait été condamné par contumace à plusieurs peines de perpétuité pour homicides volontaires, abus de pouvoir et détournement de fonds.
Cette arrestation intervient alors que la Tunisie, sous Kaïs Saïed, poursuit sa traque des symboles de l’ancien régime, avec des récents écrous de proches de Ben Ali pour corruption.

