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« Kamel Daoud, l’ami du président qui oublie de regarder chez lui : Algérie à la loupe, France en mode fantôme. Le journalisme sous perfusion de complaisance. »
Kamel Daoud, grand reporter… de salon
Ah, Kamel Daoud, ce parangon du journalisme à la Française, enfin, à moitié française. Depuis 2000, il clame haut et fort sa naturalisation, citoyen Français modèle, paraît-il.
Sauf que son regard, lui, est resté vissé à l’Algérie d’il y a vingt ans, ce pays qu’il ne foule plus depuis des lustres, qu’il épie au travers d’écrans et de ragots recyclés.
Enquête ? Vérification ? Croisement des sources ? Non merci, ça, c’est pour les autres.
Prenez l’affaire de la statue de Aïn El Fouara : vandalisée, délinquant arrêté, condamné à la clé, statue restaurée.
Mais dans la version Daoud, on fait disparaître toute la procédure judiciaire et la réparation, on gomme la réalité pour ne laisser que son fantasme préféré, ce fameux « islamisme rampant ».
Dix jours après, recyclage du buzz des réseaux sociaux, sans un contradicteur, sans terrain.
Daoud reporter comme il aime a se définir ? Non, chroniqueur depuis son canapé Parisien, le prince du copier-coller.
Et la France, son pays ?
Endettée jusqu’au cou, Parlement en PLS, président saltimbanque et sa vie privée en prime-time ? Silence radio. Daoud préfère exhiber sa complicité assumée avec Macron, se pavaner comme un VIP, oubliant que le vrai journaliste surveille le pouvoir, il ne s’en fait pas le valet.
L’armée algérienne, armée de défense qui n’a jamais colonisé ni envahi un centimètre de terre étrangère ? Monstre et source de tous les maux du globe dans ses colonnes.
L’armée française, déployée partout en Afrique, dans les DROM-COM, souvent en mode expédition punitive ? Rien. Nada. Pas un mot. La caste Parisienne peut dormir tranquille, les vérités qui dérangent restent sous le tapis.
Alors, pour qui écrit-il vraiment ce monsieur Daoud ? Pas pour le Français moyen qui galère à boucler ses fins de mois, se bat avec une inflation galopante, un chômage qui flambe, un pays fracturé. Non, il s’adresse à une élite nostalgique, un cercle fermé qui aime rêver d’une Algérie-souvenir, alimenter ses peurs postcoloniales et ses rancunes bien rangées.
On appelle ça du journalisme ? Non, c’est une pièce montée de mondanité, un spectacle à huis clos où la déontologie se fait marcher dessus en talons aiguilles.
En clair : Daoud n’est pas journaliste. Il est acteur d’une stratégie éditoriale qui détourne le regard de la vraie crise Française, en instrumentalisation politisée d’un pays qu’il ne fréquente plus.
Et si c’est ça le « grand reporter » en France, alors enterrez vite l’éthique et allumez les projecteurs pour ce théâtre de l’absurde.
L.K
Source : Latifa Kharratt