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Les médias marocains poursuivent leurs critiques acerbes contre la diplomatie du régime du Makhzen, que ce soit à propos des tentatives ratées d’imposer une prétendue « souveraineté » sur le Sahara occidental, ou de l’exploitation du dossier de l’immigration clandestine pour obtenir des gains illégitimes et continuer la normalisation avec l’entité sioniste.
La dernière « acrobatie diplomatique » qui a provoqué l’indignation de nombreux Marocains est le scandale de la réception, par le ministre des Affaires étrangères Nasser Bourita, d’une personnalité de l’opposition sud-africaine qui ne représente pas le gouvernement démocratiquement élu, dans le but d’arracher une reconnaissance de la prétendue « souveraineté » du Maroc sur le Sahara occidental et de présenter cet événement comme une victoire diplomatique et un changement de position de Pretoria, pourtant soutien du droit du peuple sahraoui à l’autodétermination.
Sous le titre : « Pourquoi M. Bourita insiste-t-il pour marquer des buts stupides contre le camp de la diplomatie marocaine ? », un site d’information marocain a évoqué le scandale de l’accueil de cette figure de l’opposition sud-africaine, qualifiant cela de « bizarrerie étrange » (comme s’il n’existait aucun parti politique marocain pouvant inviter cette personne, ou que le Parlement en serait incapable), et présentant l’événement comme une « percée diplomatique ».
De son côté, l’expert et journaliste Fouad Abdelmoumni s’est interrogé : « La diplomatie marocaine est-elle devenue si faible qu’elle s’appuie sur des individus rejetés par leur pays et par la morale politique pour les présenter comme des prises précieuses et comme des avancées notables pour la position marocaine ?! »
L’ancien colonel de l’armée espagnole, Pedro Baños, a également critiqué l’utilisation par le Maroc de la carte de l’immigration clandestine pour faire chanter les pays européens et obtenir des gains politiques ou financiers illégaux. Le dernier exemple en date a eu lieu samedi dernier, lorsque plus de 80 personnes, dont au moins 54 enfants, ont tenté de rejoindre l’enclave espagnole de Ceuta à la nage depuis le Maroc. Ce sujet a aussi été vivement critiqué par Mohamed Cherkaoui, professeur en résolution des conflits internationaux et ancien membre du comité des experts de l’ONU, qui considère l’usage par le Maroc de milliers de ses citoyens comme vengeance contre l’Espagne, comme un véritable « cirque diplomatique » dans lequel la diplomatie marocaine a perdu sa « boussole de sagesse et de calculs précis ».
Le défenseur des droits humains marocain, Mohamed Kandil, a affirmé que le régime marocain « continue d’utiliser l’argent et l’influence pour acheter des positions politiques, ce qui doit être combattu en révélant la vérité, pas par le silence », soulignant que « le soutien de certains régimes ou partis au Maroc dans la question sahraouie ne reflète pas une réalité juridique ou morale, mais résulte d’une diplomatie de deals, où le Maroc utilise des outils comme des investissements conditionnés ou des aides au développement en échange de soutiens politiques ».
Quant au journaliste marocain Badr Laâidoudi, il a déclaré que « la diplomatie de Bourita fonctionne à partir de contradictions internes, en attirant des élites corrompues marginales sur la scène politique, et s’appuie également sur une politique de corruption et d’espionnage ».
Il a également souligné que ce que le Makhzen promeut ne sont que des victoires « superficielles » ou « illusoires », et que cette approche – ajoute-t-il – « ne fait pas que consacrer l’échec dans le dossier du Sahara occidental, mais renforce aussi l’isolement du Maroc à cause des réactions internationales ».
Parallèlement, les critiques cinglantes se poursuivent contre le silence officiel au Maroc face aux crimes de génocide commis par l’entité sioniste contre le peuple palestinien. Le journaliste Abdellah Tourabi a souligné que la diplomatie marocaine ne reflète pas la volonté populaire marocaine, considérant que la position du pays est une alliance avec l’occupation, affirmant que « le tribunal de l’Histoire en témoignera et ne pardonnera pas à ceux qui ont contribué aux tragédies que nous voyons aujourd’hui à Gaza ».
Pour sa part, l’Observatoire marocain contre la normalisation a attaqué le ministre des Affaires étrangères, Nasser Bourita, après que la marine de l’occupation sioniste a piraté dans les eaux internationales le navire humanitaire « Hanzala » en route vers Gaza pour briser le blocus, à bord duquel se trouvait un journaliste marocain. L’observatoire s’est interrogé : « Bourita gardera-t-il encore le silence, comme cela s’est produit lors de la fusillade contre l’ambassadeur marocain à Ramallah il y a quelques semaines ? »