Anderson est envisagé pour une promotion au grade de général et de commandant du commandement américain pour l'Afrique.
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Lors de son audition devant la Commission des services armés du Sénat américain, le lieutenant-général Dagvin Anderson, nommé pour diriger le Commandement des États-Unis pour l’Afrique (AFRICOM), a clairement expliqué le rôle que Washington assigne au Maroc dans sa stratégie régionale :
« Les États-Unis doivent également s’efforcer d’amener l’Algérie à abandonner sa dépendance historique à la Russie et éviter que la Libye ne devienne une plateforme pour des actions hostiles et l’expansion russe. »
Pour atteindre cet objectif, Anderson a été explicite :
« Les États-Unis peuvent y parvenir en s’appuyant sur leurs deux partenaires africains les plus capables : le Maroc et la Tunisie, qui peuvent agir comme exportateurs de sécurité, principalement en formant d’autres pays africains. »
Il a également ajouté :
« Moscou est le plus grand exportateur d’armes vers l’Afrique, bien que ce soutien ait été limité en raison de la guerre en cours en Ukraine. »
Et il a rappelé :
« Historiquement, la Russie a été le principal fournisseur d’équipements militaires pour certains pays, incluant des armes légères et des armements plus lourds, tels que les véhicules blindés, l’artillerie, les systèmes de défense antiaérienne, les avions de chasse et les navires de guerre. »
Le général a également souligné que le Maroc est régulièrement visité par des délégations du Congrès américain, des dirigeants du FBI, de la CIA, du Comité des chefs d’état-major, du Département d’État et d’autres agences. Cette densité de relations montre clairement que la coopération bilatérale va bien au-delà du symbolique.
Ces déclarations n’ont pas été nuancées. Le Maroc est décrit comme un instrument opérationnel clé pour atteindre des objectifs concrets des États-Unis : réduire l’influence de la Russie en Algérie, empêcher son implantation en Libye, et former militairement d’autres pays africains sous direction américaine. Le concept d’« exportateur de sécurité » utilisé par Anderson indique qu’on attend de Rabat qu’il transfère sa doctrine, sa formation et ses opérations de contrôle régional.
Pour le Pentagone, le Maroc n’est pas seulement un partenaire privilégié, mais un exécutant projeté. Son rôle est fonctionnel et subordonné à une logique de containment géopolitique, inscrite dans les intérêts américains en Afrique du Nord.
Source : Telegram
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