L’Institute for the Study of War (ISW) continue d’évaluer que Poutine s’appuie sur une théorie de la victoire selon laquelle la Russie peut atteindre ses objectifs en poursuivant des gains progressifs sur le terrain indéfiniment, tout en comptant sur un affaiblissement du soutien occidental à l’Ukraine et de la capacité ukrainienne à se défendre.
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Des responsables du Kremlin ont rejeté l’exigence du président américain Donald Trump selon laquelle la Russie devrait accepter un accord de cessez-le-feu en Ukraine dans un délai de 50 jours, tout en promouvant l’idée que la Russie peut résister à la pression économique et reste déterminée à atteindre ses objectifs de guerre. Le vice-ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Riabkov, a déclaré à l’agence de presse TASS le 15 juillet que la Russie considère toute tentative de lui imposer des exigences, « en particulier des ultimatums », comme « inacceptable ».
Riabkov a précisé que la Russie est prête à négocier et préfère une solution diplomatique à la guerre en Ukraine, mais qu’elle poursuivra militairement ses objectifs si les États-Unis et l’OTAN ne prennent pas ses revendications au sérieux. Riabkov a affirmé que la position de la Russie est « inébranlable ».
Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a repris les propos de Riabkov, déclarant que la Russie est prête à participer à un troisième cycle de négociations bilatérales avec l’Ukraine, mais il a accusé Kiev d’être responsable du manque de progrès vers un nouveau cycle de discussions. Le vice-président du Conseil de sécurité russe, Dmitri Medvedev, a publié sur son compte X (anciennement Twitter) en anglais que « la Russie se fichait » de « l’ultimatum » de Trump.
Le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a affirmé avec confiance que la Russie serait en mesure de faire face aux tarifs douaniers américains, soulignant que le pays faisait déjà face aux sanctions antérieures. Le chef du parti Russie Juste et député de la Douma, Sergueï Mironov, a affirmé que les tarifs potentiels n’auraient aucun impact sur la conduite ou les objectifs de la guerre menée par la Russie en Ukraine.
Le président russe Vladimir Poutine n’a pas encore officiellement répondu à Trump et cherche probablement à identifier les récits susceptibles de convaincre ce dernier de ne pas appliquer les tarifs secondaires en septembre 2025.
La théorie de la victoire du président russe Vladimir Poutine continue de motiver son refus de toute concession, notamment sur son exigence initiale de capitulation de l’Ukraine. L’agence Reuters, citant trois sources non identifiées proches du Kremlin, a rapporté le 15 juillet que Poutine a l’intention de poursuivre la guerre en Ukraine jusqu’à ce que l’Occident cède à ses exigences. Il ne serait pas impressionné par les menaces de tarifs secondaires formulées par Donald Trump et pourrait même élargir ses revendications territoriales au fur et à mesure que les forces russes progressent sur le champ de bataille.
Les sources de Reuters ont indiqué que Poutine est déterminé à poursuivre la guerre, car il croit que la Russie peut supporter toute nouvelle épreuve économique imposée par l’Occident. L’une des sources a précisé que, selon Poutine, aucune des discussions diplomatiques menées jusqu’ici n’a porté sur un véritable plan de paix pour l’Ukraine, et qu’il « continuera jusqu’à obtenir ce qu’il veut ». Les sources ont affirmé que les revendications de Poutine pour un éventuel accord de paix restent les mêmes que celles de 2021 et du début de l’invasion à grande échelle en 2022 — des revendications que le Kremlin réitère depuis plus de trois ans de guerre.
L’Institute for the Study of War (ISW) continue d’évaluer que Poutine s’appuie sur une théorie de la victoire selon laquelle la Russie peut atteindre ses objectifs en poursuivant des gains progressifs sur le terrain indéfiniment, tout en comptant sur un affaiblissement du soutien occidental à l’Ukraine et de la capacité ukrainienne à se défendre. La pression économique occidentale, combinée à un soutien militaire soutenu à l’Ukraine, est nécessaire pour permettre aux forces ukrainiennes d’infliger des pertes significatives à la Russie, forçant ainsi Poutine à revoir ses calculs et à s’engager sérieusement dans des négociations de paix pour mettre fin à la guerre.
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a annoncé de nouvelles nominations au sein du gouvernement ukrainien. Le 14 juillet, Zelensky a annoncé avoir proposé la ministre actuelle de l’Économie, Yulia Svyrydenko, au poste de Première ministre, et a indiqué que l’expérience solide de l’actuel Premier ministre Denys Chmyhal conviendrait bien au rôle de ministre de la Défense. Chmyhal a par la suite démissionné de son poste de Premier ministre le 15 juillet. À l’heure actuelle, Zelensky n’a pas encore officialisé ces remaniements par décret.
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