L’Algérie enquête sur les entreprises françaises au Maroc

La décision de l'Algérie fait suite à la visite récente du président français, Emmanuel Macron, au Maroc, durant laquelle il a donné des instructions à son ambassadeur au Maroc, Christophe Lecourtier, de se rendre en territoire sahraoui, à la tête d'une délégation économique, pour explorer les opportunités de projets dans cette région.

L’Algérie aurait décidé, indiquent des sources fiables, d’enquêter sur les entreprises françaises qui envisagent de réaliser des projets et des activités économiques et commerciales, en collaboration avec le Maroc occupant, dans le cadre de l’exploitation des ressources et des richesses du peuple sahraoui, qui vit sous occupation depuis cinq décennies.

L’objectif de ces enquêtes est de mettre au jour les groupes et entreprises françaises qui prévoient de participer, consciemment ou non, à la violation des décisions de la légalité internationale et des verdicts de la Cour de justice européenne, qui ont retiré toute légitimité et légalité à toute activité politique, économique, commerciale ou d’investissement réalisée par des entités économiques et commerciales européennes, en particulier leurs partenaires directs ou indirects, sur les territoires de la République sahraouie, occupée par le régime marocain. Ce dernier tente, en effet, de consolider sa prétendue souveraineté sur ces terres, bien que la question sahraouie soit inscrite à l’ordre du jour de l’ONU sous le titre de la décolonisation.

Les sources ne précisent pas si les autorités algériennes prendront des mesures contre les entreprises françaises qui seraient impliquées dans l’exploitation illégale des ressources du Sahara occidental, ce qui les exposerait, de fait, aux décisions rendues par la Cour de justice européenne.

Cette initiative fait suite à la visite récente du président français, Emmanuel Macron, au Maroc, durant laquelle il a donné des instructions à son ambassadeur au Maroc, Christophe Lecourtier, de se rendre en territoire sahraoui, à la tête d’une délégation économique, pour explorer les opportunités de projets dans cette région.

Lecourtier est arrivé lundi dernier à la ville de Laayoune occupée, accompagné d’une délégation diplomatique et de dizaines de chefs d’entreprises françaises. Ils ont effectué une visite de trois jours qui a également couvert la ville de Dakhla occupée, sous l’égide de la Chambre de commerce et d’industrie franco-marocaine.

De son côté, l’ambassade de France à Rabat a indiqué qu’un certain nombre de collaborateurs de l’ambassade, responsables des questions culturelles, éducatives et économiques, notamment, ont accompagné l’ambassadeur lors de cette visite. Celle-ci avait pour objectif de rencontrer les populations locales et les autorités pour évaluer les défis et les besoins dans les territoires sahraouis occupés, et définir les moyens par lesquels la France pourrait soutenir leur développement économique et social, conformément aux positions exprimées par Emmanuel Macron avant et pendant sa visite à Rabat.

L’ambassade a précisé que la Chambre de commerce et d’industrie franco-marocaine avait organisé, en parallèle de cette visite, des journées économiques dans les régions de Laâyoune-Sakia El Hamra et Dakhla-Oued Eddahab, auxquelles participeraient une cinquantaine de chefs d’entreprises et de décideurs économiques du Maroc et de France.

La France, qui traverse une crise multidimensionnelle, dont une dette écrasante dépassant les 3 trillions d’euros, cherche à sortir de cette impasse en collaborant avec le régime marocain, économiquement en déclin et isolé à l’échelle régionale et internationale à cause de ses pratiques coloniales et de ses ambitions expansionnistes, notamment son implication avec l’occupation sioniste dans ses agressions contre Gaza et le Liban. Cela révèle les véritables intentions expansionnistes de la France et de son « pion » le régime marocain et son roi malade, qui cherchent à consolider l’occupation du Sahara occidental, sous prétexte de l’accord de « partenariat exceptionnel » signé entre Mohammed VI et son « maître » représentant du courant du néo-colonialisme français, Emmanuel Macron, le 28 du mois dernier, et qui vise à étendre cette collaboration à l’ensemble des territoires possibles, incluant ainsi le Sahara occidental occupé, en dehors des frontières marocaines reconnues internationalement.

El Khabar, 16/11/2024

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