L’Europe sous le joug des populismes

Derrière ses costumes impeccables et ses discours trompeurs, l'extrême-droite n'est qu'une force dont les fondements politiques puisent dans les valeurs fascistes.

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L’ascension fulgurante des populismes en Europe n’a surpris personne. Elle était annoncée depuis longtemps, jalonnée par l’avancée inexorable des forces d’extrême-droite, prenant même le pouvoir dans certains pays. Dans d’autres, elles caracolent en tête des sondages, même si elles restent minoritaires dans des parlements élus avant l’avènement de cette vague noire.

Les élections de dimanche ont confirmé cette tendance alarmante, avec une victoire historique des partis fascistes dans certains pays, comme en France où le candidat du Rassemblement national a récolté plus de 31% des voix ! L’adversaire macroniste, loin derrière, ne fait même pas la moitié des suffrages, tandis que les partis politiques traditionnels se retrouvent laminés.

Ce n’est plus un cauchemar lointain, c’est une réalité : l’extrême-droite, responsable de tant de malheurs par le passé, revient aux affaires en Europe. La victoire de la démocratie et des droits de l’homme en 1945, et tout le processus de libération des sociétés et d’instauration des valeurs républicaines mené depuis, risquent de s’effondrer.

Derrière ses costumes impeccables et ses discours trompeurs, l’extrême-droite n’est qu’une force dont les fondements politiques puisent dans les valeurs fascistes. Elle développe des idées et des programmes où le racisme, la xénophobie et l’exclusion règnent en maîtres, proposant des idéologies autoritaires, nationalistes et totalitaires.

L’extrême-droite ne s’arrête pas là. Elle glorifie la guerre, valorisant la discipline et l’obéissance. Elle prône une organisation économique corporatiste. Les fascistes s’opposent farouchement aux idéologies de gauche, considérées comme des menaces à l’ordre social et national. De nombreux mouvements fascistes prônent la supériorité raciale et le rejet ou la persécution des minorités. Ils se méfient des intellectuels et des théories qui remettent en question l’ordre établi, préférant l’action directe et le pragmatisme.

Ces valeurs, bien qu’elles varient en intensité et en application selon le contexte et le mouvement fasciste particulier, peuvent être intelligemment occultées lors des phases de séduction de l’opinion. Mais elles forment le noyau idéologique commun des partis d’extrême droite. Et souvent, quand les gens se réveillent sur la réalité du fascisme, il est déjà trop tard.

M.F.

Le Soir d’Algérie, 10/06/2024

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