Macron déconnecté de la réalité du terrain ukrainien (journal suisse)

Un conflit ouvert avec la Russie pourrait entraîner de graves conséquences pour la France. Sans aller jusqu’à l’arme nucléaire, Moscou dispose d’avions de combat et d’armes à longue portée pouvant frapper l’Europe, qui présente certains points faibles, souligne le média helvétique.

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Selon le quotidien suisse Neue Zürcher Zeitung, le président français Emmanuel Macron souhaite envoyer des troupes françaises en Ukraine, mais son souhait est confronté à la réalité du terrain, car Paris ne dispose que de peu d’options, avec quatre scénarios possibles.

La France ne peut participer au conflit en Ukraine qu’à une « échelle limitée », a annoncé le quotidien suisse Neue Zürcher Zeitung. Deux divisions terrestres de 20.000 soldats chacune sont mobilisables. Avec cette armée « en miniature », les options sont limitées:

Primo: déployer le contingent au nord de Kiev « afin de prévenir une invasion depuis la Biélorussie », l’armée ukrainienne pourrait alors transférer certaines de ses unités sur les fronts Est et Sud;

Secundo: envoyer des effectifs français en tant que troupes de réserve sur l’axe de Zaporojié dans l’espoir d’empêcher une percée russe;

– déployer des forces françaises au nord d’Odessa pour sécuriser ce port clé;

– cantonner les soldats français en Moldavie.

En soutien des troupes au sol, le porte-avions Charles de Gaulle serait déployé en Méditerranée orientale. Quelques Rafale seraient ainsi proches de la zone opérationnelle afin de contrôler l’espace aérien au-dessus des troupes françaises. La France manque cependant d’avions de combat de cinquième génération comme le F-35, qui fonctionnent comme des « aspirateurs de données volants », souligne le Neue Zürcher Zeitung.

Par ailleurs, un conflit ouvert avec la Russie pourrait entraîner de graves conséquences pour Paris. Sans aller jusqu’à l’arme nucléaire, Moscou dispose d’avions de combat et d’armes à longue portée pouvant frapper l’Europe, qui présente certains points faibles, souligne le média helvétique.

« L’un des axes les plus vulnérables passe par la Hongrie et se dirige vers les Alpes. Le corridor du Tyrol n’est pratiquement pas protégé des airs », précise la même source.

Pour rappel, Emmanuel Macron avait annoncé en février dernier que le déploiement de troupes européennes en Ukraine ne faisait pas l’objet d’un consensus, mais que rien ne peut être exclu  pour empêcher la Russie « de gagner ». Une déclaration qui a suscité un désaccord avec ses partenaires et alliés occidentaux.

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