Les États-Unis dénoncent le climat d’investissement en Algérie

Un rapport américain très critique sur les lois d'investissements en Algérie.

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Le Département d’État américain a critiqué dans son récent rapport « Déclarations sur le climat des investissements 2023 : Algérie » la politique de substitution aux importations endossée par l’Algérie et la pénurie d’approvisionnement sur le marché local.

Le rapport indique que « les politiques de substitution aux importations qu’il emploie ont tendance à générer une incertitude réglementaire, des pénuries d’approvisionnement, une augmentation des prix et une sélection limitée de biens de consommation ».

« Les opérateurs économiques sont confrontés à toute une série de défis, notamment des procédures douanières compliquées, une bureaucratie lourde, des difficultés dans les transferts monétaires et la concurrence sur les prix de la part de concurrents internationaux », selon le rapport.

« Les entreprises internationales opérant en Algérie se plaignent du fait que les lois et réglementations évoluent constamment, augmentant ainsi les risques commerciaux pour les investisseurs étrangers. »

Le rapport ajoute que « les responsables du gouvernement algérien encouragent fréquemment les entreprises américaines à investir en Algérie, en mettant particulièrement l’accent sur l’agriculture, les technologies de l’information et de la communication, l’exploitation minière, les hydrocarbures (en amont et en aval), les énergies renouvelables et les soins de santé ».

« L’économie algérienne repose sur la production d’hydrocarbures, qui représente historiquement 95 pour cent des recettes d’exportation et environ 40 pour cent des revenus de l’État. »

« Le gouvernement, historiquement opposé à l’endettement, résiste au financement étranger, préférant attirer les investissements directs étrangers (IDE) pour stimuler l’emploi et remplacer les importations par la production locale. »

Le président algérien Abdelmadjid Tebboune a ordonné au gouvernement de maintenir les subventions sur les produits de base et d’interdire toute importation de légumineuses sauf par l’intermédiaire de l’Office national professionnel des céréales.

Lors de la réunion du cabinet de mardi, Tebboune a ordonné au cabinet de mettre en œuvre des mesures dissuasives strictes pour réorganiser le secteur agricole.

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Le Président a en outre autorisé l’importation de viande rouge et blanche fraîche après un an d’interdiction de l’importation de produits fabriqués localement. Cette décision vise à atténuer d’éventuelles pénuries et fluctuations de prix.

Le président algérien a en outre chargé le gouvernement de promouvoir les investissements privés dans ce secteur. Ces investissements garantiront que les biens périssables restent facilement disponibles et contribueront à freiner les fluctuations saisonnières des prix.

En outre, il a ordonné au cabinet d’acheter des produits agricoles directement auprès des producteurs afin de contribuer à la création d’un Office national des produits agricoles, doté d’installations de stockage frigorifique pour la conservation des stocks.

Il a également souligné la nécessité d’une politique de communication claire et cohérente pour tenir les citoyens informés de la disponibilité des biens essentiels, mettant ainsi fin aux rumeurs de pénurie.

« Alors que la guerre menée par la Russie en Ukraine a conduit les pays européens à se tourner vers l’Algérie comme source de gaz, la hausse de la consommation intérieure d’énergie et le sous-investissement dans la production pourraient rendre difficile pour le pays d’augmenter de manière significative ses exportations », selon le rapport américain.

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A cet égard, l’Opep a révélé mardi dans son rapport mensuel que l’Algérie a fourni 939 000 b/j en août contre 955 000 en juillet. L’Algérie avait décidé d’une réduction de production de 20 000 b/j pour le mois d’août, en plus des réductions volontaires de production de l’OPEP+ en vigueur depuis mai.

Source, 14/09/2023

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