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G20 : La dictée des formalités

Cette année, le sommet du G20 a eu lieu à New Delhi avec la participation de l'Afrique.

ETIQUETTES : G-20, INDE, ETATS-UNIS, CHINE, RUSSIE, UKRAINE, ARABIE SAOUDITE, ISRAEL,

par Abdou Benabbou


A entendre les déclarations de hauts responsables occidentaux présents à New Delhi, on craint que le sommet du G20 n’ait été malheureusement qu’un laboratoire pour des coups fourrés.

Les travaux clos hier, un consensus dont on ne connaît pas encore les détails a été dégagé et on signale que les dissensions autour du problème ukrainien ont été contournées.

Le sommet tenu dans la capitale indienne était prévu essentiellement pour trouver des moyens pour contrecarrer le dérèglement climatique et il devait en premier lieu se pencher sur l’aide à apporter aux pays pauvres en manque de développement. Mais avant l’entame des travaux, un conseiller à la sécurité nationale américaine avait affirmé qu’un accord de principe relatif à un majeur projet de transport multiforme qui devra relier l’Inde à l’Europe, avait été dégagé. Il est souligné en parallèle que dans la foulée, une éventualité sera offerte à Israël pour intégrer le groupe et normaliser conséquemment ses relations avec l’Arabie Saoudite.

De l’aide au développement attendu, on ne devra retenir que cette perspective qui, dit-on, engagera, entre autres, l’Arabie, les Emirats Arabes Unis et l’Union européenne. Alors qu’ils étaient attendus, le reste des engagements pour lequel le G20 s’était réuni a été remis dans la case des promesses et des recommandations. Force est de constater qu’une fois encore le jeu diplomatique accorde sa préférence aux espaces souterrains et que les voûtes solennelles n’obéissent qu’à la dictée des formalités. Les Etats-Unis, la Chine et la Russie, n’étant pas sur la même longueur d’onde, et présents avec des degrés de représentations inégales, seule la satisfaction, du reste limitée et mitigée du pays hôte, avait un droit de cité. D’évidence, il ne pouvait en être autrement.

Petit bien fera aux Africains qui verront leur organisation continentale obtenir un siège parmi les pays développés et ceux émergents. Là encore les Etats membres de l’Union africaine ont toutes les malchances de se présenter en rangs dispersés.

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