Le président brésilien Lula plaide en faveur d’une monnaie régionale lors du sommet de l’Amérique du Sud

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Le président brésilien discute également de la relance de l’UNASUR lors de sa rencontre avec d’autres dirigeants.

Le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva a appelé à la création d’une monnaie commerciale régionale lors du sommet des dirigeants sud-américains qui s’est tenu mardi.

M. Lula a évoqué l’importance d’une monnaie commune pour la région et a appelé à la renaissance du bloc régional anciennement connu sous le nom d’Union des nations sud-américaines (UNASUR) lors de cette réunion à laquelle participaient 11 autres dirigeants et représentants de pays d’Amérique du Sud.

Il était accompagné au palais Itamaraty, dans la capitale Brasilia, par les dirigeants de l’Argentine, de la Bolivie, du Chili, de la Colombie, de l’Équateur, de la Guyane, du Paraguay, du Surinam, de l’Uruguay et du Venezuela.

La présidente péruvienne, Dina Boluarte, n’a pas assisté au sommet pour des raisons diplomatiques et a été représentée par le président du Conseil des ministres du Pérou.

Les dirigeants ont participé au sommet à l’invitation de Lula, qui cherche à créer un bloc plus intégré pour résoudre les problèmes communs de la région, tels que les soins de santé, l’environnement, le commerce et le crime organisé.

Parmi les propositions qu’il a formulées figure l’émission éventuelle d’une monnaie commune pour la région sud-américaine, qui faciliterait les échanges et contrecarrerait la dépendance commerciale à l’égard du dollar américain.

Au début de l’année, Lula et le président argentin Alberto Fernandez ont annoncé leur intention de créer une monnaie commune entre leurs pays, appelée « le sur » ou « le sud », et prévoyaient d’inviter d’autres pays d’Amérique latine à rejoindre ce qui aurait été la deuxième plus grande union monétaire du monde, mais les projets ont été suspendus en raison de complications.

La monnaie devait être l’une des mesures prévues pour renforcer les liens entre les pays d’Amérique du Sud.

Entre-temps, Lula a déclaré que l’UNASUR représentait un bon début pour la poursuite de la coopération et de l’intégration internationales.

L’UNASUR est un mécanisme de consultation, de coordination, d’intégration et de dialogue politique créé en 2008 par les dirigeants de la Marée rose, un groupe de gouvernements non communistes de gauche qui ont pris le pouvoir à la fin des années 1990 et au début du nouveau millénaire en Amérique latine, avec à leur tête Hugo Chavez au Venezuela, Cristina Fernandez de Kirchner en Argentine, Luiz Inacio Lula da Silva au Brésil et Evo Morales en Bolivie.

Selon Lula, l’idéologie a favorisé une rupture de la cohésion régionale et, en 2018, l’Argentine, le Brésil, le Chili, la Colombie, le Pérou et le Paraguay ont renoncé à participer à l’UNASUR.

Toutefois, avec le retour de Lula à la présidence, le Brésil a officiellement réintégré l’UNASUR en avril.

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