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Après le Qatar, les projecteurs sur le scandale de corruption du Parlement européen semblent se tourner vers le Maroc. Selon un rapport, le Maroc a joué un rôle plus important que prévu dans le scandale de corruption du Qatargate.
Comme le rapporte Der Spiegel citant des documents d’enquête confidentiels, l’agence marocaine de renseignement extérieur DGED a également été impliquée au plus haut niveau pour influencer les eurodéputés. L’objectif était d’influencer le groupe socialiste au Parlement européen, dont Eva Kaili était également membre.
Selon le Spiegel, la DGED aurait recruté les deux eurodéputés italiens Antonio Panzeri et Andrea Cozzolino ainsi que Francesco Giorgi, le partenaire de Kaili.
Der Spiegel rapporte qu’Abderrahim Atmoun, l’actuel ambassadeur du Maroc en Pologne, était chargé de diriger du « trio ». Correre della Sera a également évoqué le rôle d’Abderrahim Atmoun, 67 ans. Selon un rapport du journal italien, Atmoun avait des liens étroits avec le « trio » Panzeri, Giorgi et Cozzolino. Un centre d’études marocain à Bruxelles semble être une vitrine pour les services secrets de Rabat, selon le rapport.
Entre autres choses, le journal écrit que les enquêteurs auraient également enregistré des rencontres entre l’ambassadeur et Cozzolino, parfois en présence de Panzeri.
Par ailleurs, les trois Italiens auraient eu des contacts directs avec le directeur général des services secrets, Mohammed Yassin Mansouri. Der Spiegel a cité des sources gouvernementales belges disant que le Maroc s’est récemment engagé sur des questions telles que les droits de pêche et le Sahara occidental, qui est largement contrôlé par Rabat.
Pancheri, Kaili et Georgi se trouvent en prison. Ils sont accusés d’organisation criminelle, de corruption et de blanchiment d’argent. Cozzolino est considéré comme la prochaine « cible possible » des autorités belges bien qu’il insiste sur le fait qu’il ne fait pas l’objet d’une enquête et qu’il est à la disposition de la justice.
Selon les médias italiens, Panzeri, Kaili et Giorgi ont parlé de Cozzolino dans leurs dépositions, l’ancienne vice-présidente du Parlement européen déclarant à propos de l’argent trouvé chez elle, que son partenaire « a peut-être gardé quelque chose pour son patron, Andrea Cozzolino ».
Panzeri a dicté des questions aux eurodéputés
Dans le même temps, les révélations se poursuivent sur le cerveau du réseau, Antonio Panzeri, et les méthodes qu’il a utilisées pour influencer le Parlement européen en faveur du Qatar. Selon La Repubblica, Panzeri aurait même dicté les questions des eurodéputés aux représentants qatariens.
La publication fait spécifiquement référence à ce qui s’est passé le 14 décembre lors de l’audition du ministre du travail du Qatar par des membres de la commission des droits de l’homme du Parlement européen dans le but de les convaincre que la situation des droits des travailleurs à Doha avait changé et que cela affecterait donc l’organisation de la coupe du monde.
« Panzeri avait écrit le discours du ministre qatari et dictait les questions des eurodéputés »
« Pourtant, le « jeu » était truqué parce que le discours du ministre qatari était préparé par Panzeri, mais surtout parce que d’après le dossier, l’ancien eurodéputé italien avait également traité certaines des questions que certains membres du comité poseraient », indique la publication.
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