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Fiche sur le Guatemala et ses relations avec le Maroc

Tags : Guatemala, Maroc, Amérique Latine, Sahara Occidental, relations bilatérales,

NOTE DE CADRAGE POLITIQUE : MAROC/GUATEMALA

Sur le plan interne, le Président guatémaltèque, M. Otto Perez Molina (Général à la retraite), de droite, élu en novembre 2011 et investi le 14 janvier 2012 pour un mandat de 4 ans, accorde la priorité à la lutte contre le narcotrafic, le crime organisé et le terrorisme. La violence générée par le crime organisé et les narcotrafiquants, l’impunité et les inégalités figurent en tête des priorités du nouveau gouvernement. M. Otto Pérez a procédé à la création d’un Ministère du développement social et a fait appel à l’armée pour la lutte contre le narcotrafic et la violence, en témoigne la nomination de militaires retraités aux Ministères de la Défense et de l’Intérieur.

En matière de politique extérieure, le Guatemala, qui accorde la priorité aux questions sécuritaires régionales, a lancé depuis 2012 une offensive diplomatique sur le thème de la dépénalisation des drogues comme alternative pour lutter contre la violence qui affecte l’Amérique Centrale. Le Guatemala entretient des relations privilégiées avec les Etats-Unis. Le gouvernement actuel a appelé à la levée de l’embargo militaire imposé par Washington sur le Guatemala, depuis 1977, pour violation des Droits de l’Homme et a sollicité également l’obtention d’un statut de protection temporaire (TPS) pour les immigrés guatémaltèques résidents aux Etats-Unis, estimés à deux millions.

Concernant la situation au Moyen Orient, le Guatemala a reconnu officiellement, en avril 2013, la Palestine en tant qu’Etat libre, indépendant et souverain, en exprimant le souhait que cette démarche favoriserait le rétablissement de la paix au Proche-Orient. Suite aux événements récents survenus dans la bande de Gaza, le Guatemala a publié un communiqué conjoint avec le Costa Rica, le 06 août 2014, à travers duquel, les deux parties ont appelé au cessez-le-feu immédiat et définitif, en les exhortant à reprendre les négociations menant à la création de deux Etats coexistant pacifiquement. Lors d’un débat public ministériel au sein du Conseil de Sécurité des Nations Unies, tenu le 15 janvier 2013, sur le terrorisme, le Guatemala a appelé à renforcer le cadre normatif de la lutte contre le terrorisme par l’adoption rapide d’une convention générale. Concernant la question syrienne, le Guatemala a condamné la répression contre les populations civiles et appuyé la résolution onusienne en l’objet.

Le Guatemala maintient des relations diplomatiques avec Taiwan, qui lui verse une aide substantielle pour le développement, mais s’efforce de diversifier ses relations avec la Chine. Par ailleurs, le Guatemala revendique depuis longtemps une part importante du territoire bélizien. Sous les auspices de l’OEA, les deux pays ont signé un accord en 2008, au terme duquel les deux parties ont accordé de soumettre leur différend à la Cour Internationale de Justice (CIJ). L’accord en question qui devait être soumis à un référendum, le 06 octobre 2013, simultanément dans les deux pays, ne s’est toujours pas concrétisé.

Le Guatemala, en sa qualité de membre observateur au sein de l’Union Africaine, a nommé en janvier 2014, pour la première fois, son Ambassadeur au Royaume Uni, en tant que premier Représentant Permanent du Guatemala auprès de l’Union Africaine.

Concernant notre Cause Nationale, le Guatemala maintient une position d’appui au Maroc. Le Guatemala qui avait reconnu la pseudo « rasd » en avril 1986 a suspendu cette reconnaissance en juillet 2002 malgré les manœuvres déployées par les séparatistes pour amener ce pays à reconsidérer sa position. A l’occasion des visites effectuées par l’Ex Ministre Délégué, au Guatemala, en janvier et avril 2012 ainsi qu’en avril 2013, les responsables gouvernementaux ont réitéré leur appui à notre Cause Nationale en assurant que la position du Guatemala ne changera en aucune circonstance.

S’agissant du partenariat politique, le Maroc et le Guatemala entretiennent des relations très étroites, marquées principalement par l’ouverture d’une Ambassade du Maroc avec résidence au Guatemala et la décision du gouvernement guatémaltèque d’ouvrir une Ambassade au Maroc, en 2015, au titre de la réciprocité. En janvier 2012, l’Ex Ministre Délégué, M. Youssef Amrani a représenté Sa Majesté le Roi, Mohammed VI, Que Dieu L’Assiste, aux cérémonies d’investiture du nouveau Président, Otto Pérez Molina. En avril 2012, il a réalisé une visite de travail dans ce pays durant laquelle il a été reçu par le Président et le Ministre des Relations Extérieures.

En avril 2013, il a effectué une autre visite dans ce pays, à l’occasion de laquelle un accord a été signé entre les deux parties sur la suppression des visas pour les passeports diplomatiques, officiels et de service, lequel est entré en vigueur en février 2014. Lors de ladite visite, une aide financière d’un montant de 50.000 dollars a été accordée au Guatemala, suite au tremblement de terre ayant secoué le pays en novembre 2012. Du côté guatémaltèque, il convient de rappeler la visite à Rabat, de Mme Anamaria Diéguez, Ex Ambassadeur du Guatemala au Maroc avec résidence à Madrid, les 09 et 10 janvier 2013, dans le cadre de la présentation des copies figurées de ses Lettres de Créances.

Concernant la coopération parlementaire, il convient de signaler qu’en juillet 2013, une délégation de la Chambre des Représentants, présidée par l’actuel Ministre Déléguée chargée de l’Eau, à l’époque où elle était Vice-Présidente de ladite Chambre, s’est rendue à Guatemala City, où elle a tenu une rencontre avec l’ex Vice-Ministre des Relations Extérieures du Guatemala, M. Ivan Espinoza, lequel a réitéré la position de son pays sur la Question Nationale. La délégation de parlementaires marocains a tenu, par ailleurs, une réunion avec les responsables et les présidents des commissions parlementaires en charge des relations extérieures, financières et des affaires de la communauté.  Une invitation a été adressée au président du Parlement du Guatemala pour se rendre au Maroc.

Il convient de signaler que le Maroc a souvent accompagné le Guatemala dans sa politique de développement social. Au titre de l’année 2010, le Maroc a accordé à ce pays une aide financière d’une valeur de 200.000 dollars, utilisée par le gouvernement guatémaltèque, pour le financement des projets de « mise en œuvre du Système d’Evaluation et de suivi du plan de transformation » et de « Reboisement dans les Aires de plus Grande Vulnérabilité ». De même et suite au tremblement de terre ayant secoué le pays en novembre 2012, une enveloppe d’un montant de 50.000 dollars a été octroyée par notre pays au Guatemala.

– Concernant le cadre juridique,

* un Mémorandum d’Entente pour l’établissement de consultations politiques entre les Ministères des Affaires Etrangères des deux pays a été signé à Guatemala City, le 6 septembre 1999, et ratifié par le Guatemala, le 13 juin 2002 ;

* un accord sous forme d’échanges de lettres entre le Maroc et le Guatemala, relatif à la suppression des visas pour les passeports diplomatiques, officiels et de service a été signé entre le Maroc et le Guatemala, à l’occasion de la visite qu’a effectuée par l’ex Ministre Délégué dans ce pays, en avril 2013. Ledit accord est entré en vigueur en février 2014.

Projets d’Accords en instance :

– Projet d’Accord Cadre de Coopération, initié en 2007.

– Projet d’Accord sur l’encouragement et la protection réciproque des Investissements. Concernant ces deux projets d’accords, des modifications ont été introduites par le gouvernement guatémaltèque, à travers des notes verbales de 2007 et 2011 auxquelles le Maroc n’a toujours pas répondu.

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ELEMENTS DE LANGAGE MAROC/GUATEMALA

I/ Partenariat Politique

– Réitérer les félicitations au Ministre des Relations Extérieures du Guatemala, suite à sa récente nomination dans ses fonctions, sachant qu’une lettre de félicitations lui a été adressée par Monsieur le, Ministre le 16 septembre 2014 ;

– Se féliciter de la décision du Guatemala d’ouvrir une Ambassade à Rabat, en 2015, en rappelant que ladite ouverture qui intervient après celle du Maroc à Guatemala City, livrera une véritable impulsion aux excellentes relations existant entre nos deux pays ;

– Exprimer l’intérêt de notre pays de parvenir à la conclusion d’un accord bilatéral en matière de lutte contre le crime organisé et le trafic de drogue au regard des expériences respectives des deux pays dans ces domaines et mettre en exergue l’importance du partage d’expériences en matière de lutte contre les drogues, thème qui figure parmi les priorités du Président Otto Perez Molina ;

– Saluer la position d’appui du Guatemala à notre Cause Nationale ;

– Sensibiliser les autorités guatémaltèques sur les manœuvres menées par les adversaires de notre intégrité territoriale en Amérique centrale et notamment auprès des milieux guatémaltèques de gauche de même que du Parlement centraméricain (PARLACEN), dont le siège se trouve à Guatemala City.

II/ CADRE JURIDIQUE

– Se féliciter de l’entrée en vigueur, en février 2014, de l’accord sous forme d’échanges de lettres, entre le Maroc et le Guatemala, relatif à la suppression des visas pour les passeports Diplomatiques, Officiels et de Service.

II/ PARTENARIAT ECONOMIQUE ET COMMERCIAL

– Mettre en exergue la ferme volonté du Maroc de renforcer le partenariat économique et commercial avec le Guatemala par une redynamisation du cadre juridique et la mise en œuvre d’actions concrètes pour la consolidation des échanges commerciaux qui restent en deçà des potentialités réelles de nos deux pays ;

– Rappeler la disposition du Maroc à faire bénéficier le Guatemala de son expérience en matière de tourisme, d’agriculture et d’énergies renouvelables et l’intérêt de parvenir à la mise en œuvre de projets de coopération concrets en l’objet ;

– Féliciter le Guatemala pour le lancement du projet de construction du couloir interocéanique et souligner son importance dans le renforcement des échanges commerciaux entre nos deux pays ;

III/ PARTENARIAT MULTILATERAL ET REGIONAL

– Remercier le Guatemala pour son appui à l’octroi au Maroc du statut de membre observateur au sein du Système d’Intégration Centre-américain (SICA), en rappelant que cette adhésion constituera un vecteur de rapprochement avec l’ensemble des pays centraméricains ;

– Réitérer la demande d’appui du Guatemala à la candidature de l’Ambassadeur Mohammed Bennouna au poste de Juge International de Justice.

IV/ COOPERATION CULTURELLE

– Envisager la possibilité de développer le partenariat culturel et scientifique avec le Guatemala, en insistant sur l’importance de dynamiser le cadre juridique, à travers la conclusion d « ’un Mémorandum d’entente en matière de coopération culturelle et universitaire » ;

– Souligner l’intérêt de promouvoir les échanges éducatifs entre nos deux pays, à travers notamment l’octroi de bourses et l’organisation d’événements culturels.

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FICHE ECONOMIQUE

Données démographiques :
Population : 15,5 millions d’habitants
Densité : 130 habitants/km2.
Espérance de vie : 71,4 ans.
Taux d’alphabétisation : 75 %
Religions : catholique (60 %, avec syncrétisme Maya), protestants évangélistes (40 %)
Indice de développement humain : 0,628 (PNUD 2013)

Données économiques :
PIB (2013) : 54,4 Mds $
PIB par habitant (2013) : 3 500 $
Transfert d’argent des migrants : 11 % du PIB
Taux de croissance (2013) : 3,5 %
Taux de chômage (2013) : 3,2 %
Taux d’inflation (2013) : 4,4 %
Déficit budgétaire (2013) : -1,8 % du PIB
Solde commercial (2013) : – 2,9 % du PIB.
Principaux clients : Etats-Unis (39 %), pays du SICA (27,7 %), UE (6,6 %)
Principaux fournisseurs : Etats-Unis (37 %), Mexique (11,2 %), Chine (8,2 %), UE (6,9 %),
Part des principaux secteurs d’activités dans le PIB (Banque mondiale 2012) :
Agriculture : 11,3 %
Industrie/mines : 68,5 %
Services : 20,2 %

Situation économique :

La violence, générée par le crime organisé, les narcotrafiquants, l’impunité, mais aussi par les inégalités et la pauvreté (qui touchait encore plus de la moitié de la population en 2013), est le principal problème que doit affronter le pays. Le Guatemala, fréquemment victime de catastrophes naturelles (volcans, ouragans, tremblements de terre), dispose néanmoins d’un potentiel touristique, agricole, hydrologique et minier important.

Le Guatemala, qui avait été avec le Panama le seul pays à avoir évité une récession économique en 2009, montre depuis 2011 des indicateurs économiques traduisant une bonne stabilité macroéconomique et financière. La reprise des échanges internationaux et les mesures adoptées par le gouvernement ont permis à l’économie nationale de croître régulièrement (3,3% en 2013 après 3,1% en 2012). Le Guatemala dépend fortement de la croissance américaine car ses relations commerciales sont étroites avec ce pays. Le Guatemala a beaucoup amélioré le climat des affaires ces dernières années.

Les principaux secteurs économiques :

L’agriculture représente 13,5 % du produit intérieur brut et emploie 28,2% de la population active. Il pèse plus de 70 % dans les exportations du pays.

Le Guatemala produit et exporte principalement du café, du sucre, des bananes, du coton, du caoutchouc, de la cardamome et diverses variétés de bois précieux et de fruits exotiques. Le pays dispose d’une petite industrie minière et extrait du cuivre, du zinc du fer et du nickel.

Le secteur industriel a représenté 23,8% du PIB en 2013, employant environ 25% de la population. Il porte principalement sur le textile, les industries du papier, les produits pharmaceutiques ainsi que la transformation du caoutchouc. Il ya lieu de noter que depuis l’entrée du Guatemala dans la Zone de Libre Échange pour les Amériques (ZLEA), mise en place par les États-Unis, les avantages douaniers ont amené un accroissement des investissements et des implantations d’entreprises américaines sur le territoire.

Le secteur tertiaire représente la plus grande partie du PIB, avec 62,7%. L’industrie du tourisme est très dynamique et continue à croître.
Points forts/ Evolutions positives :

-Première économie d’Amérique centrale (hors Panama) et économie « émergente » selon le (FMI) en 2013.

– Politique prudente d’endettement public : le pays est le moins endetté en Amérique centrale (24,4% du PIB en 2012).

– Secteur financier solide et rentable peu exposé aux chocs externes : très conservateur, le secteur a été relativement épargné par la crise de 2008-2009 et est faiblement impacté par la crise de la zone euro ;

– Renforcement des compétences de l’autorité de surveillance en matière de lutte contre
Le blanchiment et la supervision des entités off-shore à la suite de la réforme de la loi
Bancaire adoptée en 2012.

– Forte priorité au développement des investissements : croissance des IDE de 8,5% en 2013 à 1,3% en Md USD.

– Ratification en 2012 de l’Accord d’Association entre l’Amérique centrale et l’Union Européenne, et qui a entré en vigueur par le Guatemala le 1er décembre 2013.

– Succès du forum de l’investissement de fin mai 2013 en termes de participation d’entreprises internationales et de qualité des projets présentés. Cadre légal favorable aux investissements. Loi sur les partenariats public-privé adoptée en 2011. Premier pays d’Amérique centrale au classement Doing Business 2013 (+5 places par rapport à 2012, 93ème rang sur 185 pays).

– Réforme institutionnelle pour promouvoir le développement social.

Points faibles de l’économie guatémaltèque :

Economie insuffisamment diversifiée, spécialisée dans des secteurs peu intensifs en technologies. Les produits textiles et les produits agricoles représentent près de 40% des exportations ;

Forte dépendance à l’égard de la conjoncture américaine (39% des exportations et 37% des importations, 16% des IDE en 2013), des hydrocarbures importés (6,3% du PIB en 2012) et des transferts des Migrants (9,8% du PIB en 2012) ;

– Très forte insécurité (taux d’homicides de 40 pour 100000 habitants en 2012 selon l’Office des Nations Unies contre la drogue et le Crime) ;

– Forte vulnérabilité aux phénomènes naturels (climatiques, volcaniques, sismiques). Les Dommages des catastrophes naturelles de 2010 sont estimés à 1Md USD (2% du PIB), Ceux de 2011 à 400 MUSD et ceux de 2012 à 0,3% du PIB)

Principales multinationales établies au Guatemala :

Kimberly Clark (Production, Etats-Unis), Monsanto (Production chimique), Atento (Centres d’appels, Madrid), Banco Santander, Telefónica, FCC, Gas Natural Fenosa, Mapfre, Abantia, Adolfo Domínguez, Atento, Carolina Herrera, Santillana, Elecnor, Barceló, Iberia, Laboratorios Normon y Rianxeira

Relations Economiques Maroc- Guatemala :

Le partenariat économique et commercial reste très faible, notamment en l’absence d’une Commission Mixte entre les deux pays. Le volume global des échanges commerciaux entre les deux pays, a atteint, en 2013, l’équivalent de 8369 milliers de dh. La balance commerciale est déficitaire au détriment de notre pays. Les secteurs énergétique, touristique et agricole pourraient offrir des opportunités pour un partenariat économique renforcé.

Importations du Maroc depuis le Guatemala 2013 (milliers de dirhams) : 7855 (sucre, café et épices principalement)

Exportations du Maroc vers le Guatemala 2013 (milliers de dirhams) : 514 (conserves de poisson, légumes, tapis et maroquinerie)

Balance commerciale 2013(milliers de dirhams) : déficitaire (- 7341) (Source : Ministère du Commerce Extérieur).

#Marruecos #Guatemala #Sahara_Occidental

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