Maroc-Italie : Approche SWOT (strengths, weaknesses, opportunities, threats)

Tags : Maroc, Italie, coopération, relations bilatérales, Sahara Occidental,

Points de Force :

Le Maroc est le premier pays de la région avec lequel l’Italie a contracté un Traité d’Amitié et de Coopération (novembre 1991)

Le Maroc est le premier pays de la région avec lequel l’Italie a signé un Protocole pour les « consultations politiques renforcées » (avril 2000).

Le Maroc est le premier pays récipiendaire de paquets de conversion de la dette (4 opérations) et un volume total de 150 M€.

Le Maroc est le premier pays avec lequel l’Italie désire conclure un « partenariat stratégique » qui sera un cadre juridique référentiel dans la région.

L’Italie considère le Maroc (et la Tunisie) les deux pays les plus rapprochés à l’Europe, du point de vue économique et commercial, et s’est ainsi employée à appuyer les nouveaux Plans d’Action de l’UE avec le Maroc (et la Tunisie), orientés pour consolider un « Partenariat stratégique » avec l’UE.

Création d’une « association d’amitié et de coopération italo-marocaine » à Rome ; fédérant des chercheurs et professeurs italiens des trois plus grands Instituts d’études internationales « IAI » ; « IPALMO » et « ISIAMED » qui ont déjà organisé (avec l’entremise de l’Ambassade) deux séjours à Laayoune et à Tan Tan ; où ils ont pris part à un panel italo-marocain sur l’expérience de régionalisation et d’autonomie en Italie et le projet de régionalisation avancée au Maroc.

Griefs :

Absence d’un cadre global structurant régissant la coopération bilatérale et permettant une visibilité et une cohérence des relations entre les deux pays.

Les retombées négatives de l’accroissement de la population carcérale marocaine en Italie et certains comportements sociaux de nos RME; sur l’image du pays d’origine.

Le désengagement des membres de la communauté marocaine de la politique italienne (du à la corrélation Nationalité/activisme politique). Le code de la nationalité est le plus rigide en Europe (la nationalité est liée au droit de sang).

Le grand nombre de marocains clandestins se trouvant en Sicile et leur capacité de nuisance au CG à Palerme.
Fermeture du « bureau de la coopération italienne au développement » à Rabat au début de 2012.

L’Ambassade d’Italie à Rabat dispose d’un « staff » très réduit (l’Ambassadeur et deux diplomates).

Opportunités :

Le tissu économique des très petites ; petites et moyennes industries et entreprises au Maroc, est un milieu très alléchant pour les industriels et investisseurs italiens.

Inauguration d’une antenne de l’AMDI à Rome (en juillet 2012).

L’agriculture ; le tourisme ; l’énergie solaire et le matériel de défense sont des secteurs porteurs d’opportunités réelles de coopération.

Les marocains en Italie (plus d’un demi million) constituent la première force économique étrangère (16% des postes de chef d’entreprise étrangers).

L’Italie a enclenché une politique étrangère de « soft power » dans l’après 2011; baptisée « la Grande Méditerranée » ; qui englober l’Afrique du Nord, la Turquie, le Moyen Orient et le Golfe.

La métropole économique italienne ; Milan ; ambitionne de devenir, d’ici à l’Exposition internationale de 2015, la capitale de la coopération internationale, en accueillant une « agence nationale de coordination et d’innovation en matière de coopération internationale » (Milan accueille 200 organisations du secteur de la coopération pilotant 1.000 projets dans 100 pays).

L’Italie a mis en place deux initiatives-phares concrètes en faveur du partenariat économique public-privé dans la région MENA : le Fonds du Partenariat Méditerranéen (facilitateur de l’accès au crédit) et le Centre Euro-Méditéranéen pour le développement des PME (fournisseur des Services).

Dans le cadre de la PEV ; l’Italie considère que des financements adéquats devront être alloués au « Voisinage méridional », et s’est engagée, aux côtés de la France et de l’Espagne, pour que les deux tiers au moins du budget pluriannuel de 18 Milliards € ; proposé par la CE pour la période 2014-2020 ; soient destinés aux partenaires de la rive sud de la Méditerranée.

L’Italie présidera l’UE dans le 2ème semestre de 2014.

L’Italie fut un promoteur énergique de l’expansion du mandat de la BERD à la région MENA, et a été l’un des premiers pays à ratifier la modification du Statut de la BERD en ce sens.

L’Italie s’apprête à revaloriser son Aide au Développement (actuellement de 0,21% du PIB) contre un l’objectif de 0,7% en 2015 ; en l’insérant dans sa Constitution.

Menaces :

La position « traditionnelle » de l’Italie à l’encontre de notre cause nationale ; et la posture officielle d’équidistance par rapport au Maroc et à l’Algérie dans ce dossier.

La constitution de « groupes d’amitié » avec le « polisario » dans une dizaine de conseils régionaux italiens (sur vingt dans tout le pays).

La contribution des Communes ; Provinces ; Régions et ONG italiennes à des projets de « peuplement et construction » dans la « zone tampon » à l’est du Berme de Défense.

Visites récurrentes des dirigeants du « polisario » en Italie (Mohammed Abdelaziz et ses pseudo ministres).

L’accord bilatéral de coopération militaire ; ratifié en novembre 2011 par le Sénat italien ; prévoit un article qui stipule que ledit accord est révocable en cas de « dérapage en matière de protection des droits de l’homme au Sahara ».

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