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USA-Algérie: les conseils d’un ancien officier de l’US Navy

Tags : Algérie, Etats-Unis, gaz, gazoduc Nigeria-Europe, Maroc, Sahara Occidental,

Les relations USA-Algérie attirent l’attention de plus en plus de chercheurs et de connaisseur de l’establishment américain.

Pourquoi Washington a besoin d’une approche plus conviviale avec l’Algérie ? C’est à cette question que répond la publication américaine spécialisée dans le secteur de l’énergie «Oil Price» qui, sous la signature de James Durso, suggère aux décideurs américains de ne pas s’aliéner un pays avec lequel l’Union européenne cherche un «partenariat stratégique à long terme» pour le gaz naturel et l’électricité.

Mais pas que. Dans son argumentaire, cet ancien officier de la marine américaine et chercheur dans plusieurs groupes rappelle quelques éléments de compréhension de l’Algérie qu’il a décrite notamment comme «un important producteur de pétrole et de gaz naturel qui exporte 85% de son gaz vers l’Europe».

Aussi, sur le plan de la politique étrangère, «le pays trace une voie indépendante, ne se mêle pas des affaires locales et entretient des liens étroits avec la Russie et la Chine. L’Algérie critique sévèrement Israël, s’est opposée à l’invasion américaine de l’Irak en 2003 et à l’intervention de l’Otan en Libye en 2011, a dénoncé les accords d’Abraham qui reconnaissaient la revendication du Maroc voisin sur le Sahara occidental, et entretient des relations avec le gouvernement Assad en Syrie», a-t-il indiqué. Également, «l’Algérie a mené deux guerres d’indépendance : la guerre de 1954-1962 contre les colonisateurs français, et la guerre de 1991-2002 contre les islamistes, menée par le Groupe islamique armé».

USA-Algérie: « l’Algérie est la quatrième économie d’Afrique »

Et au chapitre économique, il a estimé que «l’Algérie possède respectivement les 11e et 16e plus grandes réserves prouvées de gaz naturel et de pétrole au monde, et était le 10e plus grand producteur de gaz naturel en 2019. On estime également qu’elle a la 3e plus grande réserve de gaz de schiste récupérable».

Il a ajouté que «l’Algérie est la quatrième économie d’Afrique avec un PIB de 167,98 milliards de dollars en 2021. Les revenus pétroliers et gaziers ont augmenté de 70% au premier semestre 2022, et les revenus énergétiques devraient atteindre 50 milliards de dollars d’ici la fin de l’année».

La Banque mondiale a indiqué que l’économie algérienne «a augmenté de 3,9% en glissement annuel au cours des neuf premiers mois de 2021, après s’être contractée de 5,5% en 2020, en grande partie en raison de l’augmentation de la demande européenne de gaz. Les hydrocarbures représentent 95% des recettes d’exportation et environ 40% des recettes publiques».

Appel à l’Europe de financer le gazoduc Nigeria-Algérie

Après avoir abordé les relations bilatérales de l’Algérie avec les États-Unis qui «ont démarré lentement dans les années 1960, mais ont généralement été positives», James Durso a vivement recommandé aux décideurs à Washington de ne pas s’aliéner l’Algérie avec laquelle l’Union européenne cherche un «partenariat stratégique à long terme» pour le gaz naturel et l’électricité. «La France cherche à réparer les relations via la coopération économique», a-t-il indiqué, en soulignant la rivalité de la Chine qu’il présente déjà comme «le plus grand partenaire commercial de l’Algérie».

Aussi a-t-il préconisé à l’Europe de «peut-être trouver de l’argent pour financer l’expansion de la production, ou participer au gazoduc transsaharien de 1500 milles qui acheminera le gaz nigérian vers l’Europe via l’Algérie».

Et ce, avant de conclure en suggérant que «l’intérêt de l’Amérique dans une Europe sûre est mieux servi par une Algérie cordiale avec les États-Unis mais indépendante, ne cherchant qu’à progresser en des relations mutuellement respectueuses avec des partenaires pratiques».

Par Djamel Belbey

L’Algérie aujourd’hui, 14/11/2022

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