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7sur7: Le roi du Maroc dissimule-t-il ses problèmes de santé?

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Alors que la rue gronde, le Palais royal marocain a décidé d’annuler toutes les festivités et cérémonies de la fête du Trône. Sur fond de crise sociale, le gouvernement Akhannouch contesté, tension sur les produits alimentaires et « niet » à la normalisation avec l’entité sioniste, cette annulation en a rajouté une couche au malaise social.

Le Maroc devait commémorer la fête du Trône en grandes pompes. Le roi Mohammed VI dissimule-t-il ses problèmes de santé? La question a été posée aussi bien au Maroc que dans les médias internationaux, d’autant que lors des cérémonies de la Fête du Trône, le roi devait remettre les grades aux nouveaux officiers promus. Sur « 7sur7.be » on peut lire que « le Maroc a une nouvelle fois annulé la fête du Trône du roi Mohammed VI. Le palais a annoncé que le monarque avait décidé de le faire en raison de la hausse des chiffres du Covid-19. Selon les médias locaux, la mauvaise santé du monarque de 59 ans en serait la raison ». « Afrik.com », de son côté, titre « Les dessous de l’annulation par Mohammed VI de la Fête du Trône ».

Pour importante la fête du Trône l’est au Maroc, puisqu’elle est un événement national qui est célébré le 30 juillet de chaque année, entrecoupé de plusieurs cérémonies officielles et populaires, qui correspond à l’anniversaire de l’intronisation du roi et de son allégeance officielle. Mohammed VI Ben al-Hassan a été déclaré officiellement roi le 30 juillet 1999. En mémoire de cette occasion, plusieurs démonstrations sont couvertes à la télévision, dont des activités publiques et une longue célébration pour commémorer l’événement.

La « normalisation » avec Israël n’a pas ramené le plus que Rabat souhaitait. Sur le plan économique, les indicateurs sont au rouge et la colère populaire grossit chaque jour un peu plus. Preuve en est, il y a deux jours, Rabat a été témoin de manifestations contre la visite du chef d’état-major israélien, Aviv Kochavi, qui est arrivé le lundi 18 juillet au Maroc à la tête d’une délégation sécuritaire ; des centaines de militants marocains issus de plusieurs associations et mouvement de la société ont participé à un sit-in de protestation devant le siège du Parlement, dans la capitale marocaine.

En délaissant les secteurs de développement, les aspects sociaux et politiques continuer à se décomposer, et en axant toute l’énergie de l’Etat à se prémunir contre une « éventuelle agression », le Maroc s’est fourvoyé dans des mauvais choix tactiques et stratégiques qui sont en train déjà de lui coûter cher.

De plus, le gouvernement de l’inamovible Aziz Akhannouch est sur le gril. La cherté des produits de premières nécessité, les manifestations de plus en plus nombreuses et les critiques qui fusent contre lui de tous les côtés peuvent lui couter son poste. La pression sociale s’accentue sur le Palais, qui devrait, selon nos sources, vite prendre des décisions pour apaiser les tensions. Mais malade, que peut-il faire de mieux ?

L’Express, 25/07/2022

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