Maroc-Israël : Les vérités qu’on cache au peuple marocain

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Dans la collusion entre le Maroc et son allié sioniste, il y a des vérités qui ne sont pas révélées sur les fondements dissimulés de ce rapprochement. Les menaces à terme que recèlent cette «normalisation», selon le jargon médiatique, sont très perceptibles.

Il est peu probable que l’entité sioniste, belliqueuse et militariste à outrance, se soit rapprochée du Maroc dans une démarche de coopération détachée de tout intérêt stratégique d’occupation à long terme. L’enjeu est une question d’appropriation de territoires. Et sans doute pas seulement pour la pêche ou le phosphate, si l’on juge le nombre des visites des «experts» et l’implantation d’antennes sur le territoire sahraoui, ainsi que les relevés topographiques qui augurent la construction d’un port à destination obscure sur les bords de l’Atlantique.

Depuis une trentaine d’années, l’entité sioniste a étendu ses espaces par «l’achat» de nombreux eldorados dans le monde. Ces nouvelles «terres promises» vont des Philippines jusqu’à l’Éthiopie, en passant par l’Argentine et d’autres contrées en projet. Ces extensions se réalisent, grâce à des mécanismes financiers d’endettement et de rachat de dettes.

L’occupation se fait aussi sous la pression de groupuscules paramilitaires opportunistes qui terrorisent les gens, obligeant les États à accepter les propositions d’expertise militaire pour lutter contre une déstabilisation. Cette stratégie a permis aux sionistes de disposer des lieux bien plus vastes que le pays qu’ils occupent depuis 1948. Le rapprochement du royaume chérifien avec cette entité se réalise exactement dans la même ligne stratégique : aide militaire, renforcement du dispositif de défense, facilitations financières et toutes les promesses pour réduire la pression militaire et diplomatique du Front Polisario. Et, ainsi, le piège se referme sur le bénéficiaire de l’aide.

Les sionistes ont besoin de s’étendre dans des régions sous-peuplées, pour diverses raisons. C’est un État militariste à outrance, avec des besoins de nouvelles concessions pour son industrie de l’armement.

Le sud du Maroc dans son étendue géographique et le Sahara occidental jusqu’à sa frontière mauritanienne encourent le risque réel de prendre le relai comme espace militaire d’expérience destructrice. Dans ces dures vérités qu’on cache, il importe que l’élite marocaine soit attentive sur le risque majeur qu’implique l’engrenage avec l’entité sioniste.

Rachid Lourdjane

El Moudjahid, 17/07/2022

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