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Cinq ministres français espionnés par le malware Pegasus

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Les téléphones de cinq ministres français infectés par le malware Pegasus : Rapport
Les services de sécurité français ont détecté le logiciel en inspectant les téléphones, les intrusions auraient eu lieu en 2019 et 2020, selon le rapport de Mediapart vendredi.
Paris, France : Les téléphones portables d’au moins cinq ministres français et d’un conseiller diplomatique du président Emmanuel Macron ont été infectés par le logiciel espion Pegasus, de fabrication israélienne, ont indiqué vendredi des sources à l’AFP, confirmant une information du site d’investigation Mediapart.
Les services de sécurité français ont détecté le logiciel en inspectant les téléphones, les intrusions auraient eu lieu en 2019 et 2020, selon le rapport de Mediapart vendredi.
Pegasus, fabriqué par l’entreprise israélienne NSO Group, peut activer la caméra ou le microphone d’un téléphone et récolter ses données, et a été au centre d’une tempête en juillet après qu’une liste d’environ 50 000 cibles de surveillance potentielles dans le monde a été divulguée aux médias.
Le consortium de médias à l’origine de ces révélations, dont le Washington Post, le Guardian et le journal français Le Monde, a indiqué à l’époque que l’un des numéros de téléphone de M. Macron et ceux de nombreux ministres français figuraient sur la liste de cibles potentielles qui avait été divulguée.
Les autorités françaises se sont refusées à tout commentaire vendredi.
Les cinq ministres visés sont le ministre de l’Éducation Jean-Michel Blanquer, la ministre de la Cohésion des territoires Jacqueline Gourault, le ministre de l’Agriculture Julien Denormandie, la ministre du Logement Emmanuelle Wargon et le ministre de l’Outre-mer Sébastien Lecornu, selon Mediapart.
Deux sources françaises ayant connaissance de l’enquête ont confirmé la véracité du rapport, tout en demandant à ne pas être identifiées par leur nom car elles n’étaient pas autorisées à parler aux médias.
« Mon téléphone fait partie de ceux qui ont été contrôlés par l’Agence nationale de la sécurité des systèmes d’information, mais je n’ai pas encore entendu parler de l’enquête et je ne peux donc pas faire de commentaires à ce stade », a déclaré Mme Wargon au site Internet L’Opinion vendredi.
Un de ses collaborateurs a déclaré à l’AFP que « la ministre n’a pas accès à des secrets d’État, donc on ne voit pas vraiment l’intérêt de l’espionner. »
En juillet, Le Monde a rapporté que des preuves d’une tentative de piratage ont été trouvées sur le téléphone de l’ancien ministre de l’Environnement et proche allié de Macron, François de Rugy, la tentative proviendrait du Maroc.
Les services de renseignement marocains ont également été accusés d’être à l’origine du piratage de journalistes en France, mais le gouvernement du royaume a démenti ces allégations et lancé une action en justice pour diffamation.
NDTV, 25/09/2021
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