Passer au contenu

Maghreb Online

Algérie Maroc News

Menu principal
  • Accueil
  • Maroc
  • Algérie
  • Mauritanie
  • Tunisie
  • Libye
  • Maghreb
  • Sahel
  • Afrique
  • Opinions & analyses
  • Monde
  • Sahara Occidental
  • Politique de cookies (UE)
  • Maison
  • +000000000032
  • avril
  • 23
  • Tunisie : L’arrêté ministeriel imposant une censure aux professionnels de la santé à propos de la pandémie de covid-19 doit être abrogé (Amnesty)
  • Tunisie

Tunisie : L’arrêté ministeriel imposant une censure aux professionnels de la santé à propos de la pandémie de covid-19 doit être abrogé (Amnesty)

Admin 23 avril 2021

Les autorités tunisiennes doivent immédiatement abroger l’arrêté ministériel imposant des sanctions aux médecins et professionnel·le·s de la santé faisant des déclarations non autorisées sur la pandémie de COVID-19 en Tunisie, a déclaré Amnesty International le 20 avril 2021.

Le 16 avril 2021, le ministère de la Santé tunisien a émis une directive au titre de laquelle seules les personnes figurant sur une liste de représentant·e·s du secteur de la santé sont autorisées à faire des déclarations aux médias ou sur les réseaux sociaux à propos de la pandémie. Les médecins et d’autres membres du personnel du ministère de la Santé dont les noms n’apparaissent pas sur la liste risquent des sanctions disciplinaires et pénales s’ils s’entretiennent avec des journalistes ou publient sur les réseaux sociaux sans en avoir obtenu l’autorisation.

« Cet arrêté ministériel est une tentative manifeste des autorités tunisiennes de censurer les membres du personnel soignant et de réduire au silence les personnes critiquant la réponse du gouvernement à la pandémie de COVID-19. Pendant la pandémie, les professionnel·le·s de la santé ont mis leur santé et leur vie en danger pour aider les autres, et maintenant, les autorités tunisiennes les remercient en leur imposant une censure honteuse. Le droit à la liberté d’expression de ces personnes, comme celui de toutes les autres personnes, doit être protégé », a déclaré Amna Guellali, directrice régionale adjointe pour l’Afrique du Nord et le Moyen-Orient à Amnesty International.

« Empêcher les médecins et les professionnel·le·s de la santé de faire part de leurs inquiétudes ou de partager des informations en leur imposant d’obtenir une autorisation préalable avant toute déclaration publique porte un grave coup à la liberté d’expression en Tunisie. »

« Il est essentiel que les professionnel·le·s de la santé puissent s’exprimer librement et sans craindre de représailles afin de veiller à ce que le public ait accès à des informations fiables, exactes et en temps opportun sur la nature et le niveau de la menace sanitaire et sur les mesures prises par les autorités pour protéger la santé publique et lutter contre la pandémie. »

La décision du gouvernement prévoit que « seuls les représentants du secteur de la santé figurant sur une liste seront autorisés à s’entretenir avec les médias écrits et audiovisuels et à s’exprimer sur les réseaux sociaux. »

Au titre de cette liste, seuls le directeur général de l’Observatoire national des Maladies Nouvelles et Émergentes et les membres de la Commission scientifique de lutte contre le coronavirus sont autorisés à s’entretenir avec des journalistes ou à s’exprimer sur les réseaux sociaux à propos de « la situation épidémiologique et des mesures de prévention pour lutter contre le COVID-19 ».

L’arrêté ajoute les noms de quatre autres membres d’institutions spécifiques autorisés à faire des déclarations publiques sur la campagne nationale de vaccination.

Les directeurs d’institutions de santé publique sont les seuls représentants autorisés à s’exprimer sur la situation sanitaire et les mesures de prévention dans les hôpitaux et les autres institutions sanitaires.

L’arrêté indique que toute personne qui enfreint les règles est passible de « sanctions disciplinaires et pénales ».

Les médecins et les autres professionnel·le·s de la santé en Tunisie ont joué un rôle essentiel pour informer le public sur la pandémie et commenter l’efficacité et la rapidité de la réponse des autorités. Ils sont régulièrement invités à des émissions télévisées diffusées aux heures de grande écoute pour faire part de leur évaluation des politiques du gouvernement et ont à de nombreuses reprises dénoncé le manque de préparation et d’action cohérente des autorités en vue de prévenir la propagation du COVID-19.

L’article 19 du Pacte international relatif aux droits civils et politiques (PIDCP), auquel la Tunisie est partie, protège le droit à la liberté d’expression de toutes les personnes, y compris celui des professionnel·le·s de la santé et des travailleurs et travailleuses essentiels. Ce droit comprend le droit de rechercher, de recevoir et de transmettre des informations et des idées de toute sorte.

La santé publique peut être invoquée comme motif de limitation du droit à la liberté d’expression, pour permettre à un État de prendre des mesures face à une menace sanitaire grave pesant sur la population. De telles mesures doivent cependant faire l’objet de lois et être nécessaires, proportionnées et destinées à répondre à un objectif légitime et pertinent, comme lutter contre une maladie telle que le COVID-19 et empêcher sa propagation. Les restrictions visant les médecins et les membres du personnel de la santé, comme toute autre interdiction généralisée de la diffusion d’informations, sont injustifiées et disproportionnées et bafouent clairement le droit à la liberté d’expression.

En novembre 2020, Amnesty International a publié un rapport révélant que des enquêtes pénales et des poursuites avaient été engagées contre de jeunes militant·e·s ayant exercé pacifiquement leur droit à la liberté d’expression sur les réseaux sociaux. Dans plusieurs cas, de jeunes militant·e·s ont été convoqués pour avoir critiqué la réponse du gouvernement au COVID-19.

« Ces trois dernières années, nous avons constaté des signes inquiétants de régression en ce qui concerne la liberté d’expression, de jeunes militant·e·s ayant notamment été convoqués et interrogés pour des accusations pénales passibles de lourdes peines de prison en raison de publications sur Facebook dans lesquelles ils critiquaient des responsables locaux ou des membres des services de sécurité. Cette nouvelle décision est le dernier signe en date de régression et doit être abrogée immédiatement », a déclaré Amna Guellali.

Amnesty International, 20 avr 2021

Etiquettes : Tunisie, santé, pandémie, covid 19, censure, médecins, infirmiers,

Visited 5 times, 1 visit(s) today

À propos de l'auteur

Admin

Administrator

Visitez le site Web Afficher tous les messages

Post navigation

Previous: Mauritanie : Remarques du haut représentant Josep Borrell lors du point presse après sa rencontre avec le Président de la Mauritanie Mohamed Ould Cheikh El-Ghazouani
Next: Tchad : Funérailles à N’Djamena alors que les rebelles menacent d’avancer

Histoires connexes

Ben_Ali_portrait
  • Tunisie

 France : Arrestation de la fille de l’ancien président tunisien Ben Ali

Admin 1 octobre 2025 0
Ceremonie_d'ouverture_au_théatre_de_carthage
  • Tunisie

Le festival de Carthage suscite un débat acharné sur l’avenir culturel de la Tunisie

Admin 15 juillet 2025 2822
tunisie finances
  • Tunisie

Le déficit commercial de la Tunisie atteint 3,4 milliards de dollars au premier semestre 2025

Admin 15 juillet 2025 2

Popular posts:

  • Maroc : Jabaroot publie une liste de personnes dont…
  • النص الكامل لمقال لوموند الذي أثار غضب المغرب
  • Ce que le Maroc cache sur la grave maladie du roi…
  • France-Maroc-Algérie-Tunisie-Sahara Occidental :…
  • Le roi du Maroc Mohammed VI en état de mort clinique…
  • Projet de résolution du Conseil de Sécurité sur le…
  • Maroc: Selon le hacker Jabaroot, la DST s’est…
  • Maroc : le hacker Jabaroot dévoile la fortune…
  • Coup d’Etat silencieux au Maroc
  • Prostitution, Marrakech is Moroccan capital of paid sex

  • décembre 2025
  • novembre 2025
  • octobre 2025
  • septembre 2025
  • août 2025
  • juillet 2025
  • juin 2025
  • mai 2025
  • avril 2025
  • mars 2025
  • décembre 2024
  • novembre 2024
  • octobre 2024
  • septembre 2024
  • août 2024
  • juillet 2024
  • juin 2024
  • mai 2024
  • avril 2024
  • mars 2024
  • février 2024
  • janvier 2024
  • décembre 2023
  • novembre 2023
  • octobre 2023
  • septembre 2023
  • août 2023
  • juillet 2023
  • juin 2023
  • mai 2023
  • avril 2023
  • mars 2023
  • février 2023
  • janvier 2023
  • décembre 2022
  • novembre 2022
  • octobre 2022
  • septembre 2022
  • août 2022
  • juillet 2022
  • juin 2022
  • mai 2022
  • avril 2022
  • mars 2022
  • février 2022
  • janvier 2022
  • décembre 2021
  • novembre 2021
  • octobre 2021
  • septembre 2021
  • août 2021
  • juillet 2021
  • juin 2021
  • mai 2021
  • avril 2021
  • mars 2021
  • février 2021
  • janvier 2021
  • décembre 2020
  • novembre 2020
  • octobre 2020
  • août 2020
  • juillet 2020
  • juin 2020
  • mai 2020
  • avril 2020
  • mars 2020
  • février 2020
  • janvier 2020
  • octobre 2019
  • juin 2019
  • mai 2019
  • avril 2019
  • mars 2019
  • février 2019
  • janvier 2019
  • décembre 2018
  • novembre 2018
  • octobre 2018
  • février 2016
  • janvier 2016
  • décembre 2015
  • juin 2015
  • mars 2015
  • février 2015
  • janvier 2015
  • novembre 2014
  • octobre 2014
  • septembre 2014
  • août 2014
  • juillet 2014
  • juin 2014
  • avril 2014
  • janvier 2014
  • décembre 2013
  • décembre 2012
  • novembre 2012
  • octobre 2012
  • septembre 2012
  • août 2012
  • juillet 2012
  • juin 2012
  • mai 2012
  • août 2010
  • juillet 2010
  • juin 2010
  • avril 2010
  • mars 2010
  • février 2010
  • janvier 2010
  • novembre 2009
  • août 2009
  • juin 2009
Copyright © All rights reserved. | MoreNews par AF themes.
Gérer le consentement
Pour offrir les meilleures expériences, nous utilisons des technologies telles que les cookies pour stocker et/ou accéder aux informations des appareils. Le fait de consentir à ces technologies nous permettra de traiter des données telles que le comportement de navigation ou les ID uniques sur ce site. Le fait de ne pas consentir ou de retirer son consentement peut avoir un effet négatif sur certaines caractéristiques et fonctions.
Fonctionnel Toujours activé
L’accès ou le stockage technique est strictement nécessaire dans la finalité d’intérêt légitime de permettre l’utilisation d’un service spécifique explicitement demandé par l’abonné ou l’utilisateur, ou dans le seul but d’effectuer la transmission d’une communication sur un réseau de communications électroniques.
Préférences
L’accès ou le stockage technique est nécessaire dans la finalité d’intérêt légitime de stocker des préférences qui ne sont pas demandées par l’abonné ou l’internaute.
Statistiques
Le stockage ou l’accès technique qui est utilisé exclusivement à des fins statistiques. Le stockage ou l’accès technique qui est utilisé exclusivement dans des finalités statistiques anonymes. En l’absence d’une assignation à comparaître, d’une conformité volontaire de la part de votre fournisseur d’accès à internet ou d’enregistrements supplémentaires provenant d’une tierce partie, les informations stockées ou extraites à cette seule fin ne peuvent généralement pas être utilisées pour vous identifier.
Marketing
L’accès ou le stockage technique est nécessaire pour créer des profils d’internautes afin d’envoyer des publicités, ou pour suivre l’utilisateur sur un site web ou sur plusieurs sites web ayant des finalités marketing similaires.
  • Gérer les options
  • Gérer les services
  • Gérer {vendor_count} fournisseurs
  • En savoir plus sur ces finalités
Voir les préférences
  • {title}
  • {title}
  • {title}