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Algérie .- Grave hostilité française

Une étrange et surprenante information circule depuis 3 jours. Le parti du président Macron, la République En Marche (LREM) ou une association française proche de lui s’apprêterait à ouvrir une antenne à Dakhla ! Rien que ça ! Si cela se confirme, on est en droit de s’interroger sur le jeu trouble des autorités françaises.

On sait depuis 1975 que Paris s’est totalement aligné, et ce, depuis 1975, sur les thèses colonialistes marocaines, laissant penser que les nostalgiques de l’Algérie française sont toujours à la manœuvre. On attaque l’Algérie en soutenant le colonialisme marocain. La porte-parole de LREM n’y est pas allée avec le dos de la cuillère.

Elle a annoncé, avec un incroyable sans-gêne devant l’Assemblée nationale, l’ouverture du bureau dans «les provinces du Sud marocain». Le lendemain, le ministre des Affaires étrangères, Le Drian, s’entretient avec son homologue marocain Nasser Bourita pour lui rappeler le soutien de son pays au plan d’autonomie marocain. C’est une provocation de trop. Les Français savent très bien que le conflit du Sahara occidental est géré par l’ONU, conformément à la résolution 15-14 sur les droits des peuples colonisés à l’indépendance.

Ils savent aussi que le Maroc a créé un conflit qui déstabilise tout le Maghreb et qui porte par conséquent atteinte à la sécurité nationale de l’Algérie. Un colonialisme qui porte atteinte aux intérêts mêmes de la France, mais qui n’hésite pas à violer ses propres principes, allant jusqu’à faire la guerre au peuple sahraoui.

L’on se rappelle à cet effet qu’en mai 1976, sur ordre de Valery Giscard d’Estaing, l’aviation française a bombardé avec ses Jaguar des réfugiés sahraouis à Oum Drayga qui fuyaient l’avance des forces marocaines pour chercher refuge en Algérie. 500 d’entre eux y ont laissé la vie. VGE a été un informateur de l’OAS durant la guerre d’Algérie. Ceci explique cela. Même le Parti Socialiste n’a pas dérogé à la règle, pour ne citer que quelques exemples. Dans les années 80′, Danièle Mitterrand devait visiter les camps de réfugiés sahraouis.

Elle a annulé sa visite à la dernière minute. Son mari François n’a pas oublié qu’il a été ministre de l’Intérieur et de la Justice durant la guerre d’Algérie avec toutes les conséquences que cela suppose. Bouteflika lui-même, qui éprouvait pourtant de grandes sympathies pour la France, en a connu le goût amer.

En visite officielle à Paris, des parlementaires français n’ont pas hésité à quitter l’hémicycle au moment où il s’apprêtait à prendre la parole à la tribune du palais Bourbon.

Récemment encore, François Hollande a livré au Maroc un satellite espion, sans respect pour des alliés comme l’Algérie et l’Espagne, laquelle avait protesté avec véhémence. Les Algériens ont toujours cru que Paris développera des relations équilibrées avec tous les pays du Maghreb.

Il n’en est rien jusqu’à ce jour. Les Français osent même reprocher aux Algériens de ne pas les soutenir dans leur guerre contre le terrorisme islamiste au Sahel et leur mènent une politique hostile au Maghreb.

Il est vrai que Bouteflika a joué un rôle qui a trompé beaucoup de monde et poussé nombre de pays à agir contre les intérêts de l’Algérie. On a cru en Macron lorsqu’il parlait de devoir de mémoire. Il souffle apparemment le chaud et le froid avec l’Algérie.

El Watan, 10 avr 2021

Etiquettes : Algérie, France, Sahara Occidental, Maroc, Dakhla, LREM, Emmanuel Macron,

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