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Algérie.- La sécurité au Sahel une et indivisible

La situation dans la région sahélienne suscite les pires inquiétudes. Face à la recrudescence du terrorisme qui frappe de plein fouet la zone dite des «trois frontières», le Mali, le Niger et le Burkina Faso, les exigences de la stabilité et de la sécurité régionale appellent plus que jamais au renforcement de la coopération entre les pays voisins. Cette approche se légitime par l’échec de l’intervention militaire étrangère de plus en plus contestée par les peuples de la région, la dislocation du groupe G5 et la résurgence du terrorisme financé par les euros de la rançon illégalement versée aux organisations criminelles que l’opération Barkhane, à bout de souffle, est censée combattre.

A la faveur d’une expérience qui a marqué la victoire incontestable contre le terrorisme, le rôle pionnier de l’Algérie contribue efficacement à la promotion d’une ère de paix, de stabilité et de réconciliation tributaire d’un dialogue inclusif dont les effets indéniables sont désormais perceptibles en Libye renouant, après une décennie de chaos, avec l’espoir d’une sortie définitive de la crise. Au Mali, les avancées du processus de paix et de réconciliation, impulsé par l’Accord d’Alger reconnu comme le seul cadre de règlement idoine, légitiment la vision algérienne, totalement opposée à toute forme d’ingérence et acquis au règlement pacifique et politique des crises régionales.

Sur tous les fronts, l’Algérie qui s’emploie à sécuriser ses frontières privilégie une solution sahélienne aux problèmes du Sahel. «L’Algérie considère que la stabilité et la sécurité de son voisinage sont directement liées à sa sécurité», a affirmé le chef d’état-major de l’Armée nationale populaire, Saïd Chanegriha, lors de sa rencontre avec le chef d’état-major des armées françaises, François Lecointre.

Sur cette base, la consolidation de la coopération avec les pays voisins favorise une meilleure coordination et la mobilisation de tous les moyens dans la lutte commune contre le fléau du terrorisme, à travers notamment l’optimisation du mécanisme du Comité de l’état-major opérationnel conjoint, établi à Tamanrasset. Il est effectivement temps de mettre fin à un drame qui n’a que trop duré. Ce qui impose une ouverture des archives et la fourniture de la carte topographique nécessaire à la localisation et à la décontamination de la zone infectée.

Horizons, 9 avr 2021

Etiquettes : Algérie, Sahel, Mali, Niger, Burkina Faso, G5, CEMOC,

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