Le Maroc et la RASD, côte à côte à Addis Abeba

Que le régime et sa population le veuillent ou pas, le Maroc se trouve bel et bien sur la voie de la reconnaissance officielle et à haute voix de la République Arabe Sahraouie Démocratique (RASD). Pour ceux qui cherchent encore des preuves sur cette vérité, elle est là devant leurs yeux : la présence du premier ministre marocain, Saadeddine El Othmani et du président sahraoui, Brahim Ghali, côte à côte à l’intérieur de la salle de conférences du 33e sommet de l’Union africaine (UA) dont les travaux ont débuté ce matin à Addis Abeba.

Si l’ancien premier ministre islamiste Abdelilah Benkirane s’est retiré de la cérémonie des obsèques du président algérien Ahmed Ben Bella, son successeur a dû avaler la couleuvre parce que l’ordre vient du roi.

En plus de la présence du leader sahraoui, El Othmani est aussi condamné à accepter le discours du nouveau président de l’Union Africaine qui n’est autre que le président sudafricain Cyril Ramaphosa qui lors de son intervention n’a pas oublié de réaffirmer le soutien de son pays au droit à l’autodétermination du peuple du Sahara Occidental et sa solidarité qu’il a qualifié de « État souverain et indépendant ».

« Faire taire les armes » étant le thème du Sommet, Moussa Faki, président de la Commission Africaine, a souligné la nécessité de résoudre les deux conflits libyen et sahraoui.  « Je voudrais ajouter deux questions spécifiques qui élargissent nos responsabilités à de nouvelles ardentes obligations, il s’agit de la question du Sahara Occidental et celle du sort de la Libye », a-t-il déclaré.

Parmi ceux qui ont brillé par leur absence, le président togolais Faure Gnassingbé, le président du Gabon, Ali Bongo, le président Talon du Bénin, Paul Biya du Cameroun et le roi du Maroc.

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