Libye : Macron dit comprendre pourquoi la Tunisie n’a pas participé à la conférence de Berlin

Lors d’un entretien téléphonique entre Macron et Saïed, le président français a souligné la nécessité pour la Tunisie de participer à toute initiative à venir.

Mourad Belhaj | 20.01.2020

AA / Tunisie / Adel Thabti

Le président français, Emmanuel Macron, a déclaré comprendre pourquoi son homologue tunisien, Kaïs Saïed, n’a pas participé à la conférence de Berlin sur la Libye.

C’est ce qui ressort de l’entretien téléphonique qu’ont eu, lundi, les deux chefs d’Etat, selon un communiqué de la présidence tunisienne, dont Anadolu a reçu copie.

Le communiqué a souligné que « le président français a informé le président de la République (Tunisienne) de sa compréhension des raisons qui ont fait que la Tunisie n’a pas participé à la conférence de Berlin, tenue dimanche, et l’a informé de ce qui avait été discuté et conclu lors de la conférence ».

Dans un contexte connexe, l’entretien a porté sur « la nécessité de la participation de la Tunisie à toute initiative à venir ».

Saïed a, pour sa part, rappelé l’initiative qu’il avait prise dans ce contexte, lorsqu’il a réuni un certain nombre de représentants tribaux et de la société civile libyenne pour parvenir à une solution Libo-libyenne, selon le communiqué.

Saïed a déclaré que « la Tunisie est le pays le plus touché par la situation qui règne en Libye, car elle supporte plus que tout autre pays, en raison de sa situation géographique, les effets de cette guerre, notamment sur le plan de la sécurité, ainsi que sur tous les autres plans ».

La Tunisie avait annoncé, samedi, qu’elle ne participerait pas à la conférence de Berlin sur la crise libyenne, arguant qu’elle n’avait reçu l’invitation à y assister que tardivement.

La conférence de Berlin sur la Libye s’est tenue dimanche, avec la participation de 12 pays: les États-Unis, la Russie, la France, le Royaume Uni, la Chine, l’Allemagne, la Turquie, l’Italie, l’Égypte, les Émirats, l’Algérie et le Congo, ainsi que 4 organisations internationales et régionales: les Nations Unies, l’Union européenne, l’Union africaine et la Ligue arabe.

Les forces de Haftar ont lancé, depuis le 4 avril, une offensive pour contrôler la capitale, Tripoli, siège du gouvernement d’entente nationale internationalement reconnu, ce qui a fait échouer les efforts des Nations Unies pour organiser une conférence de dialogue entre les Libyens.

Anadolou

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